bonjour a tous une nouvelle semaine commence avec le soleil vous avez passez un bon Week end? bon lundi a tous bisous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Lun 13 Mai - 11:18
coucou le fofo
il fait beau, ciel bleu et soleil et chez vous quel temps fait il ?
Cette nuit un adorable petit chat noir, Gigi a fait dodo avec moi trop chou ce ti minet. Ti Mouss quant à lui a demandé à aller dans la cuisine avec son frère et ses soeurs à 2h du matin...
bonne journée
bisous
provence Admin
Messages : 5488 Points : 5599 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 83 Localisation : le bar sur loup 06620 region paca
Sujet: bonjour ensoleillé Lun 13 Mai - 11:51
bonjour hier pas pu poster car tout le jour des maux de ventre ,fatiguée,lasse je n'ai pas ouvert le pc car il rame c'est terrible Pierre a dit qu'il allait l'emmener pour changer le disque dur,entre deux clics je dois attendre xxxx,ce jour je suis un peu mieux ,le soleil est là chaud et ciel bleu pour le moral c'est tout du bonheur,mes plumeux parlent entre eux ,Gipsy est dans mon dos
Les mots qui réconfortent
Chacun de nous vit des moments difficiles, des situations délicates, où nos proches et nos amis peuvent nous apporter aide, soutien et réconfort.
Comment aider? La meilleure solution est d'être à l'écoute, patiemment, calmement. Parce que, règle générale, quand on se retrouve en mauvaise position, on a besoin d'en parler, de vider son trop plein de peine ou de colère. En lui prêtant une oreille attentive, vous ouvrez la porte aux confidences. Le fait de pouvoir verbaliser, mettre des mots sur sa douleur, sera une aide précieuse et apportera un réconfort.
Demander et recevoir de l’aide Non seulement il est difficile de trouver les mots, les gestes, les attitudes qui pourraient aider l'autre, mais il est parfois pénible de demander et d’accepter de l’aide. Il ne s’agit pas tant de vaincre la difficulté que d'exprimer ses besoins dans ces moments pénibles.
Quelles sont les limites à respecter ? Toute la question est justement de savoir comment se mettre à l’écoute, de respecter l'autre en dosant nos paroles, pour ne pas ajouter à son malaise, en lui faisant sentir notre disposition à lui venir en aide.
Une pensée de circonstance Je n’ai pas les mots pour que tu te sentes mieux mais j’ai des bras pour te consoler. J’ai des oreilles pour écouter tout ce dont tu veux parler et j’ai le cœur impatient de te voir sourire à nouveau
Ce que nous dit la nature...
Toutes les fleurs veulent se changer en fruits, Toute matinée veut devenir soirée, Sur terre rien n’est éternité, Si ce n’est le mouvement, le temps qui fuit.
Même le plus bel été veut voir une fois La nature qui se fane, l’automne qui vient. Reste tranquille, feuille, garde ton sang-froid Lorsque le vent veut t’enlever au loin. Poursuis tes jeux et ne te défends pas, Laisse les choses advenir sans heurts.
Dans chaque semaine il y a deux jours où nous devons vivre sans aucun souci, sans tourment ni inquiétude.
Le premier jour, c'est hier, qui ne reviendra plus jamais. Personne ne peut le faire renaître ou y changer quoi que ce soit. Nous ne pouvons modifier ce qui a été fait et ce qui a été dit. Hier est un jour révolu.
Le deuxième jour où nous devrions être à l'abri des soucis, c'est demain, rempli de promesses, où tout est possible. Mais demain échappe à notre emprise. Le soleil se lèvera comme chaque matin, dans un ciel bleu ou derrière les nuages et jusqu'à ce qu’il se lève, nous ne pouvons miser sur rien, puisque demain n’est pas encore là.
Il ne reste donc qu'aujourd'hui. Nous pouvons vivre et être heureux pendant une petite journée. Nous avons 24 heures devant nous. Nous ne faiblissons et ne chavirons que si le poids d'hier et de demain - ces deux terribles éternités - s'ajoutent aux inquiétudes d'aujourd'hui.
Ce ne sont pas les expériences d'aujourd'hui qui nous inquiètent, ce sont les remords de la veille et l’appréhension de demain.
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Lun 13 Mai - 16:31
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 14 Mai - 0:00
a tous
onde positive a tous
journée chargée pour moi
ce matin véto puis faire la haie
courage ma provence
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 14 Mai - 7:05
Bonjour a vous toutes et tous bon Mardi Gros Bisous et bonne journée
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 14 Mai - 7:32
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Matthias l'Apôtre ainsi que les Aglaë et Aglaïs. Demain, nous fêterons les Denise ainsi que les Primaël et Victorin.
Le 14 mai est le 134e jour de l'année du calendrier grégorien, le 135e en cas d'année bissextile. Il reste 231 jours avant la fin de l'année. C'était généralement le 25e jour du mois de floréal dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de la carpe.
à Marseille : le soleil se lève à 6h 16 le soleil se couche à 20h 54 durée d'ensoleillement : 14h 38 (+2mn
Célébration de demain : • Journée internationale des familles
Citation du jour : « Si je n'espère rien, rien ne me fera craindre. » Philippe Desportes
Dicton du jour : « Chaleur de mai verdit la haie. »
Proverbe du jour : « Du dire au faire, il y a au milieu la mer. »
Événement du jour : 1955 : À Varsovie, l'Albanie, la Bulgarie, la Hongrie, la République démocratique allemande, la Pologne, la Roumanie, l'URSS et la Tchécoslovaquie signent un traité d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle dont les termes semblent calqués sur ceux du pacte Atlantique. L'entente sera désormais désignée sous le nom de Pacte de Varsovie.
L'historiette du jour : Une enfant au soleil de Viviane C'est une maison longue et basse . Des fenêtres éclairent le couloir qui court sur toute la façade. C'est la demeure de mon amie, nous nous connaissons depuis des années mais nous sommes restées si longtemps séparées que nos retrouvailles ont un petit goût de nostalgie. Je me trouve devant la porte en bois sombre. C'est là . Elle s'est éclipsée en disant : « Tu trouveras bien ma petite galerie, tous mes tableaux ont une histoire, je serai de retour dans une heure ». Je tourne la serrure, le battant s'ouvre en grand. La lumière pénètre dans la salle par une baie vitrée et jette des reflets sur les tableaux. Accrochés au mur, adossés au manteau de la cheminée, posés de guingois sur une table, tous sont là. C'est un véritable kaléidoscope de couleurs .
Lire la suite:
Pourtant, mon regard est attiré par un petit tableau près de la fenêtre . Quelque chose de familier, d'une grande douceur me pousse en avant. J'avance de quelques pas, une émotion incontrôlable envahit tout mon être, j'entends les sourds battements de mon cœur et c'est une petite fille qui tend les bras et saisit le tableau : oui, c'est moi, c'est bien moi devant la maison de mon enfance. Je me souviens... Elle s'appelait Marie. Qu'elle était jeune Marie, qu'elle était belle ! Des yeux noirs souvent tristes mais pleins de tendresse, une longue chevelure brune nouée dans un foulard rouge, des mains tachées et colorées qu'elle enfouissait dans les poches d'un pantalon bleu qui flottait autour de son corps mince et nerveux. Je la trouvais magnifique . Elle était venue s'installer pour l'été dans la maison de vacances de son père, voisine de celle de mes parents. J'étais alors une petite fille solitaire, rêveuse et timide. Je jouais seule dans le grenier de notre vieille maison m'inventant un avenir radieux où belle et sûre de moi je mordais la vie à pleine dents. Du fenestron j'avais une vue plongeante sur la maison de Marie. Seule une rue étroite nous séparait. J'étais curieuse et la vie de Marie me paraissait si intrigante, si mystérieuse, à côté de mon existence de petite fille ordinaire. Cet été là, je glissais telle une ombre entre les adultes qui m'entouraient, occupés par leur propre vie. Mes parents travaillaient aux champs. Je revois ma mère revenir du jardin un panier au bras et je sens sa main rassurante et calleuse sur mon épaule. J'entends mon père siffloter doucement pour rassurer le mulet. Je le vois sortir de sa poche une poignée de cerises ou quelques amandes cueillies pour moi. Mes frères et sœurs, où étaient-ils cet été là ? Partis ou occupés par leurs amis, leurs amours. Je restais seule entre deux parents vieillissants occupant mes journées à courir dans la garrigue me faufilant dans les maisons en ruines à la recherche de trésors perdus.
C'était le mois de juillet et les vacances s'annonçaient bien longues. L'arrivée de Marie a bouleversé mon existence. La première fois que je l'ai vue, j'étais dans le grenier occupée à nettoyer un vieil harnais du cheval disparu depuis longtemps mais qui, dans les histoires que j'imaginais, était devenu mon ami. Je sens encore l'odeur du vieux cuir mêlé à celui de l'animal. J'ai couru au fenestron : Marie poussait le portail, ses valises déposées à ses pieds. Derrière elle, arrivait son père soufflant et pestant contre la chaleur. Les jours suivants, je guettais Marie derrière la petite fenêtre, je voyais ses toiles, son chevalet, ses pots et ses tubes, je découvrais son énergie, ses colères quelquefois quand elle jetait au sol ses pinceaux et son chiffon multicolore. J'entendais souvent des disputes terribles avec son père, des mots blessants échangés et puis des insultes qui obligeaient Marie à fuir dans la maison, refermer la porte et s'isoler quelquefois plusieurs jours.
Je n´en comprenais toujours pas le sens mais j'en ressentais la violence . J'avais saisi que Marie voulait peindre. Mais ses projets ne pesaient pas lourds face à la volonté de son père . Il l'appelait en ricanant « le peintre du dimanche », et Marie répondait calmement : « la peintre Papa, LA peintre !! ». Petit à petit, je m'approchais de Marie, je passais en chantonnant devant son portail entrouvert, j’étais là quand elle ouvrait ses volets, alors le paysage lui sautait aux yeux et la réjouissait tellement qu'elle battait des mains comme une enfant émerveillée. Et, un jour, je me retrouvais devant Marie séparée d'elle par son chevalet ! Car Marie me peignait, oui moi cette petite fille si ordinaire, si terne, presque invisible aux yeux des autres. J'étais debout, sous le soleil, devant le vieux puits, sur le chemin poussiéreux qui passait devant nos maisons. Marie esquissait à grands traits l'ébauche de son tableau. Le soleil éclatait ses rayons sur le vieux puits derrière moi. Il chauffait mon corps et mes épaules brûlaient doucement. L'air sentait l'été, la grosse chaleur. Dans l'olivier, les cigales s'égosillaient, ivres de vie. C'était la première fois que j'étais ainsi observée et surtout la première fois que j'acceptais aussi bien le regard de l'autre. Et puis un soir, Marie me fit entrer dans la cour. Elle couvrit mes yeux de ses doigts fins et me poussa gentiment vers le chevalet. J'écartais brusquement ses mains de mes paupières. Une explosion éclata dans ma poitrine, là devant moi, se tenait une petite fille brune aux yeux sombres et, si incroyable soit-il, je la trouvais belle ! Son visage exprimait une certaine gravité mais un sourire confiant éclairait ses traits, son regard noir laissait apparaître une lueur malicieuse et son menton rond et enfantin se dressait fièrement. Quelques mèches de cheveux drus et rebelles jouaient dans son cou. Elle était vêtue d´une jupe rouge qui découvrait des genoux durs et halés et d'une chemise blanche sans col dont les boutons rouges éclataient comme des soleils. Oui c'était moi, telle que Marie me voyez, et telle que j´étais sans doute. Je levais vers elle un regard émerveillé et prise d'une impulsion subite je lui saisis la main et baisai sa paume. Marie ébouriffa mes cheveux en riant puis accrocha le tableau à un vieux clou rouillé qui se trouvait là. Les jours suivants et jusqu'au départ de Marie, chaque fois que je passais devant lui, je m'arrêtais pour le regarder. Il me donnait envie de voir et d'être vue, et c'est peut-être grâce à lui que j´appris à redresser la tête. Chez Marie la porte était toujours ouverte. Je rentrais, restais quelques minutes ou quelques heures. Elle m'apprenait les couleurs, à tenir un pinceau, à faire des mélanges, m'interrogeait sur mes amis, ma famille, les livres que j'aimais. Un soir, allongées toutes les deux sur une couverture nous avons regardé les étoiles et essayé de deviner notre avenir dans les astres. Marie voulait peindre la nuit d'encre, les ombres inquiétantes. Je voulais être le fantôme tout blanc dans le tableau de Marie. Quand je la quittai elle m'attira contre elle et m'embrassa tendrement. Je me retournai pour lui faire un signe de la main, elle était là, adossée à la porte, silhouette ébauchée dans l'ombre, elle leva le bras puis le lourd battant se referma dans un bruit sourd et la clé grinça dans la serrure. Je ne l'ai jamais revue.
Le matin je trouvais les volets tirés et le lourd portail fermé. Marie était partie vers d'autres vies, d'autres ailleurs . Elle était partie sans un mot, sans un adieu. Pourtant je ne lui en voulus pas, je crois que je comprenais. Et je gardais dans ma mémoire ce petit tableau qui avait bouleversé mon existence. Jamais Marie ne revint au village. Son père habitait quelquefois la maison, disait que Marie voyageait, qu'elle donnait rarement de ses nouvelles, qu'elle fréquentait un monde d'artistes bohèmes et sans le sou, qu'elle avait laissé tomber ses études pour la peinture. J´entendais la colère et le mépris dans sa voix et je comprenais encore mieux pourquoi Marie était partie. Puis la maison fut vendue, l'atelier transformé en solarium, la cour devint une piscine, le puits fut grillagé et cadenassé . Seul l'olivier résista, témoin du passé. Après la vente de la maison je n'eus plus jamais des nouvelles de Marie. Et maintenant me voilà devant ce petit tableau. Tant d´années ont passé ! Pourtant je reconnais cette petite fille qui me regarde en souriant. Malgré les coups durs de la vie, je suis toujours la même, il y a au fond de moi la même étincelle, le même désir de vivre, le même espoir toujours vivace, cette part inaliénable et éternelle de l'enfance. Je tiens le tableau entre mes mains et je pense aux êtres et aux lieux que j'ai aimés et perdus, c'est là que se tient ma « vraie » vie, entre ombre et lumière, c'est là que se trouve le germe inaltérable de la femme que je suis devenue. La porte s'ouvre doucement et le visage surpris de mon amie apparaît. Elle voit mon émotion et les larmes qui glissent sur mes joues. Elle ne pose pas de question et me serre simplement le bras en disant : « Il te plaît ! Je te l'offre volontiers. Je l'ai trouvé il y a une dizaine d'années dans une galerie à Milan. J'ai rencontré la peintre, une femme étonnante, et encore très belle. Elle expose régulièrement en Italie et rencontre là-bas un beau succès, elle a beaucoup hésité avant de me le céder et a enfin accepté lorsque je lui ai dit que j'étais française. Prends-le, il est à toi, je vois bien qu'il te touche beaucoup ! » Alors seulement je retourne le tableau et je lis : Une enfant au soleil. Marie G. Été 1963.
Bonne journée à toutes et tous
Dernière édition par Auzelles le Mer 15 Mai - 7:22, édité 1 fois
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 14 Mai - 8:50
Bonjour les amis, Ciel bleu pour moi aussi. Depuis quelques jours j'ai une violente allergie. Gorge qui brûle, nez qui se bouche, bref il faut que j'aille à la pharmacie acheter de l'Humex
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 14 Mai - 10:03
provence Admin
Messages : 5488 Points : 5599 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 83 Localisation : le bar sur loup 06620 region paca
Sujet: bonjour bien ensoleillé et chaud Mar 14 Mai - 11:25
bonjour de nouveau trés en retard mais j'ai fais des courgettes rondes farcies et levée vers 9h30 j'ai des nausées mais ça va bonne journée a toutes et tous mes amis(ies)
N’oublions pas que ce n’est pas le nombre et la longueur de ses branches, mais la profondeur et la santé de ses racines qui font la vigueur d’un arbre. » (Gustave Thibon)
« Lire un livre sous un arbre en double le plaisir. On ne sait plus si on tourne les pages ou si on feuillette l’arbre. » (Jean Chalon)
« Même pour le seul envol d’un papillon, tout le ciel est nécessaire. » (Paul Claudel)
« Les papillons ne sont que des fleurs envolées un jour de fête où la nature était pleine d’invention et de fécondité. » (Georges Sand)
« J’aime fort les jardins qui sentent le sauvage, j’aime le flot de l’eau qui gazouille au rivage. » (Pierre de Ronsard)
« Aujourd’hui j’ai acheté du pain pour vivre, et cueillis des fleurs pour avoir un raison de vivre. » (Confucius)
« Ce que je préférerais, c’est d’aimer la Terre comme l’aime la Lune et de n’effleurer sa beauté que des yeux. » (Nietzsche)
Sous les fleurs de cerisier grouille et fourmille l’humanité. » (Kobayashi)
« La relation existant entre l’humanité et la nature doit être faite de respect et d’amour, non de domination. » (René Dubos)
« Nul n’a reçu de la nature le droit de la détruire. » (Nicolas Hulot)
« Tout ce qui est selon la nature est digne d’estime. » (Cicéron)
« Nous devons nous débarrasser de cette superstition bizarre qui nous fait croire que l’espèce humaine a le droit particulier d’exploiter perpétuellement la planète à la seule fin de satisfaire ses besoins égoïstes. » (Karan Singh)
« Nul n’est besoin de faire de la Terre un paradis : elle en est un. A nous de nous adapter pour l’habiter. » (Henry Miller)
« Le poisson ne voit pas l’hameçon, il ne voit que l’appât. L’homme ne voit pas le péril, il ne voit que le profit. » (Proverbe Mandchou
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 15 Mai - 0:01
onde positive pour tous
courage ma Provence
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 15 Mai - 6:16
petrus
Messages : 1653 Points : 1633 Date d'inscription : 20/05/2014 Age : 79 Localisation : Tarn & Garonne
Sujet: bonjour et bon mercredi !! Mer 15 Mai - 6:27
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 15 Mai - 7:03
Bonne journée a toutes et tous pour ce mercredi
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 15 Mai - 7:23
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Denise ainsi que les Primaël et Victorin. Demain, nous fêterons les Honoré ainsi que les Brendan.
Le 15 mai est le 135e jour de l'année du calendrier grégorien, le 136e en cas d'année bissextile. Il reste 230 jours avant la fin de l'année. C'est généralement le 26e jour du mois de floréal dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du fusain.
à Marseille : le soleil se lève à 6h 15 le soleil se couche à 20h 55 durée d'ensoleillement : 14h 40 (+2mn Célébration du jour : • Journée internationale des familles
Citation du jour : « Travailler sans en avoir envie, ça n'est pas un travail qu'on fait, c'est une besogne. Et c'est à ces moments-là qu'on se rend compte à quel point l'on a peu de mérite à faire les choses qui vous plaisent. Quand on travaille dans la joie, dans l'enthousiasme, on n'a droit à rien. On n'a même pas droit au succès. On est payé d'avance. » Sacha Guitry
Dicton du jour : « À la Sainte-Denise, le froid n'en fait plus à sa guise. »
Proverbe du jour : « Il est plus facile de donner un conseil que son propre argent. »
Événement du jour : 1940 :La Hollande, envahie depuis 5 jours par les troupes allemandes, doit capituler, alors qu'une violente attaque aérienne dévaste Rotterdam, faisant 900 victimes. La reine Wilhelmine a été contrainte de fuir devant l'avance rapide de l'ennemi.
L'historiette du jour : Apparitions de Francois Henault Elle m’attendait. C’était moi qu’elle voulait. Personne d’autre. J’étais celui qu’elle avait désiré. Depuis toujours. Rien que ça. Une intime conviction, soupesée, justifiée, longtemps mûrie, trop longtemps contenue. Elle s’est épanchée un soir d’été étouffant, sans prévenir, comme ça, tout à trac. Une cataracte. J’ai tout de suite pensé qu’elle tenait de la toquade, ou de l’égarement. Je n’avais jamais tenté le moindre effort pour ne serait-ce qu’attirer son attention, l’intriguer ou l’émouvoir. Je m’étais promis de ne plus jamais m’engager sur ce terrain-là. Chat échaudé... Je revois son visage s’incliner sur son épaule. Elle semblait s’interroger ou peut-être demeurer abasourdie par tant de balourdise. Puis, scandant chaque syllabe, elle a dit le plus ingénument du monde, mais parce que c’est toi... Platitude effarante. J’aurais dû m’y attendre. Je lui ai demandé malgré tout si elle plaisantait. Non, non, absolument pas. J’ai insisté, mais encore ? Explique-moi...
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Elle a soupiré, puis assuré qu’elle n’y pouvait rien, qu’elle m’avait choisi entre mille, que c’était ainsi, ça ne s’expliquait pas, les mots sont infirmes, je devais bien le savoir. Elle m’a encore fixé un long moment en silence, avant de conclure : tu ne sais donc pas lire dans mes yeux ? J’avoue que je n’ai jamais su déchiffrer son espéranto oculaire. Ses grands yeux bleu délavé fichés dans les miens avec insistance, l’un après l’autre, fouillaient, sondaient, espérant découvrir je ne sais quel aveu essentiel. Et moi je les regardais sans les voir, deux diamants d’une transparence stupéfiante. Impossible de s’y accrocher, de s’y poser, s’y reposer. Deux puits de lumière bleutée qui vous aspiraient dans les profondeurs inconnues. Qu’elle ait jeté son dévolu sur ma personne m’apparaissait inconcevable. Ou pour le moins délirant. Qu’elle éprouvât une telle inclination pour moi, oui, pour moi, devait relever de l’aveuglement involontaire, ou d’un vertigineux malentendu. Il faut vous dire que j’ai toujours été d’une redoutable insignifiance. Oui, sans fausse modestie, un type des plus ordinaires, incolore et inodore, ayant fait vœu de silence d’un chartreux. Pas de conversation, pas de sens de la répartie. Pas d’esprit, et encore moins d’humour. De la séduction, du charme ? N’en parlons pas. Je n’ai jamais réussi à entretenir une liaison. J’en avais fait l’expérience. Une seule, je l’accorde, mais probante et suffisante. Un acte de naissance à la réalité des choses, des hommes et des femmes en particulier. J’avais dix-huit ans. Le jour même de la rentrée de la Faculté des Lettres de B., j’étais tombé nez à nez sur Antoine, l’un des internes de mon lycée qui ne savait que faire après le bac, si ce n’est enfin mettre en pratique son soi-disant donjuanisme invétéré dont il nous rabattait les oreilles à longueur d’année. C’est le jour d’ouverture de la chasse, m’avait-il confié. Il venait tâter le terrain. Flairer le vent. Jauger la qualité du gibier. Il tenait à m’initier à son expertise en matière de sélection raisonnée de ses proies futures. Et s’était donc posté dans l’une des dernières rangées supérieures de l’amphi, un observatoire idéal selon lui, une palombière. Il fallait voir sans être vu. Je n’ai bien sûr rien retenu de ce premier cours magistral du maître de conférences, ni des leçons d’anatomie comparée du présumé Casanova assis à mes côtés. Un groupe de quatre ou cinq étudiantes enjouées avait occupé des sièges de la travée inférieure. L’une d’elles, sa blondeur solaire s’était embrasée dans la cohue vers des places disponibles, avait pris place devant moi. Une heure durant, j’ai folâtré sur la courbe de ses reins et les ondulations de ses boucles d’or faseyant sur sa nuque et ses épaules, papillonné sur le bandeau de peau nacrée que découvrait un pull-over manifestement trop court. Sa taille menue s’évasait sur des hanches que j’aurais volontiers empoignées de mes mains. On se levait. Casque d’or s’est alors subitement retournée vers moi et m’a décoché, oui, à moi, je ne rêvais pas, l’un de ces sourires uppercuts qui vous estourbissent sur-le-champ. Et ses yeux rivés dans les miens, m’a lancé un improbable allô... Pris de court, j’ai répondu par le même allô, interrogatif celui-là, suggérant plutôt mon profond désarroi. Elle s’est esclaffée. Puis constatant sans doute mon ahurissement persistant, elle m’a dit que le halo germanique était l’équivalent du hello anglo-saxon... Je n’avais donc jamais voyagé ? Malgré ou à cause de ma naïveté du candide jamais sorti de ses frontières géographiques et mentales, elle m’a déclaré de but en blanc qu’elle était allemande, envoyée par Erasmus à B. pour l’année universitaire, et qu’elle se prénommait Clara. Puis elle a conclu de sa voix de cristal mâtinée d’un accent bavarois des plus savoureux, tu viens prendre un café ? J’ai bafouillé un oui, bien sûr, si tu veux, décontenancé par la spontanéité et la hardiesse de sa proposition. Elle m’intronisait d’autorité dans une nouvelle existence après dix années cloîtré dans un internat religieux. Dès lors, nous passions trois ou quatre soirées par semaine sur la même banquette d’un bistrot du centre ville, La Demi Lune... Frénétiques parties de flipper. Joutes homériques de billard américain dans le brouillard dense d’une arrière-salle enfumée. Bière après bière, cigarette après cigarette, et jusqu’à fermeture de l’établissement, les chamailleries enflammées à propos du gestus brechtien et du principe de distanciation dans Le Paradoxe du Comédien de Diderot, l’échange de nos souvenirs d’enfance, la lubie d’un tour du monde en auto-stop... Un soir, pour le coup désinhibé par quelques chopes de Dunkelbier, j’ai enveloppé sans préméditation son genou de ma main. Il s’offrait là, à moi, tout rond, tout blanc, appuyé contre le mien pour être saisi, pressé, caressé... Elle a continué de me regarder comme si de rien n’était, sans exprimer aucune gêne, puis s’est penchée vers moi, un peu plus près, son visage tendu vers le mien, les yeux mi-clos. Je me suis alors approché du sien, et mes lèvres sur ses lèvres... Mon premier baiser. Chaste et léger, quasi platonique. Elle a retenu ma main maintenant remontée négligemment sur sa cuisse de nymphe, et jetant un regard circulaire, m’a signifié que nous n’étions pas seuls dans le café. Je me suis aussitôt écarté, et j’ai poursuivi notre conversation, ma main prisonnière de l’une des siennes, posée sur sa peau soyeuse. Ensuite... Ensuite elle a glissé un bras derrière ma nuque. Elle souriait tandis que je parlais, parlais, pérorais, tâchant de combler son silence énigmatique. Son regard me galvanisait. Je m’éveillais d’un long sommeil, me glissais hors de ma chrysalide, plus spirituel et plus subtil, volubile et même euphorique... Je rêvais ma vie future avec elle. Je flottais. Elle était ma promesse. J’étais donc amoureux. Nous fréquentions assidûment un ciné-club en ville. Trois jours après cette soirée inaugurale au café, nous devions nous rendre à la projection de L'Évangile selon saint Matthieu de Pasolini (n’est-ce pas étrange de conserver après tant d’années, aussi exacts, aussi intacts, les détails précis des secondes fatidiques de sa vie !), j’ai toqué à la porte de sa chambre de la Cité U, attendu un moment avant qu’elle ne se décide à l’entrebâiller, en peignoir à peine ajusté, découvrant ses épaules nues. Elle m'a soufflé d’une voix éteinte qu’elle était ce soir-là indisposée et que... « C’est qui ? » a fait une voix masculine derrière elle. Antoine ! J’ai détalé vers l’escalier. Elle ne m’a pas rappelé. J’étais de trop. On ne m’y reprendrait plus. Je n’ai donc jamais connu le succès des beaux-parleurs et des boute-en-train, ni des gueules d’ange et des bien bâtis. De ce point de vue-là, avec l’âge et une vie sédentaire, je suis devenu genre petit bedonnant binoclard asthénique. Un personnage de Sempé, vous voyez ? Pas de singularité. Pas d’aspérités. Rabotées. Limées. Poncées. J’avais choisi d’être lisse. Plus aucun événement fâcheux ne s’y accrocherait. Plus de passé, pas de futur. Terré dans mon for intérieur, armé, casqué. Non pas anxieux ou déprimé. Mélancolique peut-être comme le sont les éclopés d'une rencontre amoureuse malencontreuse. Non. Déterminé à un bonheur aménagé dans une forteresse lointaine aux confins du réel. Capitaine Drogo du Désert des Tartares... Depuis toujours, j’avais observé mes congénères exécuter, souvent avec virtuosité, les grandes scènes de la comédie humaine, les mésententes, les flatteries, les ruptures, les mensonges, les réconciliations, les malentendus, les hypocrisies, les conspirations, les trahisons, les cachotteries, les embrouilles... Spectateur ironique du dernier rang, je me gardais bien de participer de trop près à ce théâtre d’ombres des mascarades que chacun avait l’air de jouer avec une sincérité stupéfiante. La vraie vie était ailleurs. Dans les livres. Depuis tout gosse, je m’enfouissais dans les livres. Au dortoir, tapi sous la couverture de mon lit, à l’aide d’une lampe de poche. En classe, figé dans la pose de l’élève concentré sur le livre de cours savamment disposé sur le bureau, dissimulant un roman ouvert sur les genoux. Ah, Les Chemins de la Liberté englouti au réfectoire, dans la cour, et même dans le fond obscur de la chapelle du pensionnat les jours de pluie ! Parfois sans comprendre un traître mot de passages émaillés de subtilités trop abstraites, ou de mots abscons. Qu’importe, le ciment gris des bâtiments et le grillage des fenêtres haut percées se volatilisaient, comme le cynique tintement de la cloche qui rythmait heure par heure notre existence monacale. Les autres pensionnaires ? Des ectoplasmes condamnés à la même indifférence réciproque. Bref, j’ai dévalisé, pillé, razzié la bibliothèque de l’internat, me réservant les meilleurs morceaux pour ma consommation personnelle. J’en étais devenu le responsable attitré. Combien en ai-je séquestré de ces personnages truculents, monstrueux, tourmentés, drolatiques, pathétiques, passionnés, dévoués, paumés, cupides, sordides, salauds ? À moi seul, tous les personnages ! L’humanité tout entière, dévoilée, éclairée, révélée, jour après jour, inépuisable... Le bonheur.
Et puis j’ai obtenu après la fac un emploi à la bibliothèque de B. Mon occupation ? Cocher le numéro des titres sur un ordinateur. Réceptionner les retours. Les classer et ranger avec précaution, à leur place, bien droits côte à côte sur les rayons. J’étais rodé. Adossé aux rayonnages, je rendais un culte à ces tranches de vie luisante, grosses de promesses d’une aventure encore secrète, touchais leur couverture comme des reliques, humais l'odeur de leurs pages et me coulais au hasard dans quelque passage qui déterminait ainsi mon choix. Et j’en raflais certains, le soir venu. Pourtant, chaque titre qu’un adhérent arrachait des rayonnages a fini par devenir pour moi un crève-cœur. On me dévalisait. On me dépouillait. D’autant que les ouvrages passaient de main en main, palpés, triturés, souillés semaine après semaine, comme de vulgaires prostituées... Un retard de retour m’exaspérait. Un volume rendu esquinté, écorné, maculé, griffonné de petites croix, tatoué d’accolades dans la marge ou de soulignements, me mettait hors de moi. On le profanait. Il fallait me refréner pour ne pas houspiller l’emprunteur fautif. D’autant qu’il avait commis, l’infâme, le sacrilège d’appeler les livres « ces bouquins ». Impardonnable blasphème... Plusieurs fois, mon chef m’a demandé de tempérer mes réprimandes. Il comprenait mes indignations, mais il fallait ménager nos adhérents si nous voulions les conserver, et justifier l’ouverture d’un service public. Moins d’emprunts signifiaient cependant que les livres dont j’avais la charge subiraient moins de sévices, et seraient ainsi préservés. Un jour, mon chef m’a changé de poste. Je savais pourquoi : j’avais eu le tort de signifier à un ponte du conseil municipal ses quatre vérités, pour une auréole de café laissée sur la page de garde du livre qu’il rapportait. Sans s’excuser du préjudice. Exit de l’accueil. J’ai alors occupé un petit bureau du troisième étage mansardé, chargé de rédiger des fiches de renseignements et des résumés de nouveaux livres, à archiver des articles de revues récemment acquises, etc. J’effectuais mon boulot consciencieusement, heureux locataire d’un petit bureau qui donnait sur les toits de la ville et un marronnier planté dans le jardin du bâtiment, employé modèle, toujours ponctuel, toujours affable. Irréprochable pour mon plus grand confort. On me laissait tranquille, je ne dérangeais guère, j’étais invisible. On s’était habitué, à la longue. Je descendais à l’heure des pauses dans la petite pièce où crachotait la machine à café, et je retrouvais sans déplaisir mes collègues, en majorité des femmes. J’assistais en silenceà leur joute quotidienne consistant à s'immiscer et s'imposer dans la conversation, la détourner ou la monopoliser sur des sujets d'autosatisfaction à peine voilée. C’était à celle qui avait dégoté la plus remarquable affaire des soldes, déniché le plus exceptionnel des week-ends à Leningrad, Londres ou Lisbonne, dévoré en deux soirées, oui, je vous jure, un roman de quatre cents pages, obtenu de haute lutte, dans un salon du livre, la magistrale et authentique et fabuleuse dédicace signée Amélie Nothomb, Fred Vargas ou Jean-Christophe Rufin... Elles rivalisaient, paradaient, se pavanaient, à grand renfort de « Moi, je...». Elles se glorifiaient modestement de l'époustouflante réussite de leurs rejetons, d’une intelligence précoce exceptionnelle, cela va sans dire. Rapportaient incidemment les louanges qu’on leur avait prodiguées à propos d’un tricotage fait main, leur ligne sportive, ou leur aptitude confondante de conteuse émérite. Il fallait bien qu’elles en parlent : qui aurait sinon reconnu leur valeur ? Elles captaient ainsi l’attention de toutes, réduites à l’admiration forcée par tant de perfection et de prétention affichées. On n’en pensait pas moins. C’était le côté scène. Côté coulisses, mon petit bureau sous les combles du troisième, l’une après l’autre, elles me rendaient visite de temps à autre sous un prétexte quelconque, en coup de vent, et cancanaient quelques minutes, en toute quiétude. J’étais une tombe. Mon silence devait signifier approbation, ou bienveillance. Je ne commentais pas. Je n’avais rien à leur raconter... Je les écoutais donc avec la neutralité imperturbable d’un psychanalyste, mais secrètement fasciné par leur habileté à distiller un soupçon sur une telle, inoculer la défiance sur telle autre, entretenir une rumeur, initier un ragot. Elles me racontaient, jour après jour, le roman noir et véridique des relations humaines. Il n’empêche, je n’ai jamais cessé mois après mois, année après année, d’être surpris par tant d’acrimonies et d’inimitiés réciproques, qu’elles semblaient oublier sitôt franchie la porte de mon cagibi. Voilà pourquoi à la bibliothèque de B. où j’ai travaillé près de trente cinq ans, j’ai toujours passé inaperçu ou presque, satisfait de mon insignifiance.
Et Elle ? Elle... Elle devait être d’une autre espèce. Comment ne m’en suis-je jamais rendu compte ? Vivait-elle hors-circuit, elle aussi ? La première fois qu’elle m’a rencontré (j’avais la trentaine passée), j’étais hospitalisé pour une hernie carabinée. Recroquevillé sur un lit d’hôpital, je suais de fièvre et tremblais plus encore d’une peur panique de l’opération. C’était idiot de ma part peut-être. Je n’étais jamais passé sur le billard. L’idée que je ne pouvais jamais me réveiller après une anesthésie générale me terrifiait. J’ai avalé un somnifère et un antalgique qu’une infirmière du service avait sans doute déposés sur la table de nuit. Leur effet soporifique fut très relatif. L’appréhension du lendemain me tenait éveillé. J’ai lu longtemps, et j’ai fini par somnoler. Mais c’est au cours de cette nuit-là qu’une vague silhouette blanchâtre a semblé voleter autour de mon lit, vaporeuse, papillonnante. Ses mains délicates ont soulevé mon bras et pris ma tension. Ses doigts translucides se sont posés sur mon poignet. Ô ce contact soyeux... Et son visage s’est approché du mien. Et j’ai respiré un souffle tiède, un parfum frais qui odorait le printemps, le parterre d’un sous-bois éclaboussé de rais de soleil. Je l’ai entraperçue les nuits suivantes après l’opération. Elle me fixait de manière étrange dans la luminosité bleutée de la veilleuse, comme absorbée par sa vision. Elle entrait là, dans la chambre, à chaque heure de la nuit je suppose, s’arrêtant longuement au pied de mon lit. Ses effluves de senteur printanière émoustillaient mes narines. Entre mes paupières mi-closes, je la devinais m’observant. Silencieuse. Mystérieuse. Figée ainsi qu’une statue de marbre blanc d’un jardin public. C’était Elle. Infirmière de nuit. Quelques jours après ma sortie de l’hôpital, un soir, on a sonné à ma porte. Je n’attendais personne. J’ai regardé par l’œilleton. Il y avait là, dans la lumière glauque du couloir, une jeune femme. J’ai tourné le verrou et entrouvert le battant, comme toujours un peu méfiant. J’ai dû la regarder un long moment, interdit par sa présence improbable. Elle souriait, les yeux pétillants de malice. Bonsoir ! C’est moi ! Avant que je ne puisse lui répondre, elle s’est glissée dans l’entrebâillement comme si elle rentrait chez elle et connaissait les lieux. Elle a pénétré dans le salon, s’est libérée de sa longue capeline bleu nuit par un mouvement ample et tournoyant qui a répandu une senteur de muguet que j’ai reconnue sans hésiter. Et se retournant vivement vers moi, elle m’a dit avec un ton guilleret, alors, comment va le convalescent ? Souvent le soir, elle m’a rendu visite. Je n’ai rien fait pour l’en dissuader. Pourquoi l’aurais-je fait ? Elle ne me dérangeait pas. Je m’y habituais. Elle s’invitait, s’installait, sortait d’une poche de sa capeline un bâtonnet d’encens qu’elle allumait, puis une ou deux bougies, prenait au hasard l’un de mes vinyles qui tapissaient les murs du salon pour le placer sur la platine, mettait en marche l’appareil, et sans demander mon avis, éteignait le plafonnier avant de s’asseoir en tailleur dans son fauteuil, toujours le même. Elle créait ainsi une atmosphère dont je n’avais jamais eu l’idée auparavant. Un rituel banal de cérémonial amoureux, paraît-il, d’après ce que j’ai pu lire. L’éclairage diffus, l’odeur d’encens et la musique en sourdine transformaient mon salon en alcôve propice à l’échange complice de nos futures confidences. Et cependant, débutait entre nous un échange muet de regards, les siens emplis de douceur, les miens lourds d’un détachement supérieur. Peut-être espérait-elle que j’entame un sujet de causerie ? Mais je n’avais rien à lui dire. Rien de profond ou d’essentiel. Je n’ai pas de conversation, je l’ai déjà dit, et je déteste les babillages de salon de coiffure ou les caquetages de terrasse de café. Je me réfugiais alors dans un roman après avoir allumé le petit luminaire à pince accroché au dossier de mon fauteuil voltaire. Je la soupçonnais de passer toute la soirée à m’observer ainsi, lisant. Quand je levais à l’improviste les yeux sur elle, je la surprenais assise dans la même position à me veiller de ses grands yeux éthérés, le visage entre les paumes de ses mains, les coudes sur ses genoux. Elle me dévisageait, un sourire sibyllin aux lèvres, à peine esquissé, un brasillement dans la prunelle. Mona Lisa, vous voyez ? À son nez qui se plissait, aux froncements de ses sourcils, je pressentais qu’elle m’interrogeait, tout l’air d’attendre quelque chose de moi. Au début, sa présence incongrue dans mon deux pièces cuisine du cinquième étage m’interrogeait, me tracassait même, et puis, avec le temps, je me suis dit que c’était là une lubie de sa part. Elle paraissait heureuse de l’investir. Cela semblait la rendre heureuse. À chacun sa marotte, n’est-ce pas ? Une nuit, c’était quelques jours après m’avoir retrouvé, je ne lui avais rien demandé, elle m’a dit qu’elle avait imaginé mon visage avant de me rencontrer à l’hôpital. Qu’elle l’avait même modelé à la terre glaise. C’était incroyable ! J’ai cru qu’elle déraillait. Que j’avais affaire à une mythomane qui inventait une de ces histoires abracadabrantes censées m’appâter, ou justifier sa présence chez moi. Elle avait sculpté au couteau, affirmait-elle, dans un atelier d’arts plastiques, une tête d’homme en argile. La mienne. Oui, la mienne... Je n’ai pas su dissimuler mon incrédulité. Elle l’a sortie avec précaution d’un cageot, enveloppée d’une couverture, et posée sur la table en merisier du salon. J’ai cru défaillir. Ce visage façonné dans la glaise... Aucun doute possible. Yeux globuleux, cheveux plats ondulés, nez patate, moustache broussailleuse, je vous passe les détails. Elle m’avait sculpté sans me connaître. Sans savoir, prétendait-elle, que le modèle vivant existait réellement quelque part. Je suis resté médusé de longues minutes, à me demander comment je devais réagir. M’en réjouir, m’en inquiéter, m’en désoler ? J’ai choisi de m’en amuser. Après tout, je devenais son fantasme, corps et biens. Ça me flattait, je le reconnais. Et puis, je gagnais un surplus de densité : une femme me donnait un visage, une matière, à moi, l’ectoplasme. Je comptais enfin pour quelqu’un. Elle m’offrait une seconde vie, une seconde chance. Elle me recréait. Et que lui donnais-je en retour ? Rien ! Je n’avais rien à lui offrir en contrepartie. Qu’une petite attention à son égard, qu’une menue marque d’affection de rien du tout. J’avais bien trop d’amour à donner à mes livres. J’entends encore sa voix profonde me confier ce soir-là que j’étais tout pour elle. Que j’étais celui qu’elle avait toujours rêvé, espéré, désiré. J’étais sa substantifique moelle... Il était quatre heures du matin passées, elle repartait assurer un nouveau service à l’hôpital. Elle avait déjà revêtu sa grande capeline bleu nuit. Devant la porte, elle s’est approchée de moi en enroulant ses bras frais autour de mon cou. Sa fragrance au muguet m’a étourdi. Ses doigts de nacre se sont accrochés à ma nuque, et les yeux dans les miens, elle a murmuré tu es ma vie, tu es mon sang. Sans toi, je n’existe pas ! Je ne veux pas te perdre ! Tu entends, jamais... Il fallait en finir. J’ai décidé d’employer les grands moyens. L’artillerie lourde. — Écoute, lui ai-je dit, n’insiste pas. Avec moi tu perds ton temps. Je suis un égoïste forcené, un infâme égocentrique, un narcissique patenté, un médiocre qui n’arrive pas à ta cheville. Un rat de bibliothèque, un raté. Tu mérites mieux. Beaucoup mieux. Je ne sais pas aimer. Je ne saurais jamais te rendre heureuse. Désolé ! Canonnade pathétique. J’avais sans doute forcé le trait, débité un catalogue de clichés éculés jusqu’à la garde. Stratégie dérisoire. Elle n’était pas dupe, évidemment. Elle souriait. Ma tirade l’avait amusée, apparemment. Puis elle m’a pris les mains, les a placées au creux de ses reins, comme elle le faisait d’habitude, pour que je l’enlace, et la voix toujours aussi suave, elle m’a dit tu sais, je te prends comme tu es, tu serais le plus exécrable des hommes que je ne t’abandonnerais jamais. Jamais, tu comprends ? Elle a ajouté que je n’avais aucune raison de m’inquiéter. Elle n’était pas un succube, ni un vampire. Non, elle n’allait pas aspirer ma vie. Du cinéma, ça, Hollywood. Elle, c‘était du sérieux, du grave, de la vraie vie. Ce qu’elle me proposait ? Une autre existence, plus riche, plus dense, plus intense. Que pouvais-je lui répondre ? J’avais choisi le silence, la distance, la froideur. La lâcheté. Je suis resté de marbre.
Elle espérait. Elle m’attendait. Elle a même évoqué un éventuel voyage à deux. En amoureux. Ce qu’il y a de plus conventionnel. Elle m’a demandé où nous pourrions nous envoler. Je n’en avais aucune idée. Moi, le romantisme de cartes postales, les gondoles à Venise, les croisières sur le Nil... Alors, peut-être déçue de mon indigence imaginative, elle a suggéré que nous pourrions nous aventurer loin, très loin, au-delà des frontières et des nuages, dans une contrée perdue où nous serions les seuls êtres vivants, à marcher nus sur une plage ombragée de flamboyants et de tamariniers, une plage dorée, bordée d’une mer bleu turquoise, sous un ciel ténébreux scintillant d’étoiles... Une autre planète ! Elle rêvait. A-t-elle cru que j’allais succomber à des images surfaites d’une agence de voyages ? Les histoires d’amour ne sont vraies que racontées... L’autre jour, elle m’a attrapé par le revers de ma robe de chambre. Tu ne peux pas rester toute ta vie en solitaire endurci ! Il faut rompre avec le passé, prendre des risques, larguer les amarres. Couper le cordon avec tous ces livres ! Sa voix suave s’infiltrait goutte à goutte dans chaque interstice de mon cortex. À la longue, elle atteindrait à coup sûr le cervelet, l’hypophyse, l’hypothalamus, ou l’hippocampe, que sais-je ? Elle finirait par infuser son philtre d’amour. Et je lui dirais alors oui, béat, hébété.
J’ai résisté. Éludé, temporisé. J’ai tout fait pour ajourner ma réponse. J’ai déjoué ses manigances. Je ne crains pas de le dire, je me défilais. Oui, je sauvais ma peau. Plutôt vivre le bonheur assuré de l’imaginaire et du fantasme romanesque chaque jour que risquer l’aventure de la réalité, l’imprévisible, l’inconnu. Mais aujourd’hui je ne tiendrai plus longtemps. Je me demande même si je ne suis pas sur le point d’abdiquer. Je connais sa détermination. Elle me harcèle tout en délicatesse. Nous sommes faits l’un pour l’autre, me serine-t-elle. Regarde nos corps comme ils s’ajustent l’un à l’autre. Ils coïncident parfaitement. Pourquoi tu ne le comprends pas ? Pourquoi tu ne le vois pas ? Je ne suis pas prêt. Pas encore. Pas décidé à faire le grand saut. Faut du cran, non ? Je n’ai jamais fait cela, moi. Je n’ai jamais eu d’exemple. Je suis un rationnel, un cérébral, pas un instinctif. Je l’avais vérifié avec Casque d’or : il n’y a pas d’amour heureux. Toutes les histoires d’amour que j’ai entendues raconter par mes collègues devant la machine à café étaient des catastrophes, des déceptions, des trahisons, ou des attachements routiniers interminables. Alors... Je mesure les dangers. Je soupèse, je suppute, je tergiverse. Il faudrait que j’abandonne mon indépendance ? Que je partage, que je cohabite ? Je n’y suis pas préparé. J’ai besoin d’air, d’espace (un arbre planté trop près d’un autre, et c’est leur mort assurée), de solitude, d’ennui. De tout ce qu’un roman me réserve, de sa sève, de ses intrigues rocambolesques, de ses rebondissements surprenants, de ses dénouements inattendus... . Mais je le sais. Je céderai, tôt ou tard. Quand ? Bientôt, je le sens. Le fil sur lequel je fais le funambule depuis des années s’effiloche. J’entends parfois le claquement sec d’un brin de chanvre qui cède. La corde se distend. D’une minute à l’autre elle peut se rompre. Et alors... Alors, je m’accroche. Et je serre le balancier qui vibre et tangue plus fort.
Plus le temps passe, et plus j’éprouve des difficultés à mettre un pied devant l’autre. Je dirais que c’est plus qu’un pressentiment : ma chute est proche. Je le sais. Pas d’illusion. Je me fais une raison. J’examine sa proposition. J’envisage. Vivre ensemble, ad vitam æternam ? Elle est si lumineuse. Si pétillante de vie que j’en suffoque. Comment esquiver son regard déroutant d’espoir et de confiance en moi ? Alors que ses visites se sont raréfiées ces dernières années, je me surprends de plus en plus impatient à l’attendre le soir pour lui tenir les mains. Avide de m’étourdir de son parfum. Avide d’effleurer son corps diaphane. De caresser son visage livide, de poser mes lèvres sur les siennes, maintenant si blêmes, si blanches à vouloir m’attendre... Ses absences me sont une douleur. J’ai envie d’elle. J’ai besoin d’elle. Et elle, de moi. Tout est simple. Nous sommes d’accord. Pourquoi je lambine ? Comme si j’appréhendais le moment fatal de découvrir enfin l’extase de notre abandon. Je crains peut-être de ne pouvoir supporter cet instant ultime. Oui, voilà, je crains de... de... oui, de mourir d’extase !
Je l’attends. Mes livres traînent au sol dans le salon comme des épaves. Parfois, dans mon fauteuil voltaire, ils me tombent des mains et s’échouent sur la moquette.
Oui. Je l’attends. Suis au bout du rouleau.
Si elle vient ce soir, je ne ferai rien pour la contrarier. Je capitulerai. Finie l’opposition systématique. Si elle veut venir me chercher, comme elle me l’a toujours promis, qu’elle vienne. Suis là. Dispo. Je lui dirai oui. O-u-i. O-ui. Oui... OUI... OUI... Là.... Qu’est-ce qu... ? Le clou... Il remet ça. Dans la poitrine. Je connais. Ah... Saloperie... Vais claquer ? Vais... ...
Une alerte. Oui, c’est ça, une alerte. Je me fais du souci pour rien, je dramatise. Comme d’habitude. Je ne sais pas pourquoi, j’ai agrippé le drap du dessus. Je l’ai empoigné comme un naufragé en perdition s’accroche à la main tendue. ...
Qui a baissé le store ? Murs de cendres de la chambre. Je bats des paupières. Chasser ce voile qui filtre la lumière. Je ne sais plus d’ailleurs si mes paupières sont ouvertes ou fermées, j’écarquille les yeux, la clarté ne revient pas. C’est déjà la nuit ? Un gant humide sur mon front. On s’occupe de moi. La douleur du clou au cœur a disparu. Un vague visage devant mes yeux de taupe. Une forme grise, au-dessus du mien... On me prend la main. On passe ses doigts entre les miens. Une pression. Des lèvres sur mon front. Un souffle frais et tiède près de mon oreille. Un visage flouté... Ce serait... ... Tu es venue ? Ton parfum... ... C’est toi ? ... Viens ! Viens... Plus près. ... Allons, qu’est-ce que tu attends ? ... Où es-tu ? On part ? Non ? ... Mal... Putain de clou... Il... Mal...Mal de toi... Ta fraîcheur, ton odeur, ta tiédeur... ... Pourquoi tu ne réponds pas ? ... Pourquoi tu ne dis rien ? ... Parle. Dis-moi un mot. Un tout petit mot... ... Je t’attends, tu sais... ... Si tu savais comme je t’attendais.
Bonne journée à toutes et tous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 15 Mai - 8:54
bonjour a tous le soleil est la il va faire beau profitez en car sa va pas durer bonne journée a tous bisous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 15 Mai - 11:21
coucou le fofo
ciel bleu et soleil chez nous et chez vous quel temps fait il ?
Ce matin pas facile pour donner les médocs au petit Gigi, il a fait son capricieux... mais il les a pris et c'est le principal...
cet am je vais essayer de ne pas dormir, mais je suis déjà hs et il n'est qu e11h15... cela promet pour le reste de la journée.
bonne journée
bisous
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 15 Mai - 13:51
Bonjour mes amis, Pas pu passer plus tôt. Plein de trucs à faire...
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 16 Mai - 6:22
Bonne journée a toutes et tous aujourd’hui jeudi , Gros bisous le weekend approche
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 16 Mai - 6:47
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Honoré ainsi que les Brendan. Demain, nous fêterons les Pascal Baylon ainsi que les Pascale et Pascaline.
Le 16 mai est le 136e jour de l'année du calendrier grégorien, le 137e en cas d'année bissextile. Il reste 229 jours avant la fin de l'année. C'était généralement le 27e jour du mois de floréal dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de la Civette, la Ciboulette (botanique) appelée aussi Civette.
à Marseille : le soleil se lève à 6h 13 le soleil se couche à 20h 56 durée d'ensoleillement : 14h 42 (+2mn)
Célébrations de demain : • Journée mondiale des télécommunications • Journée mondiale de lutte contre l'homophobie
Citation du jour : « C'est l'imagination qui perd les batailles. » Joseph de Maistre
Dicton du jour : « À la Saint-Honoré s'il fait gelée, le vin diminue de moitié. »
Proverbe du jour : « Jamais un envieux ne pardonne au mérite. »
Événement du jour : 1929 :La première cérémonie de remise des Oscars a lieu à Hollywood. Janet Gaynor est proclamée meilleure actrice, Emil Jannings acteur par excellence, tandis que Wings reçoit le prix du film de l'année. La légende veut que le nom d'Oscar ait été donné à la célèbre statuette par une secrétaire de l'Académie du cinéma qui y trouvait une certaine ressemblance avec un de ses oncles portant le même prénom.
L'historiette du jour : Maudite semaine sanglante de Christian PHILIPPS Je venais d’avoir neuf ans quand maman nous a quittés. À bout de fatigue. Elle s’est éteinte, comme ça, d’un coup, après nous avoir engueulés, Marcelline et moi. Il y avait bien dix jours qu’elle ne pouvait plus se lever, qu’elle ne pouvait plus rien faire du tout. Même manger, elle n’y arrivait pas, elle toussait trop, crachait du sang. Alors c’était plus fort que nous, on ne pouvait pas s’empêcher de pleurer. Elle ne supportait pas de nous voir comme ça, maman. Elle disait qu’on était trop grands pour chialer comme des gosses, qu’on en verrait bien d’autres dans la vie, que si elle avait dû pleurer chaque fois qu’il lui était arrivé un malheur, il y avait belle lurette qu’elle aurait fondu comme le sel dans la mer. Elle a gueulé plus haut que d’habitude pour qu’on arrête, pour qu’on soit forts, pour être fière de nous. Elle a gueulé puis elle est morte. Comme ça, d’un coup, les sourcils encore froncés sur des yeux pleins d’amour et de chagrin. Depuis ce jour-là, je n’ai plus jamais pleuré. Marcelline, elle, c’est parler qu’elle n’a plus su faire.
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J’aimais bien ma vie du temps où il y avait maman. J’étais à l’abri auprès d’elle, rien ne pouvait m’arriver. Elle criait bien un peu parfois pour montrer qu’elle était solide et qu’elle n’avait peur de rien mais elle était le plus aimant des remparts. Elle me protégeait de tout, y compris des tentations quand, d’une taloche, elle m’évitait le péché de voler un morceau de pain, le pain ça se vole pas, mon garçon, ça se gagne. Et elle ajoutait : même si c’est pas toujours facile... Pas facile, ça, non. Je le savais bien, moi qui voyais maman s’user à petit feu à force de transporter des tombereaux de linge, soulever des lessiveuses pleines d’eau fumante, frapper du battoir, penchée au bord du lavoir, les bras dans l’eau en toute saison. C’est comme ça qu’elle l’avait attrapée sa saloperie de maladie de poitrine : à cause des bras dans l’eau et des courants d’air au lavoir. Elle ne se plaignait pas pour autant. Je crois même qu’elle éprouvait une certaine jouissance à prendre soin des draps de coton blanc et des chemises raffinées que lui confiaient les bourgeoises des beaux quartiers. C’était dur, d’accord, mais tellement moins que le travail que tante Emilie avait trouvé aux abattoirs de la Villette. Elle, ce n’était pas dans le savon, la soie et l’organdi qu’elle trempait les mains à longueur de journée, mais dans la merde, la graisse et le sang. À croire pourtant que ça l’a conservée : si je me souviens bien, tante Emilie est morte à près de cent ans, du temps du Président Auriol. Auriol, ça ne vous dit rien ? C’est vrai, vous êtes si jeunes, tous autant que vous êtes... Auriol, autour des années 50... 1950, je veux dire... Bref... Alors, non, maman ne se plaignait pas, même si ce n’était pas facile tous les jours de gagner notre pain.
Marcelline non plus ne se plaignait jamais. Bien au contraire, tout était pour elle sujet à rigolade. En ce temps-là – elle avait quoi, dix, onze ans – c’était une vraie pipelette qui nous cassait les oreilles à toujours raconter des histoires qu’elle ramenait de l’auberge où elle touchait quelques sous à vider les pots de chambre et à faire les lits, des histoires qui ne tenaient pas debout et qui finissaient le plus souvent très mal, mais des histoires qui la ravissaient. Elle nous cassait les oreilles, d’accord, mais on l’écoutait quand même parce qu’elle racontait comme il faut, en prenant le ton juste, sans jamais lésiner sur les gestes ni les mimiques. Et puis, faut le reconnaître, on l’écoutait jusqu’au bout pour ne pas rater la chute, immanquablement invraisemblable ou sordide. Tu es bête, concluait maman en menaçant de lui donner un coup de polochon dans un concert de gloussements et d’éclats de rire. Parce que maman aussi était gaie comme ce n’est pas possible. Sauf quand elle repensait à la mort de papa et de Léon. Personne ne peut être gai en repensant à ça, croyez-moi. Tenez, là, moi, j’en ai des frissons rien qu’en me rappelant les yeux de maman qui tournaient à l’eau quand ces souvenirs hideux la giflaient par surprise.
Elle avait attendu qu’on soit grands pour nous parler de ça et de tout ce qui lui pesait sur le cœur. Elle voulait qu’on sache et qu’on n’oublie jamais. Quand je dis « grands »... Marcelline avait huit ans, je crois, et moi... Je m’en souviens forcément, c’était le 24 mai, jour de mon anniversaire. J’arrivais à mes six ans, je pouvais donc tout entendre puisque j’étais censé pouvoir tout comprendre... On vieillissait vite à cette époque.
Maman nous a raconté papa que je n’ai pas connu et dont Marcelline n’avait que des souvenirs flous et parcellaires. Edmond, il s’appelait, comme moi – ou plutôt c’est moi qui m’appelle comme lui –, Edmond Vannier, charpentier de son état, beau comme un dieu, généreux comme le bon pain et fort comme un bœuf. Sûr que maman en était encore sacrément amoureuse, à la façon dont elle en parlait. Elle nous a montré le certificat de leur mariage, tamponné comme il faut et signé par quelqu’un de la mairie, le maire lui-même peut-être bien. C’est comme ça que j’ai appris que maman se prénommait en vrai Marie-Blanche alors que pour tout le monde elle était Marie tout court. En rosissant, elle a murmuré que seul papa l’appelait Blanche. Mieux que ça, elle a ajouté il disait ma Blanche, et là, je vous le jure, ses lèvres tremblaient, ses yeux se brouillaient puis elle tournait la tête dans un soupir. Le certificat de mariage, elle nous l’a fait lire des centaines de fois à Marcelline et moi, à tour de rôle et à haute voix. Elle nous écoutait en souriant, les yeux fermés, savourant chacun des mots prononcés qui ravivait son bonheur passé. Maman n’avait jamais trouvé le temps d’apprendre à lire et elle en avait honte. Pour rien au monde elle n’aurait voulu que ses enfants demeurent ignorants comme elle. Alors, en échange des leçons qu’il donnait à Marcelline, elle entretenait les vêtements et l’intérieur d’un journaliste voisin, un ancien du « Cri du peuple » de Monsieur Vallès. Forte de son savoir tout neuf, ma sœur le mettait à profit à l’occasion de son jeu préféré où elle campait l’institutrice et moi l’élève. C’est donc sous sa férule vigilante que j’ai appris à lire au même rythme qu’elle. Je me souviens que maman n’était pas peu fière de ses marmots et qu’elle ne manquait jamais de proposer notre intercession si, d’aventure, l’une de ses commères avait un document à déchiffrer ou une lettre à écrire.
Maman nous a aussi raconté Léon. Jusqu’alors, j’avais bien entendu dire que j’avais eu un frère mais j’avais cru comprendre confusément qu’il valait mieux ne jamais en parler. C’est seulement au fameux soir de mes six ans que j’ai découvert que lui, Léon, il était mort à l’âge de huit ans. Le même jour que papa. À leur évocation à tous les deux, Marcelline a fondu en larmes sous les flots de souvenirs incertains qui remontaient soudain du fond de sa toute petite enfance. Et maman a juré, les dents serrées pour ne pas pleurer à son tour, « Maudite semaine sanglante ! »
C’est drôle, ce « Maudite semaine sanglante », je crois bien l’avoir entendu des milliers de fois, ponctuant chacun des soupirs de maman quand elle se laissait gagner par ses soucis et ses chagrins. En tétant son sein, je l’entendais sans doute déjà. Je l’entendais encore tandis qu’elle peinait à trouver le sommeil au plus fort de la nuit. Maudite semaine sanglante ! Pour moi, c’était jusqu’alors seulement un juron, un de ces jurons dont les mots n’ont pas vraiment de sens mais qui soulagent celui qui les prononce. Comme « Bon sang de bois » ou « Putain de bordel de merde ». Mais, ce soir-là, le soir de mes six ans, j’ai compris que « Maudite semaine sanglante », c’était pour maman bien plus qu’un juron. C’était le cri de son désespoir et de sa peine infinie.
Maman nous a pris sur ses genoux, Marcelline et moi. Elle nous a serrés contre son torse, puis elle s’est balancée doucement d’avant en arrière, comme pour nous bercer. Alors, d’une voix sourde, elle a psalmodié deux heures durant ce qui lui brûlait le cœur, qu’elle ne pouvait plus garder pour elle et que nous pouvions entendre maintenant que nous étions « grands ». Tout y est passé, des moments heureux aux douleurs indicibles. Je ne me souviens pas de tout, probablement, mais il me revient l’essentiel, je crois, gravé là, au fond de ma mémoire, exactement comme maman me l’a demandé... Surtout ne rien oublier...
Le mariage de tante Emilie et de Léon Plantin. Maman, dix-sept ans, la demoiselle d’honneur. Papa, vingt-cinq ans, l’ami du marié, le garçon d’honneur. Le premier regard, la première danse, le premier baiser. Elle sait déjà... Trois mois plus tard, le mariage, la jolie lavandière et le beau charpentier, la belle vie, les fous rires, le bonheur insouciant. Bientôt un bébé prénommé Léon, comme son parrain. La vie est difficile, le pain est cher mais il y a du travail, alors on s’en tire. Léon pousse comme un charme, espiègle à souhait, pitre comme Paillasse. On danse moins souvent, c’est vrai, mais on profite des bons moments, on chante le temps des cerises avec les amis du faubourg. Puis Marcelline arrive à son tour, nouveau rayon de soleil. Le pain est plus cher encore et les salaires plus maigres, mais, qu’importe, tant que la maison est chaude... Et vient cette rumeur selon laquelle l’armée aurait tiré sur les mineurs en grève à Aubin, quelque part dans la Loire, laissant pas mal de morts sur le carreau, dont deux femmes et un enfant. Le gosse avait sept ans. Alors on se dit qu’il ne fait pas bon être un travailleur sous ce gouvernement méprisant. Mais il ne peut rien arriver aux Vannier tant qu’ils sont tous les quatre à s’aimer, maman, papa, Léon et Marcelline. Il ne peut rien arriver, tu parles ! Voici le temps de la guerre contre Bismarck et ses prussiens de malheur. Mal préparée, cette satanée guerre, elle tourne au cauchemar à Sedan. Badinguet ! Tout est la faute à Badinguet ! Le 4 septembre, des émeutiers renversent l’Empire et proclament la République. Papa en est, tandis que maman tremble pour lui tout en réconfortant les enfants. La guerre qui ne s’arrête pas pour autant, le siège de Paris qui dure tout ce terrible hiver 70-71, la mort qui frappe les plus faibles, la rage de papa de ne plus être capable de nourrir sa famille, la faim qui tenaille les ventres, les yeux trop grands de Marcelline qui dévorent son visage amaigri, les rats que piège Léon et que maman finit par se résoudre à accommoder pour au moins tenter de ne pas mourir... Il faut vivre, bon sang, il faut bien vivre ! Surtout que maman vient de se découvrir enceinte d’un troisième enfant qui devrait naître fin août.
On apprend l’armistice, l’adoucissement du siège, et l’élection prochaine de l’Assemblée Nationale qui décidera de la guerre ou de la paix. Les monarchistes de tout poil, les provinciaux et les grands bourgeois veulent la paix pour que refleurissent les affaires et leurs avantages. Le petit peuple de Paris, au contraire, veut continuer la guerre afin qu’il ne soit pas dit qu’il a résisté pour rien à la famine et aux bombardements prussiens. Vox populi... L’Assemblée élue compte cinq cents royalistes et cent cinquante républicains, dont beaucoup de bourgeois établis, des républicains d’ordre. Les trublions de la députation de Paris, les Blanqui, Gambetta, Garibaldi ou Hugo, ne pèsent pas lourd face à ce beau monde. L’Assemblée choisit la paix honteuse et nomme Adolphe Thiers chef du Gouvernement... Tiens, tiens, depuis le temps qu’il le voulait, le pouvoir... Un revenant ! Thiers, le même qui n’était pas pour rien dans les répressions de 1848. Mauvais présage. Et, mauvais signe de plus, le Gouvernement de la République toute neuve choisit de s’installer à Versailles plutôt que dans la capitale, comme s’il préférait la proximité de l’ennemi prussien à celle du peuple parisien. Pour être agréable à Bismarck, Thiers envoie la troupe chercher les canons qui défendent Paris. Le culot ! Des canons payés par souscription par les parisiens eux-mêmes ! Pas question ! Le peuple s’y oppose et la troupe fraternise avec lui. Ah, quels souvenirs ! Les yeux de maman pétillent... Des barricades sont érigées dans tout Paris. La moitié des habitants quittent la ville, surtout les bourgeois de l’ouest et du centre. En souvenir des massacres qu’ils ont orchestrés avec brio en 48, il n’y a pas si longtemps, les généraux Lecomte et Thomas sont fusillés par les émeutiers. C’est moche, la vengeance, mais, trop tard, c’est fait. Le 18 mars, c’est l’insurrection. Sacré printemps ! On élit le Conseil de la Commune, on crée des clubs, des forums, des journaux à foison. On parle, on débat, on rêve. On met en place des Commissions qui administrent Paris sous le regard vigilant et exigeant de la population. Papa est élu à la Commission Travail, parce qu’on le sait vaillant à l’ouvrage. On invente le Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple... Pendant les soixante-dix jours que dure la Commune, on rêve de justice sociale, on crée des orphelinats, on prononce le moratoire sur les dettes et les loyers impayés, on réquisitionne les logements libres pour héberger les sinistrés des bombardements, on prône l’égalité homme/femme – la preuve, on instaure un salaire égal pour les institutrices et les instituteurs –, on reconnaît l’union libre, on fixe un salaire minimum, on invente l’autogestion, on interdit le travail de nuit dans les boulangeries, on décrète la séparation de l’Église et de l’État... Rien que de drôles d’idées, vraiment.
Et on se bat, les femmes comme les hommes, pour défendre Paris quand les « Versaillais » passent à l’offensive le 2 avril. Parce que le Gouvernement a un souci : Bismarck ne veut pas parachever la paix tant que Paris ne sera pas désarmé. Alors, Thiers donne l’ordre à ses troupes d’attaquer. De bonnes troupes, d’ailleurs, expérimentées, constituées cette fois de campagnards qui n’ont rien de commun avec ces forcenés de Parisiens, vindicatifs et irrespectueux. Le Mont Valérien tombe, puis Courbevoie, Neuilly... Et ça continue tout le mois d’avril, mais le Paris populaire tient bon. Le 8 mai, Thiers lance un ultimatum aux Parisiens. Personne ne veut en entendre parler, on n’a pas fait tout ça pour se rendre. Même maman est d’accord. À cause de la fatigue. À cause de la folie du siège qui lamine le bon sens. Au point où on en est...
Et c’est ce bon vieux Bismarck qui donne un signalé coup de main à son compère Thiers en lui offrant les moyens de poignarder la Commune : avant même tout traité de paix, il fait libérer soixante mille soldats prisonniers qui viennent à point nommé compléter les effectifs Versaillais. Thiers dispose désormais de cent trente mille hommes aguerris pour vaincre à peine trente mille types mal entraînés. Comme si cet avantage ne lui suffisait pas, il bénéficie en outre de la fourberie d’un certain Ducatel qui ouvre aux Versaillais la porte de Saint-Cloud, donnant ainsi le coup d’envoi de la semaine sanglante, au matin du 21 mai. Maudite semaine sanglante !
Les troupes envahissent Paris par l’ouest. Par l’est et le nord aussi, puisque, fort obligeamment, les prussiens s’écartent de leurs positions pour laisser passer les soldats de l’ordre. Combats rue par rue, barricade par barricade. Massacres consciencieux, systématiques, à la mitrailleuse chaque fois que possible. Le 24 mai, c’est au tour de la rue Saint-Jacques, à deux pas de la maison. Papa défend la barricade avec tous les hommes et beaucoup de femmes du quartier, le petit Léon échappe à la surveillance de maman et de tante Émilie pour aller voir. Il voit... Il voit les défenseurs tomber par grappes, il voit son père tomber à son tour, il voit les assaillants submerger la barricade, il voit les mitrailleurs prendre position. Puis il ne voit plus rien. Quand elle arrive sur place, une fois le silence revenu, c’est le corps de Léon que maman reconnaît en premier après avoir remué l’invraisemblable amas de cadavres. Puis celui de papa. Maudite semaine sanglante !
Le lendemain on a dénombré sept cents morts dans ce seul petit coin de Paris. Sept cents morts et un nouveau-né.
Parce que c’est là que je suis né, rue Saint-Jacques, tout contre le corps déchiqueté de mon père, dans le sang des victimes de la folie aveugle de l’ordre triomphant. Convulsée de chagrin, maman a ressenti de violentes douleurs dans son ventre qu’elle a enserré des deux mains, comme pour l’empêcher de se vider. Elle aurait voulu se lever, quitter le charnier, courir jusqu’à la maison. Elle tentait encore de se redresser quand j’ai forcé la porte et poussé mon cri. Un cri fragile, ténu, celui d’un souriceau. Alors maman, à son tour, s’est mise à crier. D’un cri libérateur celui-là, d’un cri plein de rage et de détermination. Soutenue par une lavandière de sa connaissance qui pleurait son mari à trois cadavres de là, maman est rentrée à la maison, chancelante, son bébé baigné de ses larmes, blotti sur son sein. Tu vivras, répétait-elle à chaque pas, tu vivras... Je te jure que tu vivras...
En gros, c’est ça que maman nous a raconté, à Marcelline et à moi, au soir de mes six ans. C’est bien ça...
Bonne journée à toutes et tous
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 16 Mai - 7:20
a tous
onde positive a tous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 16 Mai - 8:36
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 16 Mai - 9:10
Bonjour mes amis Le ciel bleu et le soleil sont revenus
Un petit tour à Venise
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 16 Mai - 13:25
Comment tu vas Provence ?
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 17 Mai - 6:21
Bonjour a vous toutes et tous bon Vendredi , je part a la montagne , bon weekend gros bisous
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 17 Mai - 6:45
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Pascal Baylon ainsi que les Pascale et Pascaline. Bonne fête Pascaline, Demain, nous fêterons les Éric ainsi que les Cora, Coralie, Coraline, Corinne, Dioscore, Erich, Erick, Ericka, Erika et Juliette.
Le 17 mai est le 137e jour de l'année du calendrier grégorien, le 138e en cas d'année bissextile. Il reste 228 jours avant la fin de l'année. C'était généralement le 28e jour du mois de floréal dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de la buglosse.
à Marseille : le soleil se lève à 6h 12 le soleil se couche à 20h 57 durée d'ensoleillement : 14h 44 (+2mn
Célébrations du jour : • Journée mondiale des télécommunications • Journée mondiale de lutte contre l'homophobie
Célébration de demain : • Journée internationale des musées
Citation du jour : « La dernière illusion est de croire qu'on les a toutes perdues. » Maurice Chapelan
Dicton du jour : « Mariages en mai, Ne fleurissent jamais. » « S'il tonne au jour de Saint-Pascal, sans grêle, ce n'est pas un mal. »
Proverbe du jour : « L'habit ne fait pas le moine. »
Événement du jour : 1997 : Laurent-Désiré Kabila annonce qu'il devient le nouveau chef d'État du Zaïre, qu'il a l'intention de rebaptiser le Congo. La veille, après 32 ans de régime dictatorial, le maréchal-président Joseph Mobutu avait quitté le pouvoir. Le despote a accumulé au cours des années une fortune estimée entre 3 et 5 milliards de dollars, et 21 domaines situés un peu partout dans le monde.
L'historiette du jour : Le prince et le Luth de Adrien Caritey Quelque part sur une route commerciale bordée de grands champs où poussaient raves et pommes de terre, sous un soleil couchant, deux hommes voyageaient, l’un à cheval, l’autre à pied. Le premier, vêtu de beaux atours, était un prince d’une imposante stature, musculeux, le menton carré avec le sourire qui va avec et de longs cheveux brun tombant en cascade sur ses épaules. Le second, courant derrière, était son serviteur, un jeune garçon vêtu de loques et marchant pieds nus. Ils rentraient tous deux d’un long voyage diplomatique à la rencontre de la promise du jeune seigneur. Alors qu’ils progressaient sur la petite route de terre, silencieusement, ils virent un vieux mendiant vêtu d’une misérable cape noire assis sur une grande pierre plate, un bâton de bois appuyé sur son épaule.
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Le prince, la tête haute, le torse bombé, toisa impérieusement l’homme et continua sa route sans se retourner. L’autre, haletant derrière, s’arrêta et sortit de sa poche deux écus d’or qu’il posa dans une petite coupe à côté de l’homme en lui disant « Désolé monsieur mais voilà tout ce que je possède ». Le miséreux eut un petit rictus amusé et lui demanda : — Pourquoi offrir à un pauvre étranger, vieux, malade et miséreux le peu de bien que tu possèdes mon ami ? — Je suis au service d’un jeune prince très riche, j’ai un toit, de quoi me vêtir et de quoi manger, ce qui est toujours plus que vous, s’amusa le jeune garçon. — C’est très honorable de ta part, quel est ton nom ? lui demanda le vieillard. — Montdavin monsieur. — Eh bien Montdavin, laisse-moi t’offrir un présent, gage d’amitié de toi à moi. Il souleva sa cape et en sortit un vieux Luth en épicéa usé par les années, sculpté de fruits divers et variés. Il le lui tendit et lui dit : — J’ai beaucoup voyagé dans mes jeunes jours, ce Luth n’est pas un simple luth. Un génie l’habite. À chaque fois qu’une double corde cassera, il t’offrira un souhait, fais en bon usage. Montdavin le prit avec gratitude et salua le vieillard qui reprit sa route. Le jeune garçon contempla l’instrument un instant, frôlant de ses doigts les raisins et les oranges ciselés dans le bois. Un souffle chaud balaya sa nuque. Il fit volte face et tomba nez à nez avec le jeune prince. Celui-ci se saisit de l’instrument brutalement, manquant de faire tomber son serviteur, et contempla le Luth avec fascination. — Ainsi donc tu aurais le pouvoir d’exaucer des souhaits. Un souhait par corde. Sachant que cinq de ces mêmes sont doubles, plus la chanterelle, cela en fait six. — Mais majesté je... dit le pauvre garçon. — Il suffit ! cet argent que tu lui as donné m’appartient tout comme toi, alors ce Luth devient ma propriété, maintenant monte le campement, nous dormirons ici... Montdavin obéit sans discuter. Il fendit un peu de bois, fit un feu et monta la tente de son maître. Le repas fut frugal. Le jeune prince passa une partie de la soirée à jouer de l’instrument, sans se soucier de son compagnon. Au bout de quelques heures, la première double corde céda. Les deux hommes regardèrent à droite et à gauche dans l’obscurité mais ils ne virent rien. Le seigneur lança un regard sombre à son valet et jeta le Luth. —Tu es trop naïf et stupide, tout ceci n’était qu’une fable... Montdavin, les yeux exorbités regardait le lointain. Le prince regarda dans cette même direction et resta coi. Assis en tailleur autour du feu, un petit être mystérieux, torse nu, le corps basané, enturbanné, de larges boucles en or à ses oreilles en pointes les dévisageait. — Vous qui avez brisé la première corde, dites-moi votre premier vœu, et moi le génie vous exaucerez, mais sachez que je ne peux agir sur le cœur des hommes, ni ramener un être cher à la vie... dit l’étrange créature. Le prince se rua sur elle, n’en revenant pas de ses yeux, la palpant pour s’assurer qu’il n’était pas victime d’une quelconque illusion, puis, se redressa et dit d’un ton fier. — Si Génie tu prétends être, alors je désire posséder mon propre château, le plus beau et le plus grand jamais vu de mémoire d’homme ! — Si tel est le désir du maître alors il en sera fait ainsi, demain aux premières lueurs de l’aube, votre volonté sera faite. Conclut le génie en s’évaporant dans l’atmosphère. Il n’avait pas menti. Le lendemain matin, une immense ombre recouvra les deux hommes. Le château était là, bien plus grand qu’il ne l’avait imaginé, bâtit du meilleur granit, incrusté de dorures et de joaillerie. La herse était en or massif et les toits caressant les nuages étaient du nacre le plus pur, venu probablement des plus belles huîtres ou bénitiers de l’océan. Il était le plus splendide des châteaux de tous les royaumes, passés, présents et futurs. Le Luth en main, tel un enfant, le prince se précipita vers sa nouvelle demeure, talonné par Montdavin. Des douves au belvédère, tout était grand et magnifique, sculpté minutieusement par de quelconque nains ou lutins fantaisistes. Tout n’était que colonne de marbre, de jade et d’obsidienne, fontaine de pierre avec une vierge crachant une eau translucide, presque mirifique. Tout était parfait jusqu’au moindre petit guéridon de cèdre. En une journée, ils n’en virent même pas la moitié. Ils finirent par s’installer, admirant l’œuvre titanesque. Le lendemain, un problème survint. La faim grandissait et les vivres donnés gracieusement lors de leur départ furent épuisés. Inspiré, le jeune prince s’enferma dans sa nouvelle chambre. Il joua plusieurs heures, mieux que la veille, inspiré, comblé, heureux. Montdavin écoutait paisiblement sur le perron de la porte quand un craquement aiguë retentit. La deuxième double corde sauta. Il entendit vaguement le génie, puis, très distinctement il entendit : — Que vienne le meilleur cuisinier jamais vu, capable de transformer l’eau en vin et le bois en pain s’il le peut, qu’il cuisine comme si demain était le dernier jour de sa vie ! dit le prince. — Si tel est le désir du maître alors il en sera fait ainsi, demain aux premières lueurs de l’aube, votre volonté sera faite, dit de nouveau le génie. Le lendemain, un gros bonhomme au visage jovial, portant un sac dont tintait un son métallique de ses ustensiles se présenta au château. Il se targua de toutes les grandes cuisines qu’il avait fréquentées, et de tous les grands seigneurs qu’il avait sustentés et comblés. Il prépara un somptueux banquet, avec des mets de diverses régions du monde, du saumon de Norvège aux plats épicés d’au-delà la mer. Le repas fut très délectable pour le jeune prince qui but et mangea jusqu’à satiété. Il en fut ainsi durant les jours qui suivirent. Un matin, un messager se présenta aux portes de sa demeure, détenteur d’une missive du roi, son père. Celui-ci, fâché que son héritier ne soit pas revenu depuis plusieurs semaines, apprenant qu’il possédait désormais son propre château, lui somma un retour immédiat, lui rappelant qu’il était l’héritier du trône de son père et non pas un prince solitaire sans royaume ni fief. Blessé dans son orgueil, le prince s’enferma de nouveau dans sa chambre. Le Luth sonna de nouveau, horriblement faux, miroir des émotions de son luthiste. Il lui fallut deux jours entiers pour enfin briser la troisième double corde. Montdavin, toujours assis sur le perron de la porte écoutait attentivement: — Si de puissance je manque, alors donne-moi les guerriers les plus forts, les plus malins et les plus courageux, qu’ils accomplissent ma volonté et fassent trépasser mes ennemis ! s’écria le prince. Puis, le Génie conclut avec la même phrase qu’il utilisa les deux fois précédentes. Le lendemain, dans la cours du château, on put entendre des hurlements bestiaux et le bruit de lances frappées contre les petits pavés de pierre. D’innombrables hommes en armure des bottes au heaume, musculeux et de fortes carrures, se tenaient-là, au garde-à-vous, la tête levée et le torse bombé. Il les envoya en tant que messagers à son père, assaillant son château et pillant ses coffres. Ce que ne pensa pas le prince fut la réaction animale des soldats, qui exécutèrent le roi et la reine ainsi que tous les domestiques, prêtres et autres habitants, et incendièrent le château de son enfance. Il n’en fit cure et se consola de la magnifique fortune dont il s’était fait héritier. Le jeune prince s’enorgueillit de ses trésors et de son opulence acquise. Les mois passèrent et le beau jeune prince, victime de l’oisiveté ainsi que de la gargantuesque cuisine de son chef, abandonna son corps d’éphèbe pour devenir un être grassouillet dont le ventre désormais sortait de sa veste de satin. Quant à son visage, il se couvrit d’immondes pustules blanches. Finalement, vint le jour de son mariage dont il avait longtemps fait les préliminaires par coursiers, écrite de ses belles lettrines, envoyant à la jeune fille de doux vers et de somptueuses proses. La jeune princesse resta de marbre lorsqu’enfin, elle fut en sa présence. Il n’était plus que l’ombre de l’homme qu’il fut, il était écœurant à ses yeux. Elle accepta sa main avec résignation, faisant profité le royaume son père des richesses et de la protection de son nouvel époux. Aucun plaisir n’en sortit. Elle se refusa à lui lors de leur nuit de noce, ainsi que toutes celles qui suivirent. Ils ne se voyaient que lors des repas, n’échangeant que des platitudes sans intérêts. Elle refusa obstinément, allant jusqu’à dédaigner de dormir dans le lit nuptial. Chagriné, le jeune prince s’enferma de nouveau dans sa chambre, son fidèle Montdavin à ses côtés pour l’assister dans les tâches que la paresse l’empêchait d’accomplir. Le jeune seigneur s’allongea dans son lit, le valet décrocha le Luth du mur et le tendit à son maître. Il gratta les trois cordes du Luth restante. Il lui fallut une semaine pour qu’enfin la quatrième double corde cède. Montdavin, assis sur le lit de son maître lui massait les pieds lorsque l’étrange créature apparut. — Si d’écœurement j’emplis ma femme, alors génie redonne moi beauté et grâce que jadis j’avais ! Le génie s’exécuta et conclut de la même phrase. La magie opéra et du vilain crapaud naquit le prince. La vie changea au château. La princesse, froide et distante, devint joviale et amoureuse, lui offrant de folles journées d’amour et d’ébats résonant dans tous les recoins du château de pierre. Il était redevenu le jeune narcisse qu’il était, enfin l’homme le plus heureux du monde à ses dires. Au début, cet acoquinage fut heureux mais l’égoïsme du prince finit par reprendre le dessus. Son ego démesuré le poussa de conquête en conquête, provoquant la chute des forteresses alentours. Il finit par s’en prendre à sa belle famille sur un malheureux coup du sort. La princesse, anéantie par le chagrin de la perte de sa famille ainsi que par la trahison de son époux finit par se jeter du haut des tours et atterrit sur le sol de pierre. Elle fut inhumée sous les combles, dans la crypte, seule. Roses rouges, chrysanthèmes et azalées furent disséminées sur les margelles des fontaines et des jardins en son honneur. Anéanti par la peine que lui causa la mort de son épouse, le prince se laissa aller au désespoir, toujours soutenu par son fidèle serviteur. — Mon fidèle Montdavin, le ciel m’a abandonné. Dès qu’un bonheur me frôle, une catastrophe s’ensuit me ramenant encore plus miséreux que je ne l’étais avant, me laissant le plus malheureux au monde... Le jeune serviteur se contenta de hocher de la tête, regardant son seigneur dans les yeux, écoutant ses malheurs. Finalement, le jeune veuf, le voyant comme son dernier espoir de salut, se précipita de nouveau dans sa chambre, seul. Il lui fallut plus d’un mois pour briser la cinquième double corde. Le prince alors attendit de longues heures, priant et espérant mais le génie ne vint pas. Il fut anéantit par cette dernière nouvelle. Il se laissa aller au chagrin, et celui-ci le conduisit à la maladie. Allongé dans son lit, désormais grêle et pâle, il fit convoquer Montdavin. — Tous mes malheurs viennent de ce maudit instrument... Si tu n’avais pas aidé ce miséreux et prit l’instrument, mes parents seraient encore vivants, ainsi que ma femme... Quitte ce château, je t’affranchis... Pars et prends ce maudit instrument, il m’a assez coûté... Sans plus de mots, Montdavin s’inclina respectueusement et pris le Luth. Il jeta un dernier regard à son ancien maître mourant, puis s’en alla, repartant dans la ville de son enfance. Il fit réparer l’instrument, faisant tirer de nouvelles cordes par un luthier. Il s’installa sur la place, jouant du Luth pour gagner sa nouvelle vie. Il était conspué et critiqué pour sa médiocrité. Au fil des mois, son doigté fut plus précis, ses accords plus justes, et ses mélodies plus audibles. Il fit la connaissance de bards et de ménestrels, lui offrant conseils et techniques. Petit à petit les gens le regardèrent différemment, commençant à apprécier son spectacle quotidien, ainsi que le jeune garçon. Il finit par acquérir au prix de lourds efforts, un pécule assez conséquent lui permettant d’acheter une taverne qu’il nomma « Au mendiant Luthiste ». Il devint très célèbre dans sa ville. Les gens affluèrent, désireux de découvrir ce musicien devenu si talentueux qui offrait tant de joie et de bonne humeur. Il finit par se marier et avoir deux fils et une fille. L’alcool et les rires coulèrent à flot durant des décennies, mais jamais la chanterelle ne céda. Quand arrivèrent ses vieux jours, alors qu’il grattait son instrument pour s’échauffer, la corde se brisa. Mais de génie il n’y eu point. On vint frapper trois coups à la porte de sa chambre avec un bâton. Lorsque Montdavin ouvrit, il vit un homme habillé de beaux atours, fringuant, le visage basané, un grand bâton dans la main. Il reconnu le mendiant, mais transformé. Il l’invita à entrer et lui offrit l’hospitalité. — Mon cher ami, je vois que ce Luth a enfin fait son œuvre ! dit le mendiant. — Oui, mais le génie n’est pas venu, pour la seconde fois, j’aurais aimé le revoir une dernière fois pour le remercier... répondit Montdavin. — Allons, ne dit pas de sottise, je suis juste en face de toi ! Le barde resta coi, abasourdi. — Tu m’as montré de la compassion lorsque je n’étais qu’un miséreux, tu m’as offert ce que tu possédais alors que toi-même ne possédais que trop peu et grâce à cela j’ai pu survivre, alors il m’a semblé de rigueur de t’offrir mes services. — Ce fut une noble attention mais de vœu je n’en avais pas besoin... — Oui je l’ai vu cher ami, tu aurais pu souhaiter n’importe quoi lorsque les cordes se brisaient, mais tu n’as fait que souhaiter pour ton maître, une belle perte de temps à mon sens, et un gaspillage pour ton cinquième vœu, je t’ai dit que je ne ramenais pas les êtres chers à la vie. — C’est vrai, mais même s'il était l’homme le plus égoïste du monde, il m’a recueilli, logé, nourrit, alors, il m’a semblé d’usage de le servir de mon mieux. Néanmoins, je te suis reconnaissant de la leçon que j’ai apprise de tout cela. — Et qu’elle est-elle ? demanda le génie intrigué. — Mon maître a vécu égoïstement, ne désirant que les plus belles choses et les meilleurs gens. Jamais, il ne partagea le son du Luth, et jamais il ne le vit comme un instrument. Chaque vœu lui apporta plus de peines que de joies et finalement, il en mourut. Ma vie aujourd’hui, je te la dois, merci pour tout. Le génie eu un sourire amusé et, une main sur l’épaule du vieil homme dit « Alors maintenant joue pour notre plaisir mon vieil ami ». Ce fut la plus grande et la plus belle fête jamais organisé, où plut plus que jamais boissons et victuailles, où riaient et chantaient les invités au son du Luth. Au petit matin, comblés et heureux, Montdavin poussa son dernier soupir et s’éteignit. Ce furent les plus belles funérailles que l’on eu vues de mémoire d’homme. La barque où sa dépouille reposait navigua sinueusement devant tous ses amis réunis, laissant flotter de petites bougies dans des coupelles de bois qui l’accompagnèrent dans son dernier voyage, porté par la liquoreuse mélodie d’un luth.
Bonne journée à toutes et tous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 17 Mai - 7:03
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 17 Mai - 8:47
Bonjour tout le monde. Journée compliquée. RDV chez le médecin, courses, et ensuite la clinique pour aller voir les progrès de mon ours
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 17 Mai - 9:44
bonjour a tous frais ce matin aujourd'hui pour moi c'est grand menage et apres les courses et repos bonne journée a tous bisous
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 18 Mai - 0:04
a tous
courage a ceux qui en on besoin
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 18 Mai - 3:28
petrus
Messages : 1653 Points : 1633 Date d'inscription : 20/05/2014 Age : 79 Localisation : Tarn & Garonne
Sujet: bonjour et bon samedi !! Sam 18 Mai - 5:33
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 18 Mai - 8:06
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 18 Mai - 8:49
Bonjour a tous passer un bon Samedi et un Bon weekend gros bisous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 18 Mai - 9:33
bonjour a tous et bon Week end bisous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 18 Mai - 11:34
coucou le fofo
Je ne suis encore pas en avance ce matin, mais bonne nouvelle j'ai mieux dormi....
temps maussade chez moi et chez vous quel temps fait il ?
j'ai pas encore fait les votes pour les forums partenaires, pas encore tout lu, j'ai du boulot en retard comme d'habitude, pas lol du tout...
je vais donc voter et vous lire et je reviens plus tard.
bonne journée
bisous
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 19 Mai - 0:04
a tous
reposez vous
moi beaucoup chose a faire
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 19 Mai - 5:22
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 19 Mai - 6:48
Provencde, avec un petit régime et quelques kilos en moins, tu te sentiras mieux dans ton corps et dans ta tête. Je te fais de gros bisous ma belle.
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 19 Mai - 6:49
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Yves Hélory de Kermartin ainsi que les Célestin, Erwan, Erwin, Maryvonne, Yvon et Yvonne. Bonne fête Yves Demain, nous fêterons les Bernardin.
Le 19 mai est le 139e jour de l'année du calendrier grégorien, le 140e en cas d'année bissextile. Il reste 226 jours avant la fin de l'année. C'était généralement le 30e et dernier jour du mois de floréal dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de la houlette.
à Marseille : le soleil se lève à 6h 10 le soleil se couche à 20h 59 durée d'ensoleillement : 14h 48 (+2mn)
Citation du jour : « Une erreur ne devient une faute que lorsqu'on ne veut pas en démordre. » Ernst Junger
Dicton du jour : « Mai froid n'enrichit personne, Mais il est excellent quand il tonne. » « À la Saint-Félix, tous les lilas sont fleuris. »
Proverbe du jour : « La rêverie est le dimanche de la pensée. » Événement du jour : 1994 : L'Amérique pleure la mort, à 64 ans, de son ex-première dame, Jacqueline Kennedy Onassis, qui a succombé à un cancer du système lymphatique. C'est en 1951 qu'elle avait rencontré John Fitzgerald Kennedy, alors représentant du Massachusetts au Congrès ; le mariage du couple aura lieu le 12 septembre 1953 à Newport, dans le Rhode Island. En novembre 1963, l'Amérique est impressionnée par cette femme qui fait face avec courage à l'assassinat de son époux. Le 20 octobre 1968, Jackie Kennedy épouse Aristote Onassis ; après le décès du riche armateur grec en 1975, elle s'installe à New York où elle entreprend une carrière dans l'édition. L'historiette du jour : Lettre à la Saint Valentin de Sandrine Michel Destinataire : Bertha Bougrie Quartier de Gland 22150 Hénon Côte d’Armor
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Le 28 février 2019
Ma Bertha,
Notre belle histoire d’amour a basculé dans le drame le jeudi 14 février 2019, avec tes dernières paroles : « Tu n’as pas de plomb dans la cervelle, va au diable poltron ! »
J’ai longuement médité ces quelques mots. Je n’ai pas eu le courage de prendre le fusil pour ajouter des plombs à ma cervelle, surtout, j’hésitais par quel orifice les introduire, j’ai trouvé ton idée assez saugrenue. Par contre, je me suis renseigné pour me rendre au diable. J’ignore ce que je vais découvrir là-bas, il existe des îles situées à Djibouti, les îles du diable. Si j’avais pu te le présenter, le commandant Cousteau aurait apporté quelques informations précieuses pour te rassurer sur mon long voyage, de toute façon, il refuse de donner son témoignage ; c’est trop épouvantable pour être révélé, il est donc inutile de te le présenter, d’autant plus que le pauvre homme est décédé...
J’ai pris note également de ton dernier mot « poltron » avant que tu ne me fermes la porte sur le pied, sa signification m’a légèrement peiné. Je te rappelle que se déplacer chaque jour de la table au canapé pendant quinze ans pour regarder les chaînes sportives demande une certaine rigueur, discipline et surtout, cela te permettait de t’affairer aux activités ménagères sans te gêner mon amour. Je souhaiterais un peu de reconnaissance...
Ma Bertha, tu seras fière de moi, je rejoins l’équipe de Fabien Cousteau, le petit fils de l’explorateur, je serai de retour pour la Saint Valentin prochaine en 2020. Le groupe que j’accompagne est très avenant, j’ai expliqué à chacun toute notre histoire, j’ai bien remarqué qu’ils retenaient leurs larmes, il y en a un qui a éclaté de rire en sanglots tant l’émotion était forte... Je suis donc recruté pour maintenir l’ordre ; assurer le transport du matériel, des valises, veiller à ce que notre lieu de vie soit toujours impeccable, je me sens valorisé ! Peux-tu comprendre cela Bertha !
Nous avons pris l’avion jusqu’à l’aéroport de Djibouti-Ville. Aujourd’hui, le 22 mars 2019, on s’est rendu dans le Goubet-al-Kharad. Nous sommes situés au sud de la Mer Rouge. La plongée est prévue vers les îles Dahlak, j’ai hâte de voir les coraux.
Je reprends ma lettre, quelques jours ont passé, la chaleur est insupportable et je me demande si l’équipe ne me prend pas pour leur homme à tout faire, je ne participe à aucune exploration mais j’ai la télévision dans ma chambre avec des programmes sportifs, ça me rappelle nos années heureuses, tu dois commencer à sentir le vide de mon absence... Comme tu es fière, tout de même, combien cela doit être difficile de ne pas me téléphoner une seule fois ! Mais j’aime les femmes avec un brin d’orgueil, je sais que tu m’attends mon amour, à mon retour, la flamme renaîtra, j’achèterai un téléviseur plus grand, rien n’est trop beau pour toi.
L’Égypte est un pays vraiment trop chaud mais demain je passe ma journée les pieds dans l’eau, une excursion est prévue sur une petite île qui semble bien accueillante, peu habitée voire pas du tout d’après certains villageois qui nous traitent de fous, une sorte de superstition, un mythe, ils parlent du « gouffre des démons ». On voit bien qu’ils ne connaissent pas ma Bertha ! Je rigole ! Je comprends que tu sois obligée de me lancer les chaises à travers le salon lorsque tu dois faire le ménage...
Bertha, nous y voilà, l’île est magnifique, il n’y a absolument rien à voir mais comme c’est beau, cette eau transparente, dommage que je ne sache pas nager. Le bateau qui nous a conduit jusqu’ici est somptueux, une maisonnette sur mer, nous sommes quand même un peu à l’étroit et l’équipe semble insinuer que je suis de trop maintenant que je refuse d’effectuer les corvées. Ah ! Si j’avais moi aussi des chaises à leur balancer dans la figure ! J’ai essayé avec les tabourets, depuis l’ambiance est électrique. Ils ont fait semblant de partir en me laissant seul sur l’île mais ils sont revenus chercher du matériel. Puis, ils sont repartis...
J’ai quand même trouvé agréable de leur part de déposer un grand sac avec de quoi bien manger, boire, se laver, survivre jusqu’à leur retour. Ils ne vont pas me punir trop longtemps. De toute façon, je leur ai dit que j’étais mieux seul que mal accompagné et que j’avais vu le film Seul au monde avec Tom Hanks entre deux matchs de foot, ou plutôt quinze minutes de film sur une mi-temps... Bref, si Tom Hanks a pu tourner d’autres films après avoir été seul au monde, c’est qu’il s’est finalement très bien remis de son escapade, ce n’est pas la mer à boire.
Ma chérie, j’économise l’encre et les feuilles, les semaines passent. J’ai pris le temps de réfléchir à nous, le téléviseur, ce n’est peut-être pas une bonne idée, tu me manques, si seulement tu pouvais m’envoyer une chaise à travers la figure, comme dans le bon vieux temps, j’aurai au moins de quoi m’asseoir. Les villageois n’avaient pas tord, il y a des choses étranges. Un matin, un oursin géant s’est échoué sur la plage. Sans mentir, deux mètres de haut sur deux mètres de large. Des épines comme tes couteaux de cuisine, je crois qu’il m’a regardé, il s’est ouvert et rien ! Mort. J’ai trouvé intéressant l’idée d’en faire ma maison. J’ai mangé l’intérieur de l’oursin pendant deux mois, l’odeur était insoutenable vers la fin et j’ai eu de sérieux problèmes digestifs. Maintenant, il est vide, il ne me reste qu’à le meubler, c’est important d’avoir un but dans la vie.
Je crois ne pas être seul sur cette île. Depuis des mois, je trace un trait au bord de la mer pour chaque jour écoulé, et tous les matins, plus aucune trace. Quelqu’un prend plaisir à tout effacer, je perds la notion du temps. Un autre ourson s’est invité sur la plage, comme l’autre, il m’a regardé puis... Mort ! Ainsi, j’ai pu agrandir ma maison, une pièce de plus, c’est vraiment appréciable. Bien sûr, j’ai dégusté à nouveau l’intérieur pendant un mois (il était plus petit que le précédent) mais cette fois, aucun dérangement intestinal. Tu vois Bertha, je m’endurcis, même l’oursin avarié n’a plus de prise sur moi.
Les jours qui ont suivi furent incroyables, une carcasse de chameau s’est échouée à quelques mètres de la maison, je suis certain que c’est la même carcasse que le commandant Cousteau avait plongé dans l’eau du Goubet en 1995 pour faire une étude expérimentale sur les requins. Je dois dire que la bête est bien conservée, encore un peu de viande après quatorze ans ! Le « gouffre des démons » prend soin de moi, le diable doit me prendre pour l’un d’eux, le « bougre d’Hénon »...
Chère Bertha, je pense ne plus revenir, je crains d’être absent pour la Saint Valentin le 14 février 2020. J’ai trouvé judicieux de te transmettre mon courrier par les eaux. Je n’ai plus de stylo pour t’écrire, les lettres s’estompent, les mots formés se noient dans mes larmes, (je fais un peu de poésie pour m’occuper), et surtout Bertha, la mer m’envoie tellement de victuailles. J’ai même trouvé un téléviseur ! Il ne fonctionne pas mais je fais semblant d’y croire et ça marche, je suis abonné à toutes les chaînes sportives, les films classés X (eh oui Bertha... Il faut me comprendre tout de même !). Je commence à me sentir un peu chez moi. C’est la valse des oursins ici, la maison compte quatre pièces. L’une est occupée par une espèce de tortue exécrable.
Enfin, Berha, je dépose cette lettre dans un bocal avec une boussole car je crois que les matériaux ont une forme d’intelligence pour s’orienter sans la main de l’homme. Non Bertha ! Je ne perds pas la boule ! J’ai fait la connaissance d’une raie de trente deux mètres (le commandant Cousteau pourrait t’en parler). Elle va transporter la bouteille jusqu’à la ville la plus proche. Ensuite quelqu’un trouvera cette bouteille et pourra te transmettre ma lettre d’amour pour le 14 février 2020.
Je sais qu’un jour tu auras cette lettre devant tes yeux, je t’imagine me lire avec un air ironique ou au contraire les larmes aux yeux. Toi qui lis mon épopée sauvage, ma preuve d’amour, je t’aime... Que personne n’essaie de remonter jusqu’à moi. Garde mon courrier précieusement. Ne le jette pas sur la voie publique, ça pollue, j’ai appris à respecter mon environnement !
Je file prendre l’apéro avec la tortue.
Ton bougre d’Hénon
Bonne journée à toutes et tous
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 19 Mai - 8:21
Bonjour à toutes et tous !
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 19 Mai - 8:39
bonjour a tous vous allez bien bonne journée a tous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 19 Mai - 11:04
coucou le fofo
temps gris et humide.... et chez vous quel temps fait il ?
demain Lolo et Ninie viennent, je vais en profiter pour aller au SUPER U faire quelques courses, déposer ma liste de courses chez Carrefour Market pour ma livraison début juin et ensuite direction vétérinaire pour le Sieur Diamant....
Ce matin Gigi a encore bavé comme un gros escargot pendant la prise de ses antibiotiques... c'est pas le top car je pense et même suis sure qu'il recrache de l'antibio en bavant...
en plus hier comme je changé les bacs à litière cela m'a rendue encore plus hs et aujourd'hui j'ai tout le ménage à faire.... grrrrr
bon dimanche
bisous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 19 Mai - 17:45
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Lun 20 Mai - 0:28
courage a ceux qui en on besoin
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Lun 20 Mai - 7:57
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Lun 20 Mai - 8:27
Bonjour tout le monde Le ciel est triste ce matin. Nous avons un temps du mois de mars.
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Lun 20 Mai - 9:00
bonjour a tous une nouvelle semaine commence le temps est couvert ce matin tantot rendez vous pour une mamographie sinon rien d'autre de prevu bon lundi a tous bisous
petrus
Messages : 1653 Points : 1633 Date d'inscription : 20/05/2014 Age : 79 Localisation : Tarn & Garonne
Sujet: bonjour et bon lundi !! Lun 20 Mai - 9:50
provence Admin
Messages : 5488 Points : 5599 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 83 Localisation : le bar sur loup 06620 region paca
Sujet: bonjour ensoleillé Lun 20 Mai - 11:48
bonjour sous le chaud solel le jardin respire et nous aussi pour la santé moi,pareil douleurs et maux de toutes sortes,Pierre va bien comme toujours les soir un peu fatiguer,le animaux super bien Roméo ce matin parle beaucoup et Naya parfois réponds Gipsy dans mon dos ...j'ai comencé le régime DIETBON" des repas de grands resto supers bons en arrêtant le wisky a midi ,le chausson aux pommes a 16 h et vers 22h un gros magnum glacé j'ai perdu 3kg mdr
Le dicton du 20 avril : À la saint Théodore, fleurit chaque bouton d'or.
La tendresse a ses raisons que le cœur comprend très bien
Si tu ne sais pas quoi faire de tes mains, transforme-les en caresses (Salomé)
Un baiser est un tour délicieux conçu par la nature pour couper la parole quand les mots deviennent superflus (Ingrid Bergman)
C'est cela la tendresse, l'équilibre des gestes, des mots qui sont à la mesure des sentiments (Anne Bernard)
Le langage des yeux. Quel doux dialogue, quelle merveilleuse cascade d'idées, dites dans le silence (Serge Côté)
Tout au fond de votre cœur, un germe de tendresse n'attend qu'un sourire chaleureux pour se développer (Roland Delisle)
Faites donc pleuvoir sans cesse au fond de nos cœurs, Des torrents de tendresse pour que règne l'amour, jusqu'à la fin des jours. (Marie Laforêt)
La beauté plaît aux yeux, la douceur charme l'âme. (Voltaire)
La tendresse, c'est quelquefois ne plus s'aimer mais être heureux, de se trouver à nouveau deux. (Daniel Guichard)
La terre est un gâteau plein de douceur. (Charles Baudelaire)
La tendresse, c'est refaire pour quelques instants un monde en bleu, avec le cœur au bord des yeux. (Daniel Guichard)
Savoir sourire : quelle force d'apaisement, force de douceur, de calme, force de rayonnement ! Guy de Larigaudie