Messages : 5480 Points : 5591 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 83 Localisation : le bar sur loup 06620 region paca
Sujet: bonjour ensoleillé Lun 7 Jan - 11:24
bonjour tout le monde ce matin je suis bien en retard mais je ne vous oublie pas
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Lun 7 Jan - 11:27
j'espère que tout le monde va bien et que cette nouvelle année vous apporte bonheur, santé et joie
bon lundi
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Lun 7 Jan - 11:29
Bonjour a vous toutes et tous bon Lundi
provence Admin
Messages : 5480 Points : 5591 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 83 Localisation : le bar sur loup 06620 region paca
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Lun 7 Jan - 11:59
bonjour mi soleil mi gris ,ce matin j'ai du m'occuer de mon forum pour le remettre a jour
Ecouter et parler
" La nature nous a donné deux oreilles et seulement une langue afin de pouvoir écouter d'avantage et parler moins. " Zénon d'Elée
Education
" L'éducation développe les facultés, mais ne les crée pas. " Voltaire
" Les enfants ont plus besoin de modèles que de critiques. " J. Joubert
Egalité et inégalité
" Il ne se trouve pas d'aussi grande distance de bête à bête que d'homme à homme. " Plutarque
" Les hommes naissent bien dans l'égalité, mais ils n'y sauraient demeurer. " Montesquieu
" Un homme peut n'être pas l'égal d'un autre homme, mais il est toujours son semblable. " Louis de Bonald
" Ce qui rend l'égalité difficile, c'est que nous la désirons seulement avec nos supérieurs. " Henry Becque
Enfant
" Qui a beaucoup d'argent et pas d'enfants, il n'est pas riche ; qui a beaucoup d'enfants et pas d'argent, il n'est pas pauvre. " Proverbe Chinois
" Qui n'a pas d'enfant n'a pas de lumière dans les yeux. " Proverbe Persan
" Les enfants sont des soucis certains et des réconforts incertains. " J. Clarke
" Un homme qui n'aime ni les animaux ni les enfants ne peut pas être fonciérement mauvais. " W. C. Fields
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 8 Jan - 0:01
onde positive a ceux qui en on besoin
petrus
Messages : 1653 Points : 1633 Date d'inscription : 20/05/2014 Age : 79 Localisation : Tarn & Garonne
Sujet: bonjour et bon mardi !! Mar 8 Jan - 5:36
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 8 Jan - 6:21
Bonjour a vous toutes et tous bon Mardi de l'année 2019 sur notre forum il y a un morceau de tarte a la frangipane a qui en veut
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 8 Jan - 9:02
Bonjour tout le monde
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 8 Jan - 9:09
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Lucien ainsi que les Gurvan, Lucienne et Peggy. Bonne fête Lucienne. Demain, nous fêterons les Alix Le Clerc la Bienheureuse ainsi que les Alexia.
Le 8 janvier est le 8e jour de l'année du calendrier grégorien. Il reste 357 jours avant la fin de l'année, 358 dans le cas des années bissextiles. C'était généralement le 19e jour du mois de nivôse dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du marbre.
à Marseille : le soleil se lève à 8h 10 le soleil se couche à 17h 20 durée d'ensoleillement : 9h 09 (+1mn)
Citation du soleil : « Il arrive que l'erreur se trompe. » Georges Duhamel
Dicton du jour : « Si janvier ne prend son manteau, malheur aux bois, aux moissons, aux coteaux. » « Temps de Saint-Lucien, temps de chien. »
Proverbe du jour : « Les remords sont plus douloureux que les coups. »
Événement du jour : 1996 : Décès de l'ancien président français François Mitterrand à l'âge de 79 ans. De 1981 à 1995 il a joué un rôle de premier plan dans la construction de l'Europe et transformé le paysage politique de la France.
L'historiette du jour : Le cheval qui voulait des baskets de RAC Je suis une bête magnifique, on me le dit depuis longtemps. Je le sais, j’en suis très fier et ça ne m’étonne pas car c’est la vérité : je suis très beau. Je suis grand, ma robe est étincelante, mon haleine fraîche, mes dents bien blanches, ma croupe large, mes jambes fines, ma cambrure parfaite, ma queue noire et brillante, mes sabots rutilants. Quant à ma crinière, soyeuse, vive, colorée, elle vole au gré du vent, ajoutant la touche de classe nécessaire à mon allure lorsque je parade au galop sur les plages ou les grands chemins. Il ne me manque que des baskets.
Lire la suite:
Des baskets à un cheval ? Mais c’est complètement idiot ! En tout cas c’est ce que pense la plupart des gens. Mais qu’en savent-ils au fond ? Se sont-ils déjà trouvés à la place d’un équidé ? D’ailleurs, ont-ils déjà porté des sabots ? Vous sauriez, si vous l’aviez déjà vécu, que marcher sur ses longs ongles n’est pas forcément toujours confortable. Or, à ce qu’en disent les humains, les baskets sont les chaussures les plus confortables du monde. Je ne demande donc qu’à en essayer. D’autant que ma silhouette serait encore avantagée si je me promenais avec ce nouvel apparat. J’ai vu à la télévision et dans des magazines que certains humains disent, quand ils viennent me saluer, qu’il en existe de toutes les formes et de toutes les tailles, avec des couleurs parfois même extravagantes. Je meurs d’envie de me les voir aux sabots et, si possible, dépareillées car j’ai la chance d’avoir quatre magnifiques jambes de danseur. Vous m’imaginez avec une basket différente à chacune de mes jambes ? Quatre couleurs différentes ? L’une à lacets, l’autre à scratch, l’autre à zip et la dernière sans attaches, genre mocassin, juste pour voir ? Bon, bien évidemment il faudra, le jour où je les porte, que les quatre soient de la même hauteur ou tout du moins les deux avant ou arrière, sinon je pourrais risquer d’être un peu « bancal » comme le dahu ; mais vous m’avez compris, j’en suis certain. Et de toute façon, je doute que le vendeur les vende à l’unité, donc il me faudra varier les looks et les plaisirs avec plusieurs paires. Ah, je me vois déjà chaussé de belles baskets dans un beau camaïeu de bleus avec des paillettes et des petits rubans mais aussi avec des modèles sport. Et puis des rouges, avec une griffe, plus design et puis des jaunes ou des multicolores qui clignotent la nuit. J’en ai vu aux pieds d’une petite fille qui m’a donné une pomme l’autre jour et, croyez-moi, si j’avais pu, je les lui aurais bien piquées ! Mais bon, ça ne se fait pas de voler... surtout une petite fille. Et vous vous rendez-compte si je l’avais fait ? Que la gamine se soit mise à pleurer, à alerter ses parents, qui se seraient empressés d’avertir mon maître etc. etc. ? Ohlala, je n’ose même pas y songer. Ça aurait fait toute une histoire. J’entends déjà les commentaires funestes de tout le club d’équitation et le comble de mon infortune : « ce cheval a bousculé ma fille et a voulu la mordre, ce cheval est agressif, ce cheval est dangereux, ce cheval pourrait recommencer, il faut abattre ce cheval ! » ; alors que moi, je voulais seulement ses belles baskets ! Pour être franc, si je n’ai pas choisi d’être un cheval de cirque, c’est uniquement par goût pour le grand air et ses qualités salvatrices. J’aurais pu être une vedette si je l’avais souhaité et briller dans des centaines de costumes de scène merveilleux. J’incarnais la grâce lorsque les voltigeurs me faisaient tourner sur la piste quand je n’étais encore qu’une jeune étalon. Poulain déjà, j’aspirais à des rôles secondaires au cinéma dans de somptueux westerns avec ou sans spaghetti et j’ai même eu mes heures de gloire quand j’ai joué le rôle de Tornado dans Zorro. Eh oui, Antonio Banderas a eu l’honneur et le privilège de se frotter les fesses sur mon dos, d’enrouler ses bras autour de mon encolure, de poser sa tête sur mon dos, de s’accrocher à ma crinière, de me caresser le museau et de me gratter les oreilles. Il n’était pas très bon cavalier, il faut l’avouer, et sa doublure ne valait pas grand-chose non plus, mais ils m’ont donné ma chance et, pour des humains, ce n’est déjà pas si mal. En revanche, si vous voulez mon avis sur Catherine Zeta-Jones, là c’est différent ! Déjà, vu ma taille et la sienne, quand elle s’approchait de moi pour me grimper dessus, j’avais régulièrement ses plus beaux attributs dans les mirettes et je dois vous dire que même pour un cheval, c’est assez déroutant. Peut-être pas pour les mêmes raisons que les vôtres mais ça me faisait penser à deux belles pommes genre « Belle de Boskoop » et j’avais toujours envie de croquer dedans. Puis après, lorsqu’elle m’enfourchait élégamment avec ses jambes fuselées, que ses cuisses gourmandes collaient au cuir de ma peau et qu’elle faisait corps à corps avec moi pendant de longues balades le soir au crépuscule sur la plage... mes sabots foulant le sable au rythme de sa voix... Ah que de souvenirs... Mais bon, je m’égare, revenons à mes baskets. Comment vais-je faire pour me les procurer ? Je n’en ai jamais essayé donc je ne sais pas quelle est ma pointure et comment voulez-vous que je les achète ? C’est que je n’ai pas d’argent, moi... C’est un peu près en ces termes que le bel étalon me contait son histoire. Évidemment, pour comprendre un cheval, il faut savoir l’écouter et pour lui parler, il faut apprendre un certain nombre de signes, mais j’ai quelques prédispositions. J’ai donc voulu l’aider. J’ai d’abord pensé à les lui commander sur internet mais, sans les essayer, ce n’est pas évident de ne pas se faire avoir et les avis de consommateurs n’aident pas beaucoup quand il s’agit d’un cheval. Et puis, s’il ne peut pas les enfiler et choisir celles qui lui plaisent et lui font les plus belles jambes, c’est en quelque sorte lui gâcher son plaisir. Il en avait tellement envie depuis si longtemps que ça valait bien une sortie spéciale en ville ! J’ai donc revu ma copie et envisagé de l’emmener dans un magasin de chaussures mais après réflexion, je me suis dit que je ne savais pas trop comment faire pour le faire rentrer dans la boutique, ni si c’était toléré. En tout cas rentrer à cheval dans un centre commercial n’est apparemment pas permis, même s’il n’est pas interdit d’y pénétrer avec un animal de compagnie. Une fois cet obstacle franchi, il en restait quelques autres, notamment celui de de la hauteur des encadrements de portes car certaines devantures des petits commerces sont un peu basses. Alors, pour simplifier, j’ai élaboré un plan. J’avais bien envisagé de lui apporter des magazines et des catalogues pour qu’il fasse son choix, mais les chevaux voient mal quand c’est imprimé en petits caractères et il aurait tout de même fallu, par la suite, que je trouve la boutique qui avait le modèle qu’il aurait retenu en stock pour les essayages. J’ai donc commencé par repérer toutes les boutiques modestes de mon quartier qui avaient des baskets dans leur vitrine. Après avoir regardé les prix, les tailles, les modèles, j’ai dressé une liste puis j’ai noté les accès piétons et routes que nous pouvions emprunter. J’ai fini par mettre de côté les cinq magasins qui me semblaient les plus appropriés et là, je me suis lancée dans d’innombrables discussions avec les vendeurs pour leur demander conseil. J’ai tout de suite éliminé de ma liste un magasin qui m’a prise pour une débile en me dévisageant et qui m’a littéralement dit : « des baskets à un cheval, c’est ridicule, mais si vous payez, on peut s’arranger ». J’ai répondu à cet individu grossier qu’on ne faisait pas de commerce à la tête du client et qu’un cheval était un client comme les autres. Il n’avait pas l’air d’accord mais je m’en fiche. Un peu de respect, c’est tout ce que je demande. Un autre magasin m’a dit qu’il était OK pour essayer toutes les baskets que je souhaitais à mon cheval à condition que ce soit à l’extérieur du magasin – donc dehors – et qu’il fallait absolument que le cheval reste dehors et qu’on lui nettoie bien les sabots pour ne pas endommager la marchandise, que sinon je serais obligée de payer toutes les paires de baskets souillées. Il a également ajouté qu’un cheval « ça ne sentait pas très bon » et évoqué le fait qu’un désodorisant serait le bienvenu. Ce n’était pas forcément très agréable à entendre mais il n’a pas été agressif du tout ni inconvenant : il avait juste peur d’être viré par son chef s’il remettait de la marchandise abîmée en stock ou en rayons ! Il avait l’air un peu étonné par ma requête mais n’a pas cherché à en savoir davantage. Il a même proposé que je téléphone avant de venir pour qu’il prépare les baskets un peu avant notre arrivée et que nous puissions être « mieux » servis. Quand il m’a chanté ce couplet, je dois vous dire que je n’ai pas tout de suite pensé à un véritable régime de faveur, ni à un service spécial VIP pour mes beaux yeux. Je l’ai surtout soupçonné de vouloir procéder à l’essayage à un moment calme, sans la proximité de sa clientèle habituelle, pour éviter tout débordement de notre part ou de celle des curieux ; mais peut-être suis-je un peu sur la défensive sans forcément m’en rendre compte. Une troisième boutique m’a vivement recommandé de mesurer les « pattes » de mon cheval et de prévoir des sacs plastiques ou des chaussettes pour les essayages, ainsi qu’un tapis extérieur pour ne pas salir les semelles des baskets que nous n’aurions pas décidé d’acheter après l’essayage. Dans la quatrième, les trois vendeuses ont été d’abord prises d’un fou rire. Elles ont immédiatement cherché une caméra en invoquant une blague qu’on aurait voulu leur faire, un genre de bizutage pour la dernière embauchée ou un test de la part de leur patron pour vérifier leur comportement en clientèle (l’une des trois était en contrat d’apprentissage), puis voyant que je ne plaisantais pas, elles se sont mises en quatre pour me satisfaire. Elles m’ont même demandé l’autorisation d’organiser l’essayage en prévoyant la date et en contactant la presse locale afin que cette vente exclusive puisse faire parler d’elles et de leur boutique et donc leur garantir une belle publicité. Je leur ai alors rétorqué qu’elles n’avaient qu’à faire le nécessaire et que mon étalon se tiendrait à leur disposition si leurs services étaient à la hauteur de nos exigences et si elles consentaient à faire un geste commercial en notre faveur en retour. Qui ne tente rien n’a rien, c’est connu ! Les négociations étant en route, je ne voyais plus aucun inconvénient à venir avec l’étalon au beau milieu de cette banlieue parisienne en pleine semaine pour acheter des baskets. Je me suis même demandée si je n’allais pas appeler Cristina Cordula pour lui proposer un nouvel épisode des Reines du shopping, en version équestre. Satisfaite de mon programme, j’étais sur le point d’en discuter avec l’étalon lorsque me vint l’idée de lui en faire la surprise. Son maître ayant consenti à ce que nous partions ensemble faire une balade durant quelques heures pour profiter du soleil automnal, j’hésitais encore sur l’ordre des boutiques à visiter quand, soudain, tout me parut très clair et nous trottâmes jusqu’au premier magasin. Mon étalon fit une ruade de plaisir devant la vitrine, ce qui terrorisa un peu le vendeur d’origine asiatique qui n’osa pas trop le regarder ni lui caresser la crinière. Tout excité, il désigna une dizaine de modèles en soufflant chaudement sur les vitres qui se couvraient immédiatement de petits cercles de buée qui disparaissaient l’instant d’après. Après que j’aie déroulé le tapis, le vendeur se contenta de porter une dizaine de boîtes en carton dehors en les alignant sur le trottoir, le long de la vitrine. Il fallut donc enfiler des chaussettes en nylon à notre Tornado, sans que ses fers ne les perforent, afin que ses jambes glissent aisément dans tous les modèles de baskets qu’il avait choisis. Je décidais de lui faire porter quatre baskets à la fois afin qu’il puisse les essayer et marcher avec pour se rendre compte du résultat. Il fallait voir si cette nouvelle tenue était à la hauteur du confort qu’il espérait et correspondait à ses attentes, ou plutôt à ses caprices de star. Je ne souhaitais pas que des curieux s’en mêlent mais ceci fut – vous vous en doutez – impossible. Dès que les passants virent arriver le cheval, déjà, les exclamations fusèrent. On eut droit à des ébahissements et des compliments sur la beauté de la bête, puis sur le plaisir de voir un cheval en ville, puis des questions de toutes sortes sur la plus belle et noble conquête de l’homme, des commentaires historiques, épiques, sportifs, etc. Les enfants voulaient le caresser, monter sur son dos, lui donner des friandises... et savoir pourquoi il essayait des baskets bien sûr ! Je pris donc le parti de leur répondre à sa place alors qu’il me tançait d’un regard à la fois ravi et inquiet. Mais quand je répondais aux journalistes que c’était lui qui voulait des baskets et que je ne faisais que l’aider à réaliser son rêve, beaucoup d’entre eux ne me croyaient pas : je le lisais dans leurs yeux. Et pourtant... Quant à mon bel étalon, malgré quelques frayeurs à l’approche d’une poignée d’énergumènes, il s’amusait beaucoup. Quand il s’aperçut que souffler de temps en temps sur les passants en faisait sursauter la majorité, il attendait alors que règne un bon moment de silence puis s’exécutait soudainement et bruyamment. Il riait beaucoup. Lorsqu’il essayait un nouveau modèle, il secouait la tête pour m’indiquer si cela lui convenait ou s’il fallait chausser plus grand, plus petit ou changer pour une autre forme plus appropriée. On s’efforça donc de tester tous les types de baskets disponibles – à semelles basses, hautes, compensées, à talons – tous les coloris, toutes les fermetures – avec des rubans, des paillettes, des perles et même des lumières LED pour qu’elles s’allument dans l’obscurité – bref, tout ce que le magasin avait en stock pour parer les sabots d’un cheval Fashion Victim ! Bien entendu, il fallut déterminer la pointure de notre étalon pour simplifier la tâche des vendeurs et gagner du temps dans les magasins suivants, et ce ne fut pas chose facile compte-tenu que le pied d’un cheval n’est pas exactement fait comme le nôtre – mais je ne vous apprends rien, bien évidemment. Lors de nos essayages, nous avons beaucoup apprécié les créateurs de baskets asiatiques. Ils ont une offre très diversifiée pour les enfants et je crois que c’est finalement ce que notre Top Model a préféré. En effet, ils proposent différentes largeurs et des modèles courts ou montants – tout à fait ce dont un cheval a besoin quand il s’agit de ne pas les perdre en galopant. Scratches ou lacets sont également déterminants, selon les formes, pour bien adhérer au sabot sans serrer au paturon. Une fois la première boutique faite, les trois suivantes devinrent presque une formalité car les vendeurs et vendeuses vinrent directement à notre rencontre en ayant pris le soin de faire déjà une petite sélection. On nous a même offert du thé, une carotte, une pomme et des sucreries ! Quant aux passants et aux autres clients, ils nous souriaient et nous mitraillaient avec leurs smartphones. J’en ai même entendu demander au gérant, dans le dernier magasin, quel était le titre du film qu’on tournait et qui était la vedette en dehors du cheval. On a donc investi les quatre magasins dans la journée et remporté plusieurs boîtes en carton contenant les précieux souliers au club d’équitation. Le retour a été plus mouvementé que le départ. Alors qu’à l’aller, je me promenais tranquillement dans les rues tantôt à cheval, tantôt à pieds en marchant à côté de lui en le tenant par son licol, le retour au bercail fut, lui, mémorable. Il avait voulu garder aux pieds quatre des baskets que je lui avais offertes, ne pouvant patienter une minute de plus pour les porter. Paré de deux baskets rouges à paillettes montantes aux jambes avant, lacées avec un double nœud jusqu’au-delà de la première phalange, et deux baskets plates à LED clignotants aux deux pieds arrière, il était véritablement irrésistible. Les autres clients du magasin avaient déjà fait mille commentaires pendant qu’il les laçait ; ce devait sans doute être la première fois qu’ils voyaient un cheval tendre ses pieds à un humain pour qu’il lui fasse ses nœuds de lacets. J’ai même vu des mamans dire à leurs enfants : « tu vois comme le cheval est gentil, il ne fait pas de caprice comme toi quand il s’agit de mettre ses chaussures ! » Mais peut-être aussi que c’était la première fois qu’ils voyaient un cheval avec des baskets. « Enfin, j’ai des baskets », me disait-il en renouvelant par dizaines les MERCI, « je vais peut-être courir encore plus vite, comme un vrai cheval de course ! » D’abord, ce furent les commentaires des clients, puis les œillades des passants qui parfois nous adressaient un regard bienveillant, un sourire même, ou nous saluaient carrément d’une main portée au chapeau ou d’une inclinaison de la tête. Après s’ajoutèrent les interjections du type « y a un cirque dans le coin ? » ou encore « c’est carnaval ce soir ? », ou bien « y a une fête quelque part... on peut y aller aussi même si on n’est pas déguisé ? », sans compter les gens qui traversaient pour venir me questionner, caresser l’étalon et se pencher sur ses baskets en faisant « Wahou, épatant son costume, mais il ne manquerait pas un truc sur son dos ou sa tête ? » J’avais beau leur répondre que c’était juste un cheval qui avait voulu des baskets et qui, aujourd’hui, en avait aux pieds et était heureux de les porter, ça ne leur suffisait pas. Au début, je pris le parti de leur répondre, d’une part pour être courtoise, mais aussi parce que je les trouvais sympathiques ; mais au bout d’une heure, nous nous retrouvâmes lui et moi avec un véritable cortège à nos trousses, un vrai défilé. Nous avions constitué, sans le savoir, notre fan club et nos suiveurs nous « likaient », nous filmaient, nous photographiaient et nous postaient sur Facebook. On pouvait lire : « Incroyable ! Venez voir le cheval avec des baskets, en pleine région parisienne, il est peut-être déjà prêt de chez vous. » Évidemment, la presse n’était pas innocente dans cette affaire car, déjà, les journalistes qui avaient interviewé notre Tornado dans la quatrième boutique de chaussures – comme cela avait était prévu – en avaient un peu rajouté. D’un autre côté, les magasins non concernés étaient véritablement ravis de cette publicité opportune et ne rechignaient pas à se faire prendre en photo ni à répondre aux questions des reporters, aussi bien ceux qui s’étaient montrés frileux au départ que ceux qui ne vendaient pas de chaussures et ne comprenaient absolument rien à toute cette histoire. En effet, il fallait se rendre à l’évidence : la présence de baskets aux pieds d’un cheval faisait vraiment sensation. Aussi, arrivés au club, quelle ne fut pas notre surprise de voir toute cette foule qui nous attendait. Parmi les intéressés se précipitaient notamment des stylistes qui voulaient à tout prix nous faire signer des contrats d’exclusivité sur des créations de chapeaux, bijoux et accessoires équestres. L’étalon super branché secouait la tête à chaque fois qu’on lui montrait de nouveaux croquis et se voyait déjà paré de ces nouveaux atours. Je compris à cet instant que ce cheval n’avait pas réalisé son ancien rêve de star et qu’il risquait d’attraper la grosse tête si je ne l’arrêtais pas à temps. J’attendis donc que la fatigue l’accable et que les gens rentrent enfin chez eux. Là, restée seule avec lui, je finis par lui exposer ma façon de penser et il me parut très raisonnable. Il m’expliqua clairement que, s’il aimait les baskets, il n’allait pas non plus en porter tous les jours. Son discours fut clair : il était hors de question que sa nouvelle notoriété ne trouble le calme et la sérénité du club équestre et que, s’il ne tenait qu’à lui et que sa nouvelle situation le lui permette financièrement, il était même prêt à se prendre un appart en banlieue. Je lui souris et lui demandai comment il ferait pour respirer, courir et prendre soin de lui dans un deux-pièces-cuisine. Il me répondit qu’il était parfaitement conscient que prendre l’ascenseur ou monter les escaliers tous les jours et ne pas pouvoir piétiner de peur de se faire disputer par les voisins le rendrait fou, sans compter le stockage de son avoine ou l’utilisation des toilettes, beaucoup plus compliquée qu’on le croit quand on est un cheval. Nous étions donc complètement d’accord une nouvelle fois. Plus intelligent que les autres équidés de sa race et de sa génération, notre Tornado de la Mode avait déjà pensé à nourrir son avenir et me proposait de devenir son agent. Il avait reçu des propositions de grandes marques et, son plaisir étant de porter des baskets, il avait décidé de devenir leur égérie, un bon moyen d’en essayer et d’en porter tout le temps, de les user, de les changer et d’en collectionner des centaines. Dans un premier temps, il serait conseiller, c’est-à-dire qu’il donnerait son avis sur les créations qu’on lui soumettrait. Ainsi, il pourrait, par exemple, se prononcer sur le choix des couleurs, la forme, la hauteur, les matières, la quantité de perles et de strass ou encore le poids, car il faut bien le dire, si la basket est trop lourde, elle freine le mouvement et empêche le cheval de courir correctement. Il ne faudrait tout de même pas qu’un cheval trébuche à cause de ses baskets, ce serait le comble ! Les conseils devant être sans cesse renouvelés, le bel étalon savait déjà que ce nouveau job ne l’amuserait pas longtemps et que faire le mannequin et arpenter les podiums lui plairait davantage. Il se contenta donc de donner les tendances aux créateurs et les consignes aux thérapeutes afin qu’ensemble, ceux-ci adaptent les modèles aux réalités du marché de la nouvelle basket pour cheval. Quant à ce marché, il était dorénavant organisé autour de la basket de marche, de course, de confort, de la basket médicale et de la basket « too much ». Des compléments de gamme tels que les chaussettes élastiques en nylon s’arrachaient dans les rayons sport, comme dans les magasins de prêt-à-porter traditionnels. Conçues au départ pour un cheval, disponibles en cinquante-deux coloris au choix, elles devenaient la pièce manquante à tout dressing humain, masculin ou féminin, adulte comme enfant et même senior. Inventée pour glisser facilement dans n’importe quelle basket, cette chaussette spécifique en nylon devint également un dispositif médical qui permettait d’enfiler ses chaussures plus rapidement et sans effort, l’idéal pour de nombreuses personnes souffrant de troubles musculo-squelettiques divers. Parfois d’autres accessoires lui étaient proposés mais il refusait d’y donner suite s’ils ne s’accordaient pas parfaitement avec les baskets car il ne souhaitait pas devenir un cheval de pub ordinaire. — Les baskets c’est beau, c’est confortable et c’est la classe ! Les chaussettes, OK, ça va avec, quant aux lunettes de soleil, pourquoi pas, ça peaufine le look. Les écharpes et casquettes, passe encore ; mais les friandises, les ceintures, les parfums et autres gadgets, là non, c’est du forcing. En fait, les baskets c’est MON truc à moi, disait le bel étalon, et y’a pas d’raison que ça change ! De nombreux directeurs artistiques de grosses firmes continuèrent pendant une année ou deux de lui montrer toutes leurs nouvelles créations et de lui en offrir régulièrement en échange de son avis puis les posts sur Facebook diminuèrent et les internautes changèrent de cap. L’histoire du cheval à baskets n’étonnait plus grand-monde même jusqu’à San Francisco. Les seuls qui s’y intéressaient encore étaient les écoles vétérinaires qui enseignaient dorénavant une option supplémentaire dans le cadre de la formation diplômante en podologie équestre : « comprendre la douleur chez le cheval – méthodes pour soulager et optimiser son confort – choisir les chaussures adaptées à sa morphologie et à sa démarche ». Bien évidemment, les médecins, ostéopathes et autres thérapeutes associés pour humains s’en inspirèrent et au bout du compte, cette fantaisie équestre contribue encore aujourd’hui à de nombreuses prises de consciences, débats et améliorations, aussi bien sur le plan médical que sur le plan social ou ludique. Quant à la plus belle conquête de l’homme, j’avoue qu’elle n’est pas toujours facile à comprendre. Si notre Tornado influenceur aime et collectionne toujours les baskets – impressionnante collection avec les signatures des plus grands noms de la Mode et du Show Biz – ses congénères n’ont pas adopté son dada ! Si quelques chevaux, dans des contrées lointaines, ont tenu eux aussi à porter des baskets pour suivre la tendance ou si certains clubs ont tenu à chausser des baskets à leurs charmants compagnons pour faire parler d’eux et relancer leurs affaires pendant une année ou deux, aucun autre cheval dans mon entourage ne l’a vraiment copié. Et il est assez rare de voir un autre équidé dans son club se plier aux mêmes extravagances que notre étalon. Il m’a d’ailleurs confié avoir tenté de convaincre d’autres de ses semblables du confort du port des baskets, mais sans résultat. Quant à leur impulser les prémices d’un code vestimentaire : aucune chance non plus. Toutefois, cet état de fait ne l’attriste pas ; il n’est même pas déçu. Il se dit simplement qu’il est un cheval exceptionnel qui, lui, a tout compris et qui sait profiter des petits moments de bonheur que la vie nous offre. Il est beau et intelligent ; très beau et très intelligent même ! En revanche, quand je vais le voir au club d’équitation, il continue à me taxer des clopes...
Bonne journée à toutes et tous
provence Admin
Messages : 5480 Points : 5591 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 83 Localisation : le bar sur loup 06620 region paca
Sujet: bonjour il fait 7° Mar 8 Jan - 9:55
bonjour je vais a l'hopital voir l'ortoptiste pour réparer l'oiel gauche a plus je vous direz bonne journée
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 8 Jan - 13:11
Bien que les fleurs se fanent, meurent et disparaissent, leurs précieux parfums demeurent toujours. Tout comme ces fleurs éclatantes, ceux que nous aimons ne meurent jamais réellement; ils demeurent avec nous à jamais, empreints dans nos souvenirs les plus précieux.
L'espoir fait vivre Une colombe est partie en voyage Autour du monde elle porte son message De paix, d'amour et d'amitié De paix, d'amour à partager Et c'est sa jeunesse qui la fait voler .
Bon courage ma douce Provence..
provence Admin
Messages : 5480 Points : 5591 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 83 Localisation : le bar sur loup 06620 region paca
Sujet: bonne journée de mardi Mar 8 Jan - 15:41
bonjour et bien je suis revenue de l'hopital pour ma premiére séance de réeducation de l'oeil gauche avec l'ortoptiste,juste 1/2 h mais celà suffit mal a la tête ,j'y retourne jeudi et ensuite 10 séances ou plus on verra , ici pas bien froid 7°, la sieste me fera du bien, ensuite on verra.... je me lève de la sieste toute bizarre ,je tremble partout est-ce la réaction de ce matin???
Connaissez-vous Léon Tolstoï ?
Avez-vous lu quelques-unes de ses œuvres, dont Guerre et paix ?
Si non, ne vous inquiétez pas, vous pouvez quand même lire cet article de citations pour s’imprégner de la pensée de l’écrivain Russe, qui ne vous laissera probablement pas indifférents.
Qui était Léon Tolstoï ?
Né en 1828 en Russie, Léon Tolstoï est un écrivain connu pour ses romans illustrant la vie du peuple russe à l’époque des tsars ainsi que pour ses essais sur les pouvoirs civils et ecclésiastiques. Issu d’une famille de noble, il rejette son environnement social, lui préférant la vie simple des paysans russes, dès lors il sera toute sa vie au service de ses idées.
Tolstoï se rebellera également contre la doctrine ecclésiastique, reprochant à l’église la falsification de l’évangile. C’était un homme de principe qui s’évertua à lutter par la plume contre les inégalités économiques, le patriotisme ou encore la réponse au mal par la violence.
Son œuvre la plus connue est Guerre et Paix, œuvre constituée d’un mélange de psychologie humaine et de réflexion profonde sur un fond de violence. Effectivement, Tolstoï y fait le portrait historique des classes sociales de l’époque au moment de l’invasion napoléonienne de la Russie.
Les oeuvres principales de Léon Tolstoï :
Guerre et Paix (1867-1869) Anna Karénine (1877) La Mort d’Ivan Ilitch (1886) Résurrection (1899) Citations extraites de Guerre et Paix Sur la vie et l’humanité Dans l’œuvre de Tolstoï, on découvre beaucoup d’optimisme et d’espoir. A travers certaines phrases, il nous incite à chercher le bonheur et nous prodigue de précieux conseils de vie.
« Pour la dernière fois je vous le dis : rentrez en vous-même, enchaînez vos sens, cherchez le bonheur dans votre cœur et non dans vos passions. La source de la béatitude n’est pas hors de nous, mais en nous… »
« Dès qu’on est jeté hors du chemin habituel, on croit que tout est perdu ; et c’est pourtant là que commence quelque chose de nouveau, de bon. Tant qu’il y a de la vie, il y a du bonheur. »
« Profite de la vie pendant que tu es vivant ; demain tu mourras comme j’aurais pu mourir il y a une heure. »
« Ce n’est pas ma faute, si je vis. Vivons donc le mieux que nous pourrons, en attendant la mort. »
« Je ne connais dans la vie que deux maux bien réels : c’est le remord et la maladie. Il n’est de bien que l’absence de ces maux. Vivre pour moi en évitant ces deux maux, voilà à présent toute ma sagesse. »
« Il n’est nullement démontré que les buts vers lesquels tend l’humanité soient la liberté, l’égalité, l’évolution ou la civilisation. »
« Au moment d’un départ et d’un changement d’existence, tout homme capable de réflexion est plus ou moins hanté par des pensées sérieuses, c’est l’heure où l’on sonde son passé, où l’on trace des plans d’avenir. »
« Tout homme, le sauvage comme le penseur, malgré le raisonnement et l’expérience qui lui démontrent irréfutablement l’identité de ses actes dans des conditions identiques, sent que, privé de cette absurde croyance qui constitue l’essence de la liberté, il ne peut concevoir la vie. »
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Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mar 8 Jan - 19:43
BONNE NUIT DU Mardi SOIR A VOUS TOUTES ET TOUS
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 9 Jan - 0:01
courage a ceux qui en on besoin
courage provence
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 9 Jan - 7:58
Bonjour les amis, Il fait 7°C ce matin, nous aurons du soleil mais un vent violent est prévu. Je vais quand même sortir ce matin.
petrus
Messages : 1653 Points : 1633 Date d'inscription : 20/05/2014 Age : 79 Localisation : Tarn & Garonne
Sujet: bonjour et bon mercredi !! Mer 9 Jan - 7:59
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 9 Jan - 8:14
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Alix Le Clerc la Bienheureuse ainsi que les Alexia. Prénoms fêtés autrefois : Adrien. Demain, nous fêterons les Guillaume ainsi que les Billy, Guillemette, William et Willy.
Le 9 janvier est le 9e jour de l'année du calendrier grégorien. Il reste 356 jours avant la fin de l'année, 357 en cas d'année bissextile. C'était généralement le 20e jour du mois de nivôse dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du van. à Marseille : le soleil se lève à 8h 10 le soleil se couche à 17h 21 durée d'ensoleillement : 9h 08 (+1mn)
Citation du jour : « Rien n'est petit quand on aime beaucoup, et rien n'est grand quand on aime peu. » Jacques Joseph Duguet
Dicton du jour : « L'or du soleil de janvier, est or que l'on ne doit envier. » « Pour Saint-Adrien, le froid nous revient. »
Proverbe du jour : « Ne juge pas le grain de poivre à sa petitesse; goûte-le et tu verras comme il pique. »
Événement du jour : 1873 : Mort en exil de Napoléon III. 1934 : l'escroc Alexandre Stavisky est retrouvé dans un chalet de Chamonix, tué d'une balle. Suicide ou meurtre ? Sa mort, d'après le rapport de police, est consécutive à un suicide mais l'opinion publique soupçonne aussitôt des hommes politiques de l'avoir fait assassiner pour l'empêcher de dénoncer ses complices...
L'historiette du jour : Terminus pour un arriviste de Evadailleurs Août 2018 « ... N’hésitons pas à le clamer haut et fort, il était une lumière dans notre époque pleine d’incertitudes, un phare qui nous guidait dans un monde tempétueux. Son œuvre est vaste et ne se limite pas à un roman comme voudraient nous le faire croire quelques tristes sires, des envieux aigris. Pendant près de (... à compléter) ans, Alban Lattier a rayonné parmi nous, il nous a toujours encouragés à viser plus haut. C’était une conscience. Oui, c’est un grand homme qu’aujourd’hui nous pleurons, mais qui ne nous quittera jamais tout à fait. »
Lire la suite:
Une dizaine de pages, était-ce suffisant ? Il essuya ses larmes et nettoya les verres de ses lunettes. Pas simple de rédiger sa propre nécro... C’est anticiper les derniers instants. Alban Lattier voyait la foule amassée autour de sa tombe. Au Père Lachaise, bien sûr. Il avait eu un mal fou à mettre la main sur un caveau disponible. Heureusement, le maire en personne avait intercédé en sa faveur. L’élu serait présent au premier rang, aux côtés de la ministre de la culture. Elle s’était moquée de lui quand il avait évoqué sa fin, avait dit en riant : — Mais, très cher Alban, vous êtes en pleine forme, vous nous enterrerez tous ! Et sur le ton léger de la plaisanterie, elle avait conclu l’aparté par la promesse de lire elle-même sa rubrique nécrologique. Il savait qu’il pouvait aussi compter sur la présence d’Aline Renard, la fidèle ; elle entraînerait à sa suite toutes les stars du show-biz. Mais pourvu qu’elle ne casse pas sa pipe avant lui !
Alban rêvassait en relisant ses dix pages Certes, sa vie avait été clémente ces dernières années, la chance ne l’avait pas quitté. Mince ! Il le méritait après la période de vache enragée ! Mais depuis quelque temps, il dormait mal, évoquait souvent sa disparition. Anne-Claire, sa dernière maîtresse, avait rompu, c’était la première fois qu’on lui infligeait un tel camouflet. Habituellement, c’était lui qui mettait fin à ses liaisons. De plus, son anniversaire s’annonçait. Il allait passer le cap de la cinquantaine. C’étaient sans doute les raisons de cette vague déprime. — 50 ans, l’avait rassuré un de ses amis gérontologue, tu as encore de belles années devant toi ! Quant à Anne-Claire, tu la remplaceras. — Mais elle m’a quitté pour un mannequin bien plus jeune qu’elle ! — Je te rappelle qu’elle était de vingt ans ta cadette... Juste retour des choses ! lui avait rappelé son interlocuteur.
Alban regarda le salon décoré avec goût, la dernière babiole en jade qu’il avait dénichée chez un antiquaire, et jeta un coup d’œil par la fenêtre. Il adorait sa villa, une gentilhommière plutôt, nichée dans un parc arboré pour échapper aux regards des curieux et soigneusement entretenu par son jardinier. Il en avait oublié d’où il venait. Il disait être né en région parisienne de parents médecins. En réalité, il était originaire d’un village de Champagne où son père, cheminot, trimait dur pendant que sa mère élevait la fratrie. Mais cela, il l’avait effacé de son esprit. Non, non ! Plus jamais la campagne, plus de fins de mois difficiles ! Lui, avait eu la chance de faire des études qui l’avaient mené à Paris, et, Rubempré de notre temps, il avait compris que tout y était possible. Son prix Goncourt l’avait propulsé sur le devant de la scène. C’était là son seul objectif depuis ses quinze ans : être célèbre et mener une existence dorée. Le Tout Paris le connaissait, l’adulait. Pas de fête sans lui ! Il avait de l’esprit, la répartie facile, il aimait le luxe, les arts, les voyages. On le voyait régulièrement faire la une des magazines, toujours élégant, souriant, une jolie fille à ses côtés. Son roman, Horizons impalpables avait été encensé, traduit en une multitude de langues. Une manne financière. Les journalistes les plus en vue l’avaient invité dans leurs émissions, il y avait rencontré des gens qui étaient devenus des amis, qui lui avaient ouvert d’autres portes. Une vie de rêve. Mais, paradoxalement, son oeuvre parlait des populations déracinées, de l’exode, d’un monde en mutation, des plus démunis. On y lisait beaucoup d’empathie, ce qui contribuait à sa notoriété.
***
Octobre 2018
La sonnerie du téléphone fit sursauter Alban Lattier. Il décrocha trop vite, se doutant après coup de ce qu’il allait entendre : un chapelets d’injures, « Vendu, voleur, salaud ! ... » Il aurait dû s’en douter, depuis trois jours, ça n’en finissait pas. Depuis l’article dans le journal. Mais comment des inconnus s’étaient-ils procuré son numéro ?
Louisa, l’employée de maison, s’étant absentée, il alla relever son courrier. Rien d’intéressant, à nouveau trois articles de magazines qui le dénigraient, des lettres dont il devinait le contenu à l’écriture, des insultes, voire des menaces. « Fainéant ! T’as jamais rien fichu dans ta vie ! Usurpateur ! Escroc ! » Et même, au dos d’une carte postale, un drôle « Foutriquet » ! À croire que les mânes de Labiche et de Feydeau s’étaient aussi liguées contre lui. Il soupira profondément, entrevoyant la nuée d’ennuis qui le menaçaient, encore des nuits blanches en perspective ! Puis, retournant à son bureau, il se servit une rasade de whisky et s’abandonna dans une torpeur où le mot « foutriquet » revenait comme une berceuse.
Il sombra dans le passé, mêlant les souvenirs des jeux de son enfance à l’époque récente où il brillait, adulé par tous. Et les années de sa jeunesse s’imposèrent à son esprit...
***
Après sa licence de lettres, Lattier s’est inscrit en histoire pour continuer à bénéficier de sa bourse d’études. Il a fait une courte expérience au sein de l’Éducation nationale, au cours d’un remplacement. Trente adolescents face à lui ! Des regards curieux ou ricaneurs, des interventions stupides ou des questions mûrement choisies pour le mettre en difficulté. Non, non, il ne supporterait pas de passer sa vie dans cette arène... Alors, il s’est dirigé vers le journalisme, s’est présenté à plusieurs journaux. On lui a dit de repasser... que peut-être... éventuellement... il pourrait travailler à la pige. C’est de cette époque que date son goût pour les nécrologies, il en a rédigé plusieurs qu’il a proposées ici et là. Partout, la réponse fut la même : — Non, pas la peine, on a ça en stock. Pour boucler ses fins de mois, il donne des cours particuliers et n’a pas hésité, une année, à faire les marchés avec un groupe d’amis quand ceux-ci ne grattouillaient pas la guitare dans le métro. Et puis, il y a eu une rencontre au cours d’un thé dansant où un copain, joueur de poker, l’avait quasiment traîné de force. Sa danseuse l’avait trouvé séduisant...
Les femmes ! Mais comment n’y avoir pas songé ! Les bourgeoises qui s’ennuient, les veuves à consoler... Pourquoi leur résisterait-il ? Alors, il multiplie les conquêtes. Il a eu une longue relation avec la belle Marie dont le mari siège au Sénat. Elle avait la délicatesse de glisser quelques billets sous l’oreiller... Puis Sonia, Betty... et cette autre... mais comment s’appelait-elle ? Toutes l’entourant de tendresse quasi maternelle et toutes fort généreuses...
Sa vie sentimentale ne lui fait pas oublier son goût pour l’écriture. C’était décidé, il serait romancier. Il s’est d’abord lancé dans la rédaction de nouvelles, exercice qu’il jugeait indispensable avant de se risquer à l’écriture d’un roman dont il n’avait pas la moindre idée. Les refus des maisons d’éditions s’enchaînaient ; opiniâtre, il s’accrochait. C’était le seul héritage qu’il tenait de ses parents, leurs propos bienveillants et naïfs : « Le travail paie... Vingt fois sur le métier, remettre son ouvrage... » Des paroles de braves gens qui soignent leur misère comme ils le peuvent.
Et puis, un jour, coup de chance, trois de ses historiettes sont retenues ! Une véritable bouffée d’oxygène. C’est le déclic, il a le pied à l’étrier, il imagine une dizaine d’autres courts récits, améliore ses premiers écrits refusés. Son recueil en main, ivre de satisfaction et d’orgueil, il voit son rêve concrétisé : il est écrivain. Mais la réalité le rattrape. Lucide, il est conscient que tout reste à faire. De quoi donc va-t-il bien accoucher désormais ? Cependant sa nature optimiste l’emporte, il reste persuadé qu’un jour, il aura une idée de génie...
***
Octobre 2018
C’est l’arrivée de Louisa qui lui fit jeter au feu de la cheminée les lettres des corbeaux. Non qu’il ait voulu cacher quoi que ce soit à la domestique : elle savait qu’il était dans une situation inconfortable, elle aussi avait lu la presse. « Alban Lattier a puisé son talent dans le travail de Charles Lascombe-Desrues », et en sous-titre : « Lattier a volé son Goncourt » ou « Pillage, plagiat, copier-coller ».
Suivaient les détails, sur trois colonnes, les coïncidences notoires entre les romans des deux auteurs, le premier n’ayant jamais été édité : Lascombe-Desrues avait quitté sa dernière maison d’édition avec fracas, et selon l’enquête, aucune autre ne l’avait remplacée. L’article, ensuite, émettait diverses hypothèses pour expliquer la fuite. Chacun se souvenait du fichu caractère de l’écrivain décédé huit ans plus tôt, à quatre-vingt cinq ans. Un journaliste perspicace évoqua cependant la piste d’un confrère qui aurait réussi à approcher le grand homme pour l’interviewer.
— Interview, tu parles ! C’est lui qui m’a interrogé sur ce que je faisais. Il m’a seriné les mêmes recommandations que mes vieux : « On n’obtient rien sans travail. Il faut une solide culture... Avez-vous lu ceci ? cela ? ... » J’avais l’impression d’être en garde à vue... Et au bout de trois quarts d’heure, il m’a carrément montré la porte ! Je n’ai pas eu le loisir de poser une seule question pour la nécro que je préparais. — Revenez dans 10 ans, nous reparlerons. Il s’est fichu de moi !
Mais j’avais remarqué un gros dossier au coin de son bureau, et lu sur la chemise ce qui avait l’air d’un titre : Les tourments internes. Il y avait aussi la machine à écrire et du papier carbone sur une table, près de la fenêtre... On était en 2 000, mais le vieillard se méfiait sans doute des nouvelles techniques. À son âge, il avait dû renoncer à maîtriser l’informatique. Il n’avait pas intérêt à égarer ses feuillets... Pas de mémoire dans l’antique Remington !
Purée ! Le vieux est mort le même soir ! Infarctus ! Je l’ai appris à la radio le lendemain matin. Ça m’a fichu un choc ! Puis, j’ai vu là un signe du destin... Il aurait fallu être borné pour laisser passer une telle chance. Et la façon dont s’était passé notre entretien m’était restée en travers de la gorge !
Qui pouvait être au courant de l’existence du manuscrit ? Casanier et misanthrope comme il l’était... Certes, il m’avait reçu, mais pour lui, je n’étais rien, un vieil étudiant qui devait chercher un sujet de thèse... Et pourtant, j’avais plus de quarante ans !
Le problème, c’était la bonne, enfin, la gouvernante. Ce drôle de couple se connaissait depuis l’enfance... et même si elle ne s’intéressait pas la littérature, elle le voyait bien écrire... C’est pendant les funérailles que je suis entré dans la maison. Sans le moindre problème. La vieille dame, habituée à emprunter la porte de service avait oublié de cadenasser l’entrée principale ! J’ai vite retrouvé le bureau et la chemise renfermant Les tourments internes, j’ai fouillé dans les tiroirs où, comme je m’en doutais, un deuxième exemplaire du manuscrit m’attendait, un duplicata au carbone.
J’ai passé les jours suivants à découvrir ces centaines de pages, à les lire et les relire pour m’en imprégner. Par prudence, je parcourais aussi les journaux régulièrement, craignant qu’on ne mentionne quelque part le manuscrit envolé. Pas un mot à ce sujet. Mais trois jours exactement après le décès de l’écrivain, je tombe dans le Quotidien sur un entrefilet signalant la mort de Madeleine Martin, la gouvernante ! Je ne connaissais même pas son nom, mais l’article rappelait qu’elle avait passé sa vie auprès du grand homme. Alors là, j’ai respiré plus librement : elle était le seul témoin potentiel de l’existence du roman. Le bouquin était bel et bien à moi !
À ce moment, je ne savais pas exactement ce que j’en ferais. J’avais compris immédiatement que c’était une œuvre de grande qualité, un roman à portée philosophique. Mais je n’aimais pas le titre, Les tourments internes ! Un truc pour gastro-entérologues ! J’ai immédiatement pensé à Horizons impalpables, des mots qui allaient de l’avant, ça, ça avait de la gueule ! Un titre accrocheur ! Je mettais de l’espoir dans ces termes, un soupçon d’aventures, la promesse d’un renouveau.
Ce changement de titre m’a mis en confiance : Les tourments internes n’existaient pas, n’avaient jamais existé. J’avais créé Horizons impalpables. J’ai relu et encore relu les phrases de Lascombe-Desrues. Il fallait que je m’approprie l’ouvrage jusqu’à en connaître par cœur certains passages, les réflexions les plus incisives, les anecdotes historiques, savantes ou polissonnes et les coups de griffes visant les politiciens. Jamais je ne m’étais attelé à une tâche avec autant de volonté, si bien qu’au bout de huit ou neuf mois – une gestation – j’ai oublié le véritable auteur. Après tout, je ne faisais de tort à personne ! Mais j’ai encore attendu presque une année avant de contacter un éditeur. Celui-ci s’est montré enthousiaste ; très vite, il a envisagé le Goncourt. Il avait flairé la pépite, j’ai triomphé deux ans plus tard. Oui, c’était plus sage d’être patient.
***
— Monsieur, votre avocat est arrivé, l’avertit Louisa. Alban descendit les quelques marches pour accueillir Maître D. — Cher ami, notre affaire est mal engagée. Comme nous le savions, c’est le jeune Valentin Dupond qui a découvert les... euh !... similitudes... entre votre roman et celui de Lascombe-Desrues. — Mais pourquoi maintenant ! Pourquoi ne serait-ce pas lui qui m’aurait copié ? Qui donc est-il, ce blanc-bec !
L’avocat lui coupa la parole. — Il se trouve que ce jeune homme est le petit neveu de Lascombe-Desrues... qu’il vient d’avoir dix-huit ans et que sa majorité a entraîné un rendez-vous chez un notaire, Maître V, auquel Charles Lascombe-Desrues avait remis son testament. Le jeune homme est légataire universel, mais n’ayant que dix ans au décès de son grand-oncle, ce sont ses parents qui ont administré ses biens.
Sa majorité a changé la situation, d’autant plus que Lascombe-Desrues avait confié au notaire une lettre « à remettre à Valentin à sa majorité », lettre manuscrite que le jeune homme a découverte à l’étude... Une lettre qui révèle l’existence de sa dernière œuvre, Les tourments internes... et qui en cite les grandes lignes. Il faut croire que l’écrivain avait discerné un talent chez l’enfant. Il a misé sur lui... Or, le jeune Valentin, brillant élève de khâgne, avait lu Horizons impalpables : il a vite fait le lien entre les deux ouvrages... Il a contacté un avocat expert en droit de la propriété intellectuelle. La procédure judiciaire va suivre. L’avocat remarquait Lattier pâlir au fur et à mesure qu’il égrenait ses explications. — Cher monsieur Lattier, votre affaire est vraiment très mal engagée. Pour faire court, nous n’avons aucune chance. Si vous voulez sortir de ce scandale à peu près honorablement, il faut plaider votre admiration pour le génie de Lascombe-Desrues, une admiration sans bornes qui a fait succomber un jeune homme, un geste fortuit que vous regrettez... Ce roman vous tendait les bras, vous n’avez pu résister. Son client ne trouva aucun argument pour sa défense.
***
Alban se soumit à la justice. Avait-il d’autres choix ? Un bref instant, il avait envisagé le suicide, ce qui n’aurait pas manqué de panache. Puis il se dit qu’honneur et probité étaient des valeurs surannées, que les gens avaient la mémoire courte et que l’argent seul rendait admirable le premier quidam venu. La presse était sa meilleure alliée : ce qui faisait scandale aujourd’hui serait effacé par une autre affaire. Déjà les projecteurs ciblaient un ministre véreux. Il réduisit considérablement son train de vie. Ses amis très chers l’abandonnèrent les uns après les autres, la gentilhommière fut mise en vente.
Il trouva refuge auprès de sa famille champenoise et se mit à rédiger son autobiographie, égratignant au passage nombre de ses contemporains, en particulier ceux qui, naguère, étaient de son cénacle. Mais en homme du monde rompu aux relations superficielles, lui, savait bien qu’on oublierait vite la période trouble de son existence, et que pour le public, il resterait l’auteur d’un célèbre bouquin. Quant à sa biographie, elle fit un flop, chacun se heurtant à suffisamment de difficultés dans sa propre existence pour s’intéresser à celle des autres. Heureusement, c’était l’année des élections municipale et sa liste l’emporta. C’est soulagés que ses colistiers lui attribuèrent la charge de premier magistrat, aucun d’eux n’en voulant.
Alban Lattier se redressa avec fierté quand, pour la première fois, il eut à ceindre l’écharpe tricolore. Déjà, il entrevoyait la perspective d’une carrière politique.
Bonne journée à toutes et tous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 9 Jan - 8:33
Bonne journée a toutes et tous pour ce mercredi , ces un hiver pas trot froid lol
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 9 Jan - 8:52
bonjour tout le monde bon mercredi a tous bisous
provence Admin
Messages : 5480 Points : 5591 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 83 Localisation : le bar sur loup 06620 region paca
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Mer 9 Jan - 11:49
bonjour mi soleil pâle je me suis levée a 9h ,la douche ,dejeuner et me voilà encore en retard le soir j'arrête la téle a minuit hier au soir j'ai regardé "secret d'histoire" avec la Dubarry j'ai bien aimer
Sagesse de la nature « Soyez comme la bouche et la main. Lorsque votre main vous fait mal, la bouche souffle dessus. Lorsque la bouche est blessée, la main caresse. (Proverbe africain
Le ruisseau ne chanterait plus si vous enleviez ses cailloux »
(proverbe américain)
Tout ce qui tombe dans la neige revient à la lumière lors du dégel. » (Proverbe danois)
Ce que je sais des sciences divines et de l’écriture sainte, je l’ai appris dans les forêts et dans les champs. Je n’ai pas eu d’autres maîtres que les hêtres et les chênes. » (Saint Bernard de Claivaux)
« La nature apprend plus qu’elle ne prêche. Les pierres ne délivrent pas de sermons. Il est plus facile d’en obtenir une étincelle qu’une morale. » (John Burroughs)
Vérité et intuition
« Si vous ne parvenez pas à trouver la vérité là où vous êtes, où espérez-vous la trouver ? Dôgen prône l’acceptation des affirmations de l’âme ; l’incrédulité tend à les nier » (Ralph Emerson)
Le sublime
« L’acte sublime par excellence consiste à faire passer quelqu’un avant-soi-même. » (William Blake)
La couleur et la lumière
« La couleur est le fruit de la vie. » (Apollinaire)
« Tourne ton visage vers le soleil, et les ombres tomberont derrière toi. » (Proverbe maori)
« Le vert est la principale couleur du monde et la source de sa beauté. » (Pedro Calderon)
« Le bleu a été chargé à jamais par la divinité d’être une source d’enchantement. » (John Ruskin)
La littérature
« Un bon livre est l’âme unique d’un grand esprit, embaumée et conservée avec soin pour servir dans une vie au-delà de la vie. » (John Milton)
« Un livre est un jardin, un verger, un entrepôt, une fête, un compagnon de route, un conseiller, une multitude de conseillers. » (Henry Ward Beecher)
« Une petite goutte d’encre, tombant comme la rosée sur une pensée, crée ce qui fait penser des milliers, voir des millions d’êtres. » (Lord Byron)
« La littérature ajoute à la réalité, elle ne se contente pas de la décrire. Elle enrichit les nécessaires compétences exigées et fournies par la vie quotidienne. C’est ainsi qu’elle irrigue les déserts que nos vies sont déjà devenues. » (C.S Lewis)
«J’en ai conclu que ce n’était pas la sagesse qui permettait aux poètes d’écrire leur poésie, mais une sorte d’instinct ou d’inspirations, semblables à celle des prophètes qui délivrent leurs sublimes messages sans avoir la moindre idée de ce qu’ils signifient. » (Socrate)
« Le livre doit être le piolet capable de briser l’océan gelé de notre âme. » (Franz Kafka
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 10 Jan - 0:06
journée chargée pour moi
petrus
Messages : 1653 Points : 1633 Date d'inscription : 20/05/2014 Age : 79 Localisation : Tarn & Garonne
Sujet: bonjour et bon jeudi !! Jeu 10 Jan - 5:46
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 10 Jan - 6:43
Bonne journée a toutes et tous aujourd’hui jeudi gros bisous le weekend approche
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 10 Jan - 7:36
Bonjour tout le monde, Seulement 4°C ce matin.
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 10 Jan - 8:57
bonjour a tous il a gelée chez nous ce matin il fait froid bonne journée a tous bisous
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Jeu 10 Jan - 12:57
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Guillaume ainsi que les Billy, Guillemette, William et Willy. Nous avons accompagné Michelle à sa dernière demeure, on pense à toi en ce jour triste pour nous. Demain, nous fêterons les Paulin d'Aquilée.
Le 10 janvier est le 10e jour de l'année du calendrier grégorien. Il reste 355 jours avant la fin de l'année, 356 en cas d'année bissextile. C'était généralement le 21e jour du mois de nivôse dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de la pierre à plâtre.
à Marseille : le soleil se lève à 8h 09 le soleil se couche à 17h 26 durée d'ensoleillement : 9h 16 (+1mn)
Citation du jour : « Je sortirai du camp, mais quel que soit mon sort, J'aurai montré du moins comme un vieillard en sort. » Adolphe Dumas
Dicton du jour : « Mieux vaut chien enragé, que chaud soleil en janvier. » « Beau temps à la Saint-Guillaume, peu de blé, beaucoup de chaume. »
Proverbe du jour : « Plus on sait, moins on affirme. »
Événement du jour : 1949 : RCA lance le 45 tours La maison de disque américaine RCA met en vente un nouveau type de disque en vinyle qui prendra le nom de 45 tours du fait de sa rotation de 45 tours par minute. Grâce à cette invention, qui permet d'écouter 8 minutes de musique sur chaque face, les artistes vont se lancer sur un nouveau marché, la vente de "single". 1971 : Coco Chanel, la grande créatrice de mode française, s'éteint à l'âge de 87 ans. En 1955 elle a été reconnue comme le couturier le plus représentatif de son siècle. 1991 :La France adopte la loi Evin La France se dote d’une loi visant à réduire la consommation d’alcool et de cigarettes, en tant que produits néfastes pour la santé et impliquant une forte dépendance. La voie choisie par le député PS Claude Evin repose essentiellement sur la neutralisation de la publicité et l’obligation de messages préventifs : promouvoir la cigarette est désormais interdit tandis que l’alcool n’a plus le droit de citer à la télévision et au cinéma. Concernant le tabac, le texte doit également défendre les « fumeurs passifs » en interdisant de fumer dans les lieux publics. Elle provoque la colère des producteurs d’alcool ainsi que des cafés et autres restaurants qui d’ailleurs opterons pour une application limité.
L'historiette du jour : Je suis devenu méchant de Michel Wine Merde ! La deuxième fois que je me casse la figure dans ce bois. Heureusement que j'ai des gants, j'ai chaud maintenant, habillé avec un gros blouson et ma cagoule remontée en bonnet. Depuis le chemin qui longe, ça paraît facile, mais à la tombée de la nuit, c'est une autre histoire. Je viens de me taper un kilomètre en bord de route, maintenant je me farcis ces putains de branches et les ornières. Je vois le petit bâtiment plus loin dans la clairière. Il va prendre cher, le mec, quand je vais le chopper.
Lire la suite:
Le plus important, surtout ne pas perdre mon petit sac à dos et le matériel.
***
Quelques jours auparavant
Ça doit faire une heure que je poirote dans la voiture à surveiller l'entrée du petit super marché. Je sais qu'elle fait toujours quelques courses en sortant de son travail, juste à coté. Quelques voitures entre les nôtres me permettent de me dissimuler, mais je verrai bien quand elle va sortir du magasin.
Il n'est pas loin de dix-neuf heures, des tas de choses tournent dans ma tête.
Depuis six mois qu'elle m'avait quitté, je tournais comme un lion en cage, abusant d'alcool et de cigarettes. Mon boulot s'en ressentait, le patron m'avait convoqué pour une mise à pied.
Nos derniers échanges :
« Il ne faut plus que l'on se voit, je n'arrive plus à m'en sortir entre toi et mon mari qui commence à me soupçonner. Il va me rendre folle. » « On peut se voir moins souvent, si ce n'est que ça. Tu sais que je tiens à toi. » « Je le sais, mais je suis perdue, je n'arrive plus à réfléchir. Depuis plus d’un an que l’on sort ensemble, il faut qu’on fasse une pause. » « On pourrait en discuter, se voir, je n'aime pas les SMS. » « Je ne sais pas Jean-Luc, il faut que je me repose, que je me regroupe. » « Je sais que tu tiens à moi également, il faut que l'on se voit. » « Rendez-vous arrive. Bye. »
Plus aucune nouvelle depuis. J'ai beau envoyer des messages, téléphoner, aucune réponse. Elle a dû me mettre en liste noire.
De temps en temps je tente le numéro avec #31#. Je tombe toujours sur son répondeur. La manière de me quitter, sans vraiment le dire explicitement, peut me donner de l'espoir ; je m'accroche à ça.
Depuis le temps, elle pourrait me remplacer, mais son mari veille au grain, sans doute. J’ai mis plus d'un an à pouvoir sortir avec elle, ce qui me rassure dans le fait qu'elle ne couche pas avec le premier venu. Je cherche de l'espoir dans tous mes raisonnements.
Le parking se vide, je vais avoir du mal à me dissimuler malgré le peu d'éclairage. D'habitude, elle est déjà sortie, je ne comprends pas. Ou alors, elle s'est trouvé un petit ami et ils sont partis ensemble à la sortie du bureau.
Elle avait l'habitude d'inventer, pour son mari, quand on sortait ensemble, un repas de dernière minute avec des copines, ce qui lui permettait de rentrer tard. Quelquefois, elle pouvait découcher, en invoquant le fait d'avoir trop bu au restaurant, de ne pouvoir conduire qu'après s'être reposée. A priori, le mari était compréhensif, ou innocent. Je n'ai jamais approfondi la question, tant que c'était à mon avantage.
J'en étais à ce niveau de pensée quand la dernière voiture qui dissimulait la mienne s'en alla. Je voulais juste la voir de loin, ce n'est pas mon genre de faire des histoires, me faire du mal à la voir passer simplement.
Je fume une dernière cigarette, et je vais partir. Inutile d'attendre. Si elle est avec mon successeur, j'en aurai encore plus mal de le savoir.
Elle apparaît d'un seul coup à la sortie du magasin, je ne m'y attends pas, elle connaît ma voiture et regarde dans ma direction. Elle se dirige vers moi, je n'ai rien préparé, je ne sais pas quoi faire.
— Bonsoir Jean-Luc, tu m'attendais ? — Bonsoir. Un hasard. Je passais dans le coin, et j'ai reconnu ton véhicule. Ne t'inquiète pas, je m'en vais, je voulais juste te voir de loin. — Attends, ne bouge pas, je viens avec toi. J'envoie un message chez moi et on va au restaurant.
Je ne sais plus quoi faire. Je suis heureux de la voir, mais je ne sais quelle attitude adopter. J'ai l'impression d'être le fautif alors que c'est elle qui a décidé le « silence radio ». Je ne suis pas prêt à lui faire des reproches ; je n'en ai pas envie, d'ailleurs.
Elle monte dans la voiture et me guide jusqu'à un restaurant qu'elle connaît.
— Depuis combien de temps on ne s’est pas vus ? J'ai eu pas mal de soucis, d'ailleurs. — Six mois. Six mois que je n'ai plus de nouvelles. Je te trouve les traits fatigués, d'ailleurs. — Ah bon ? Je travaille beaucoup, énormément. Mon mari m'a fait la vie dure, mais ça se calme. Je ne vois plus le temps passer. — Je t'ai envoyé des messages, téléphoné, mais jamais de réponse. J'ai supposé que tu avais mis mon numéro de côté. — Non, Jean-Luc. Mais au tout début, tu m'as appelée un soir. Mon mari est arrivé et m'a fait toute une histoire pour savoir qui appelait si tard. J'ai dû te mettre en liste noire pour éviter ça. Je vois bien arriver tes SMS mais je ne veux pas les lire, ça me ferait trop mal.
Je n'en sais pas plus, elle ne parle que des projets de la société qui l'emploie, de son implication, même le week-end, pour une future évolution et de nouveaux marchés à créer. Elle se donne à fond pour s'occuper et dilue, par la même occasion, les suspicions de son mari. C'est tout juste si elle me demande de mes nouvelles. Mais elle est ainsi, je la connais bien à ce niveau, toujours sur la brèche et sans vraiment s’intéresser aux autres.
Une question me brûle les lèvres, mais je n'ose pas. M'a-t-elle remplacé ? J'ai l'impression qu'elle parle beaucoup, pour ne pas devoir laisser des questions en suspens.
— Au fait, j'ai revu Gabriel, par hasard. Il est venu demander un devis au bureau et je m'en suis occupé. Mais je ne veux plus le revoir, c'est certain.
Là, j'ai eu un haut-le-cœur. C'est mon prédécesseur. Un cavaleur invétéré. Je crois qu'elle tenait beaucoup à lui, et qu'elle est sortie avec moi pour se consoler. Je pense le lui avoir fait oublié, quelquefois. Nos sentiments devenaient réciproques. Il l'a ridiculisée plusieurs fois en draguant ses copines, mais je suis certain qu'elle y pense encore.
Nous avons changé de sujet rapidement, à mon initiative. Je n'ai pas envie que l'on parle d'un passé, et préfère me situer dans ce présent, avec elle.
Nous avons pris quelques nouvelles d'amis communs et, le repas fini, je l'ai raccompagnée à sa voiture.
— J'ai pris un peu plus d'assurance avec mon mari. De toute façon, nous avons pris l'initiative de divorcer. Ça ne va plus du tout. — Tu vas pouvoir être libre maintenant, je vais pouvoir t'inviter au restaurant. — On verra. De toute façon, c'est devenu un peu plus calme chez moi. Un soir, j'ai découché direct sans lui inventer de raison. Il n'a pu rien dire.
D'un seul coup, j'ai eu très mal et je lui ai demandé.
— Une sortie inopinée entre copines ?
Dans l'euphorie de me dire qu'elle avait découché sans mentir, je voyais qu'elle bredouillait, qu'elle était en train de réfléchir.
— Oui et non. Tu me connais, des fois je décide au dernier moment, mais c'est la seule fois. Nous allons nous séparer, mais j’ai un certain respect envers lui.
Je lis dans ses yeux quelque chose que je n'aime pas. Je n'ose pas le lui demander directement, et je vois qu'elle n'a pas envie que j'insiste.
Je viens de comprendre instantanément. Elle a renoué, ne serait-ce qu'une fois, je tente d'y croire, avec son ex. Je suis convaincu qu'elle n'est pas du genre à se laisser aller avec quiconque – il n’est pas quiconque justement – mais j'ai très mal au fond de moi.
— Tu sais que je t'aime toujours, et que tu vas devenir indépendante si tu divorces. Mais je ne te demande rien.
On s'est embrassé, elle n'a pas fait de difficultés à ce que l'on fasse presque comme avant. Il manque un peu d’un certain moment, mais après six mois.
Je n'ai rien demandé et rien obtenu de plus sur nos sentiments, je n'ai pas voulu la bousculer.
Elle a décidé de passer ce soir avec moi, mais je ne comprends pas, rien n’a été échangé sur le devenir. On s'est promis de se rappeler.
J'ai toujours été trop respectueux, trop poli : ça va changer. Quelqu'un va l'apprendre.
***
Le puni de service
Patron d’une petite société, je savais qu’il finissait toujours tard le soir, largement après ses employés. Situé juste à un kilomètre de la route principale, on accède dans une clairière où se trouve l’entrepôt. Je suis passé plusieurs fois pour repérer l’endroit, mais plus souvent de jour et à bonne distance, pour éviter que l’on me voit. Le chemin se termine en impasse.
Je suis préparé ce soir-là : quelques bonnes rasades de mon alcool préféré, histoire de me donner du courage, un jouet pistolet, plus vrai que nature, des morceaux de bois solides, genre rouleau à pâtisserie, une oreillette et un dictaphone.
Pour faire plus méchant, une cagoule, un gros blouson, des gants et trois ou quatre rouleaux de chatterton à usage multiple non défini. Un couteau à viande bien pointu complétera la panoplie.
La plupart du matériel dans un petit sac à dos, je me gare à côté d’un complexe de restaurants situé près de la route, et pas trop loin de l’embranchement champêtre.
Je suis meurtri quand j’arrive enfin près des murs.
Je vois un bureau éclairé, une seule voiture devant, celle de Gabriel sans nul doute.
Je me souviens, des dires de ma copine, qu’il aime les grosses allemandes. Par contre, je ne sais pas à quoi il ressemble, mais dans ma tranche d’âge à coup sûr. Je ne l’imagine pas fricoter avec quelqu’un de trop jeune ou trop vieux, on a son amour-propre quand même.
La lumière s’éteint, je m’avance doucement à côté de la voiture, le dos courbé. J’ai saisi une des matraques.
J’entends le « bip » d’un code, celui du bureau sans doute, et le claquement d’une serrure.
Des pas s’avancent vers moi, et d’un seul coup, la voiture s’illumine. Merde ! Je rampe derrière le coffre et je m’accroupis. Être méchant, c’est tout un métier, pas le mien. J’apprends sur le tard, et là, j’ai plutôt l’air con, planqué derrière.
La portière claque, le moteur démarre, je n’ai pas bougé, je suis tétanisé. Je réfléchis à toute vitesse parce que s’il recule, il m’écrase, et si je me lève, il me voit et m’écrase quand même, par peur. La voiture se met à reculer, je glisse tout doucement dessous. Je glisse mon bâton dans la jante arrière, un début de craquement se fait entendre et la voiture freine enfin. J’entends le frein à main, la portière s’ouvre et je vois des pieds qui s’approchent.
— C’est quoi ça ?
Je vois le manche bouger, il est en train de tirer dessus pour le dégager.
Je l’entends crier. D’un seul coup, des pieds qui dérapent dans le gravier. Je vois un corps qui tombe en arrière et le silence d’un moteur qui ronronne. Je suis en train de me dégager. Je m’avance doucement vers lui, je suis en train de fouiller dans mon sac pour sortir mon faux pistolet. Il ne bouge pas, mais je l’entends respirer fort.
Je fais quoi maintenant ? Le chatterton, il faut que je l’empêche de bouger. Je met l’arme factice dans ma poche, je le retourne sur le dos, je lie ses mains et ses pieds. Je coupe le contact de la voiture, les phares s’éteignent doucement et je le regarde. Je vois mal, peu d’éclairage, mais on dirait quelqu’un de belle prestance. Je descends ma cagoule, c’est idiot avec le peu de lumière, mais j’ai prévu un scénario complètement débile pour lui faire peur.
Je dois me faire passer pour un gros bras, tout au moins un enquêteur chargé par le mari de trouver l’amant de sa femme. Comme dans ces films de série Z – je dois en avoir trop regardé.
Il est en train de gémir, il tente de bouger.
— Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Pourquoi je ne peux pas bouger ? Qui êtes-vous ?
Je me racle gorge, je tente de prendre une grosse voix.
— C’est moi qui pose les questions, tu la fermes.
Je lui met le pistolet sur les lèvres, comme dans les film. Je n’ose pas le lui enfoncer dans la bouche et lui faire mal. J’ai encore des choses à apprendre pour faire le vilain des films.
— Je vais t’expliquer, tu ne feras que répondre et je te laisse partir. Dans le cas contraire, tu risques de perdre des morceaux de toi. On est d’accord ? — Si vous voulez de l’argent, c’est dans mon sac. Tout y est, prenez tout.
Je descends le pistolet sur son genoux, comme j’ai vu faire.
— Je pose des questions et tu réponds. Tu ne vas pas bien marcher si tu n’écoutes pas. Tu me dis oui si tu as compris.
Je sens son effroi, mais il me dit oui.
— Je vais donc t’expliquer. J’ai été engagé par un certain monsieur, qui veut savoir si tu as baisé sa femme. Il n’est pas très content et veut que tu disparaisses définitivement de son horizon. Tu comprends, disparaître ?
Il acquiesce de la tête.
— Donne-moi le nom de cette personne, pour voir si on tombe d’accord. — Catherine, Marie, Julie, Sylvie, encore Marie, je crois que j’en ai oublié, je suis désolé.
Je ne m’attendais pas à ça, je lui demande quoi maintenant ? Mince, il est plus pourri que je le croyais. J’ai oublié de sortir mon dictaphone, ça ne fait pas professionnel. Je fais semblant de le mettre en marche, et le mets à côté de sa bouche.
— Recommence lentement, j’ai besoin de faire mon rapport. Il me réitère sa phrase. — Cite moi les noms de famille.
Il me décline certains noms – que je ne connais pas, d’ailleurs – mais je reconnais celui de ma copine.
— C’est bon. J’appelle mon employeur, c’est lui qui va décider ce qu’il faut faire de toi.
Je m’éloigne de quelques pas, je fais semblant d’activer l’oreillette de mon téléphone, que j’ai laissé chez moi, d’ailleurs. Je fais semblant de parler doucement, pour qu’il m’entende, et je le regarde.
— Bonsoir monsieur. Oui, je l’ai trouvé, il est en face de moi. Quand ? Je lui demande tout de suite.
— Marie Portefeux, c’était quand ?
— Il y a trois mois, j’ai appris par une amie commune qu’elle travaillait toujours. J’y suis allé, juste pour la voir, par curiosité, et ça s’est enchaîné, je ne peux pas m’en empêcher. Je suis désolé, dites-lui que je suis désolé. De toute façon, elle ne veux plus me voir. Elle m’a dit que c’était juste pour remuer un souvenir. — Oui monsieur, il vient de le dire. Ça s’est passé comme vous dites. Que dois-je lui couper ? Je vais voir, mais ce n’était pas prévu. D’accord, je fais au mieux. Merci pour la prime. Bonsoir monsieur.
Je fais semblant de raccrocher.
— Il veut que je coupe quelque chose, il n’est pas content. Tu comprends ce que je dis ? — Je vous en prie, je vous donne de l’argent, je vais me débrouiller. Prenez tout, mais ne me faites pas mal.
Il commençait à geindre, je ne voulais plus le regarder.
J’avoue avoir eu pitié. Je n’en aurais pas fait plus, mais je me forçais à rester dans ce rôle de composition.
— On va passer un accord. Je ne te dois rien, mais un homme à besoin de tout son matériel. Tu m’écoutes ? — Oui, oui, je suis d’accord sur tout, je vous écoute. — J’ai un mouchard sur le téléphone de la dame. Si je sais que tu tentes de la contacter, je finis le boulot. Si je sais qu’elle tente de t’appeler, je finis le boulot. Si je sais qu’une amie parle de toi, je finis le boulot. Si j’entends encore parler de toi, je finis le boulot. Comprends-tu ? — J’ai tout compris, je suis d’accord, je suis d’accord. Je ne toucherai plus jamais une femme mariée, je vous le jure.
Il se remet à geindre, je l’entends dire :
— Merci, merci.
Là, j’ai un problème. Si je le détache, il va appeler les flics, ou me sauter dessus. Il faut que j’improvise, je n’ai pas pensé à tout.
— Je te laisse un couteau, tu pourras te détacher. Je prends ta voiture et je la laisse sur le parking des restaurants que tu dois connaître. Les clefs seront derrière le pare-soleil. Si j’entends parler de flics, monsieur le saura sûrement, je reviens te voir dans une semaine ou un mois. J’ai un contrat et j’ai du temps, c’est mon boulot. Où se trouve ton téléphone ? — Tout est dans la voiture, dans la sacoche. Merci, je vous remercie.
Je lui jette le couteau après l’avoir soigneusement essuyé, ça se fait dans les films. Je tire d’un coup sec le bâton de la roue, mais je fais attention, un accident est si vite arrivé. Je ramasse les morceaux que je mets dans mon sac.
Dès que je démarre, j’enlève ma cagoule et je reviens au parking. Personne alentour, ils sont tous en train de manger. Il est près de vingt et une heure, je reprends la mienne et je rentre chez moi, content et en sueur.
Je suis devenu un méchant de romans. Il faudra que j’achète les journaux locaux pendant quelques temps, juste pour lire les faits divers.
J’appellerai ma copine demain, juste comme ça, pour savoir, si jamais. Je me demande si elle va pouvoir lire dans mon regard ce que je suis devenu.
J’ai toujours mal au cœur, mais je suis devenu méchant, et je suis parti rendre mon dîner dans la cuvette des WC.
Bonne journée à toutes et tous
petrus
Messages : 1653 Points : 1633 Date d'inscription : 20/05/2014 Age : 79 Localisation : Tarn & Garonne
Sujet: bonjour et bon vendredi !! Ven 11 Jan - 6:33
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 11 Jan - 6:47
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Paulin d'Aquilée. Demain, nous fêterons les Tatiana ainsi que les Césarine, Tania et Tatienne.
Le 11 janvier est le 11e jour de l'année du calendrier grégorien. Il reste 354 jours avant la fin de l'année, 355 en cas d'année bissextile. C'était généralement le 22e jour du mois de nivôse dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du sel.
à Marseille : le soleil se lève à 8h 09 le soleil se couche à 17h 27 durée d'ensoleillement 9h 17 (+1mn)
Citation du jour : « Le bien est voulu, il est le résultat d'un acte, le mal est permanent. » Antonin Artaud
Dicton du jour : « Lune pâle, l'eau dévale. » « À Saint-Paulin, on compte les hirondelles autour d'Amiens. »
Proverbe du jour : « Qui cherche un ami sans défaut reste sans ami. »
Événement du jour : 1922 : Premier traitement anti-diabétique A Toronto au Canada, un malade atteint de diabète est le premier homme à être soigné grâce à un traitement à l'insuline. Isolée le 27 juillet 1921 par le docteur Frédérick Grant Banting et son assistant Charles Best, l'insuline est une hormone pancréatique qui permet la régulation de la glycémie. Les recherches de Banting lui vaudront d'obtenir le prix Nobel de médecine en 1923. 1957 :Martin Luther King à la tête de la conférence des chrétiens dirigeants du sud Après le succès obtenu lors de la campagne de boycott des bus de Montgomery, les élites noires des États du sud se retrouvent et fondent une nouvelle organisation : la conférences des chrétiens dirigeants du sud (Southern Christian Leadership Conference). Martin Luther King est élu président. La politique de cette organisation réside dans la non violence prônée par son dirigeant et a comme objectif principal l'égalité des droits civiques. 1962 : Le paquebot France, orgueil des Chantiers de l'Atlantique, quitte Le Havre pour sa croisière inaugurale. Le géant des mers jauge 55.000 tonnes ; il peut accueillir jusqu'à 618 passagers en première classe et 1626 en classe économique, tandis que son équipage compte 1000 personnes.
L'historiette du jour : Le point d'interrogation de Stéphane Livino La cérémonie religieuse arrivait presque à son terme. L’église bondée allait bientôt se vider de toutes ses ouailles hypocrites mues par une compassion feinte, venues rendre un dernier « hommage » à Elsa. Louis, prostré au premier rang, observait le cercueil en pin des Landes où reposait sa mère au pied du vaste autel. Elle lui avait promis : le jour de ses obsèques, il saurait. Trente ans plus tôt, Elsa et Louis avaient quitté, contraints et forcés, leur fief ardéchois natal. Exprimant par écrit ses dernières volontés, elle avait cependant choisi d’y être inhumée, dans le petit cimetière accroché à la colline pierreuse qui dominait ce petit village proche de Privas, préfecture du département. Louis ne gardait comme vagues souvenirs de cet endroit que les railleries et les quolibets dont il était victime lors de ses premières années d’école. Alors qu’il cherchait un semblant de réconfort dans le regard du Christ résigné sur sa croix, ces humiliations oubliées resurgirent et le replongèrent dans son enfance douloureuse.
Lire la suite:
Louis est le fils d’un point d’interrogation. Il en acquit la certitude lors de son entrée en CP. C’est ce signe de ponctuation que sa mère inscrivit sur la fiche de renseignements cartonnée fournie par l’école, dans le cadre réservé aux renseignements concernant le père. Elle ne mesura pas la portée de son geste graphique. Des souvenirs d’enfance de Louis, c’est ce signe biscornu qui émerge en premier lieu : il va profondément marquer toute son existence. Au début des années 70, où la monoparentalité était aussi taboue que l’homosexualité, la situation originale d’Elsa suscitait les rumeurs malveillantes des villageois engoncés dans leurs schémas familiaux traditionnels. Maintes fois, elle avait dû baisser la tête devant les regards accusateurs et transperçants de ses voisins. Les femmes étaient de loin les plus blessantes et les plus intolérantes. Au jardin d’enfants, elles contournaient avec mépris cette fille-mère qui osait fréquenter cet espace réservé aux épouses respectables qui avaient conçu leurs enfants avec des pères tout aussi respectables. Pourtant, la plupart de ces époux étaient notoirement infidèles. Un des jeux préférés des retraités, le plus souvent éméchés, qui passaient leurs journées à jouer aux cartes au bistrot situé en face de la mairie, était de trouver les potentielles ressemblances physiques entre Louis et certains notables du village, connus pour leurs frasques extra-conjugales commises, bien entendu, à l’insu de leurs conjointes : Louis semblait avoir le nez grec du directeur de la poste, son allure râblée était comparée à celle du pharmacien et sa tignasse noire rappelait la chevelure clairsemée du notaire. Elsa connaissait ces élucubrations de poivrots mais n’en avait que faire, tant que l’innocence de son jeune enfant était préservée. Personne ne savait et personne ne saurait.
Malheureusement, l’épisode du point d’interrogation lorsque Louis entra à l’école primaire marqua la fin du temps de l’innocence. L’enfant, jusque-là choyé et protégé par sa mère, n’avait pas pris conscience de sa différence. Désormais, la malveillance des adultes du village avait été transmise aux enfants dont la cruauté quotidienne envers Louis allait crescendo. Le virus de la méchanceté gratuite contaminait toute l’école et les élèves les plus âgés étaient de loin les plus infectés. « Tu es le fils de Giscard d’Estaing ou de Claude François ? », « Ton père, c’est l’homme invisible ? », « On dit que tu as plusieurs pères, c’est vrai ? ». La vie de Louis, peu après ses 6 ans, bascula donc dans la cour de l’école. Son identité singulière lui sauta à la gorge et ne le lâcha plus. Malgré son insistance, à plusieurs reprises, sa mère, au bord des larmes, refusa de lui livrer son secret. Elle jugeait inutile de lui révéler le nom d’un père qu’il ne connaîtrait jamais. Le point d’interrogation devint l’obsession de Louis. Elsa quitta le village un mois après cette rentrée des classes qui sonnait le glas de l’insouciance. Elle s’installa dans la préfecture voisine où elle n’eut aucune peine à retrouver un emploi d’assistante-comptable. Louis fut scolarisé dans l’école du quartier paisible où la mère et son fils occupaient un deux-pièces exigu mais fonctionnel. Sur la fiche de renseignements, Elsa écrivit cette fois-ci : « Décédé ». Elle expliqua à son fils qu’un père mort lui causerait moins d’ennuis à l’école qu’un père inconnu. Louis ne comprit pas mais décida, ce jour-là, de ne plus jamais évoquer ce sujet avec sa mère. Il grandirait sans père et peu lui importait qu’il soit vivant ou mort. Le point d’interrogation laissait place, du moins pour un temps, aux points de suspension...
Tout être humain a besoin de se construire à partir de fondations solides sur lesquelles il édifie son existence, chaque expérience contribuant à en dresser les murs porteurs. Louis, lui, érigea sa vie sur des pilotis plantés dans des sables mouvants. L’entreprise s’avéra donc difficile. Louis se sentait fracturé en deux. L’une de ces deux parties de lui-même ressemblait à une étendue d’eaux troubles au milieu de laquelle il se débattait sans fin pour ne pas se noyer. L’absence de figure paternelle et son incapacité à en imaginer une pesa lourd sur son parcours d’adolescent. Empêtré dans sa quête d’identité, il multiplia les expérimentations sulfureuses. Sa venue au monde avait été le résultat d’une transgression des codes moraux de l’époque et la suite de sa vie allait donc s’inscrire dans une continuité subversive. L’alcool et la drogue lui servirent un temps de bouée de sauvetage puis il fréquenta des groupuscules anarchistes aux idées nihilistes et violentes. Louis manqua de sombrer plusieurs fois, mais l’amour inconditionnel de sa mère sut le ramener avec abnégation sur la terre ferme. Cette période lui apprit qu’il devait se décentrer de lui-même pour espérer survivre. C’est en se consacrant aux autres qu’il trouverait son salut dans l’existence, qu’il finirait par s’accepter et réduirait ainsi la fracture. À 20 ans, il devint éducateur spécialisé, métier dans lequel son investissement et son paternalisme relevaient d’un sacerdoce laïc : il considérait chaque jeune qui lui était confié comme son propre enfant et, en s’appuyant sur son expertise en esprits tourmentés, il déployait une énergie folle à remettre dans le droit chemin de l’existence ses brebis égarées. Ce rôle de berger des âmes lui donna la légitimité qui lui faisait défaut et l’éleva au-dessus de lui-même pour être utile à ses contemporains. Au décès de sa mère des suites d’une longue maladie, Louis dirigeait un centre de réinsertion sociale de jeunes adultes dans la région lyonnaise. Une autre passion lui avait permis de surmonter la phase tempétueuse de sa jeune existence : la poésie. Le goût pour les sonnets et les alexandrins, c’est Elsa qui en était à l’origine. Issue d’un milieu ouvrier, elle n’avait pas une grande culture littéraire mais la poésie avait toujours occupé une place particulière dans son existence. Dans les journaux intimes de son adolescence, elle ponctuait le récit de chaque journée par un vers évocateur. Elle devait cette inclination à un professeur de français charismatique qui déclamait des poèmes debout sur sa chaise pour conclure chacun de ses cours. Lorsque Louis était enfant, après le départ vers Privas, sa mère l’apaisait le soir à l’heure du coucher en lui lisant quelques strophes de Rimbaud, Verlaine, Desnos et surtout Aragon. Il n’en percevait que rarement le sens mais la musique des mots le transportait rapidement vers un univers doux et apaisant propice à un sommeil réconfortant. Adulte, il perpétua donc cette tradition familiale et resta un lecteur assidu de poésie.
Lorsqu’Elsa rendit son dernier souffle, l’infirmière du service des soins palliatifs remit à Louis une lettre, comme la mourante le lui avait demandé. L’expression de ses dernières volontés y était formulée, dont celle d’être enterrée dans ce village maudit qu’ils avaient dû fuir trente ans auparavant. Louis, d’abord incrédule, laissa tomber la lettre lorsqu’il comprit le choix du lieu de sépulture. Elsa avait écrit : « Tu vas connaître enfin la vérité. Ton père sera présent à mes obsèques. Je lui ai demandé de lire quelques vers d’Aragon. Tu reconnaîtras "Les yeux d’Elsa", j’en suis sûre. Ne va pas vers lui, il ne viendra pas vers toi. Préserve le secret comme il a dû le préserver lui aussi. Tu ne pouvais être son fils comme il ne pouvait être ton père. Je t’aime mon Louis. » Ces phrases énigmatiques éclairèrent Louis. Il interpréta qu’il devait être le fruit d’une relation éphémère entre sa mère et un homme marié du village qui n’avait jamais reconnu sa paternité. Déçu, il trouva « son » histoire vulgaire, mais les épreuves traversées avaient fait de lui un roc que rien ne pouvait ébranler. La découverte tardive de son minable géniteur n’était pas du genre à le faire vaciller. Un murmure discret se propagea dans l’église. Le vieux prêtre du village, le père Antoine, avait demandé à l’auditoire de se lever. Tout en restant à leur place, les gens s’orientaient légèrement vers l’allée centrale pour s’incliner au passage de la dépouille d’Elsa. Les porteurs des pompes funèbres étaient déjà en place, le visage neutre et professionnel encore tourné vers l’autel. Le corps de Louis trahissait sa fébrilité. Malgré la chaleur estivale, il tremblait de tous ses membres. « Il » n’était pas venu et n’avait même pas eu la dignité de respecter les dernières volontés d’Elsa. Le prêtre n’avait plus qu’à prononcer la formule qui mettrait fin à la cérémonie. Il s’avança vers le cercueil et prononça ces paroles : — À la demande de la défunte, passionnée depuis toujours par la poésie, je vais vous donner lecture de quelques vers de Louis Aragon, son auteur préféré. Dans l’esprit de Louis, le point d’interrogation se métamorphosa en un point d’exclamation ! La surprise laissa alors la place à la tristesse. La gorge nouée par l’émotion, le fils écouta son père lire les quatre premiers alexandrins des « Yeux d’Elsa » : « Tes yeux sont si profonds qu'en me penchant pour boire J'ai vu tous les soleils y venir se mirer S'y jeter à mourir tous les désespérés Tes yeux sont si profonds que j'y perds la mémoire ».
Bonne journée à toutes et tous
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 11 Jan - 6:48
C'est vraiment l'hiver, il fait à glagla...
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 11 Jan - 6:49
Bonjour a vous toutes et tous bon Vendredi et bon weekend gros bisous
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 11 Jan - 7:56
bonne journée
moi journée chargée
et m'occuper de mes loulous
notre Moustache nous manque énormément
courage a ceux qui en on besoin
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 11 Jan - 9:13
Bonjour les amis,
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 11 Jan - 10:13
bonjour a tous beaucoup de brouillard ce matin et pas chaud bonne journée a tous bisous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Ven 11 Jan - 10:23
Coucou les ami(e)s, temps assez froid, brouillard, c'est pas le moment de mettre un chat dehors..
j'espère que tout le monde va bien et que nous apprendrons tous à nous connaître au fil du temps.
Je serai absente pour raisons médicales à partir du 16 janvier pour une durée indéterminée.. Je reviendrai vers vous dès que possible, sans doute en février. En attendant je suis la et je vous envoie tous mes amitiés sincères
provence Admin
Messages : 5480 Points : 5591 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 83 Localisation : le bar sur loup 06620 region paca
Sujet: bonjour soleil ciel bleu mais froid Ven 11 Jan - 11:30
journée chargée, ce matin l'hopital pour mon oeil gauche,j'ai encore 6 rdv l'optotiste m'a dit que c'était mieux que la première fois,alors j'ai espoir,il faudra certainement refaire les lunettes on verra,là nous allons nous faire couper les cheveux pas bien longs mais ils frisent n'importe comment ,je ne peux pas me coiffer mdr,il fait froid-2 avant hier nous avons couvert le mimosa avec un voile huvernal au cas ou ,au moins que je puisse le voir une fois !!!!
Citations extraites du livre « Une année avec GANDHI »
Quand je refuse de faire une chose qui répugne à ma conscience, je fais appel à la force de l’âme ce qui suppose le sacrifice de soi.
Une chose est sûre, c’est qu’il faut faire son devoir et s’en remettre à Dieu pour le reste.
La femme n’est pas la servante du mari, mais sa compagne et son soutien, l’associée qui a part égale aux joies et aux peines, aussi libre que le mari de choisir sa propre voie.
Dans le corps humain, la tête n’est pas supérieure au reste parce qu’elle occupe la position la plus haute. Il en est ainsi pour les membres d’une société.
Si on veut atteindre la vérité, il faut détourner son adversaire de l’erreur avec patience et bonté au lieu de recourir à la force.
Si la force est synonyme de courage moral, alors la femme est infiniment supérieure à l’homme. N’a-t-elle pas beaucoup plus d’intuition, d’abnégation, d’endurance et de courage ? Sans elle, l’homme ne pourrait pas être.
Pour chercher Dieu, point n’est besoin d’aller en pèlerinage, d’allumer des lampes, de faire brûler de l’encens. En effet, il demeure au fond de notre cœur.
Il vaut mieux prier avec son cœur qu’avec des mots. fin
La Joie
« Mille chandelles peuvent être allumées par une seule, dont la vie ne sera pas écourtée. Le bonheur ne faiblit pas quand il est partagé. »
(Bouddha)
« Il n’y a pas de plus grande joie, que celle que l’on attend pas. » (Sophocle)
« Le rire, c’est le soleil ; il chasse l’hiver du visage humain. »
(Victor Hugo)
« Trouver la joie dans le ciel, dans les arbres, dans les fleurs. Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir. » (Henri Matisse)
« Comme la varicelle, la joie est contagieuse, mais elle ne donne pas de boutons. » (Michel Langrognet)
« Le suprême bonheur de la vie, c’est la conviction qu’on est aimé ; aimé pour soi-même, disons mieux, aimé malgré soi-même. »
(Victor Hugo)
« L’unique joie au monde est de commencer. Il est beau de vivre car vivre c’est commencer toujours à chaque instant. » (Cesare Pavese)
« La joie est prière ; la joie est force : la joie est amour ; la joie est un filet d’amour avec lequel on peut attraper des âmes. » (Mère Teresa)
« On se fait souvent une joie d’un enfantillage, et il est méchant de détruire cette joie quand, en la laissant subsister, on peut rendre heureux encore celui qui la trouve. » (Alexandre Dumas Fils)
minute d'humour
Au tour des brunes lol! Une brune téléphone à son amie la blonde : La brune: Ma puce! Tu sais le puzzle que j’ai eu pour noël,
je l’ai terminé! La blonde: C’est super pupuce ! Mais heu…
Tu veux dire que tu as mis 4 mois pour le finir !!! La brune: Pas mal, non ? Sur la boîte c’est marqué de 2 à 5 ans.
Tu as vu je ne suis pas si idiote que ça!!!
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 12 Jan - 0:10
lessive pour moi
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 12 Jan - 6:46
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Tatiana ainsi que les Césarine, Tania et Tatienne. Prénoms fêtés autrefois : Arcade. Demain, nous fêterons les Yvette ainsi que les Jutte.
Le 12 janvier est le 12e jour de l'année du calendrier grégorien. Il reste 353 jours avant la fin de l'année, 354 en cas d'année bissextile. C'était généralement le 23e jour du mois de nivôse dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du fer.
à Marseille : le soleil se lève à 8h 09 le soleil se couche à 17h 28 durée d'ensoleillement : 9h 19 (+1mn)
Citation du jour : « On acquiert rarement les qualités dont on peut se passer. » Pierre Choderlos de Laclos
Dicton du jour : « Arcade et Hilaire gèlent les rivières. »
Proverbe du jour : « Rien ne sèche plus vite qu'une larme. »
Événement du jour : 1922 : Démission d'Aristide Briand Le 12 janvier 1922, le Président du conseil Aristide Briand constate l'hostilité quasi générale de ses ministres et du président Millerand à sa politique de réconciliation avec l'Allemagne. Il démissionne sans attendre d'être renversé par une motion de censure de la Chambre des députés. Il est remplacé par l'ancien président Raymond Poincaré. 1956 : Poujade sème la panique Le 12 janvier 1956, aux cris de « Sortez les sortants », 52 députés font leur entrée à l'Assemblée nationale, à Paris... Deux ans plus tard, la Ve République « sortira » tout le monde ! Artisans ou commerçants originaires des petites villes et du monde rural, les nouveaux députés se réfèrent à un chef de file charismatique, Pierre Poujade. Il les a lancés à l'assaut de l'Assemblée en négligeant, lui-même, de se faire élire député… 2010 : Un séisme de magnitude 7,3 secoue la République d'Haïti et détruit une grande partie de la capitale Port-au-Prince. On dénombrera plus de 316 000 morts.
L'historiette du jour : Le mystère John Charpentier de Francis Sapin — Pardon de vous déranger, monsieur. Connaissez-vous un certain John Charpentier ? Réprimant une pointe d’agacement, je levai le nez de mon cocktail et me mis à regarder la jeune femme plantée devant moi. Je ne l’avais jamais vue de ma vie. En l’observant d’un peu plus près, je constatai qu’elle devait avoir entre 25 et 30 ans. Ses longs cheveux blonds étaient rassemblés en un chignon très sage et sa silhouette svelte semblait, de son côté, ne faire qu’un avec un trench-coat informe. Pas vraiment le genre de personne que je me serais attendu à voir débarquer ici, au Skyline Lounge Bar. Pourtant, je devais reconnaître qu’à sa manière, elle était assez jolie, pour peu qu’on apprécie le genre « provinciale perdue à Paris », ce qui n’était pas mon cas. Je me mis à bailler d’ennui. Elle insista.
Lire la suite:
— John Charpentier... c’est un trader. Il vient souvent ici. Vous êtes bien trader vous même ? Je soupirai, puis je repris la lecture de mon journal financier. — Je ne le connais pas personnellement, désolé.
Malgré mon attitude glaciale, elle ne sembla pas décidée à partir. Bien au contraire. Avant que j’aie eu le temps de réagir, elle attrapa un fauteuil à la table voisine et vint s’installer à la mienne. Puis elle entreprit de me fixer du regard à son tour, comme pour me défier de protester ou même d’appeler le serveur. Dans ses yeux intenses et vibrants, je décelai un mélange improbable de détermination et de frayeur, de force et de naïveté. Elle tint bon durant de longues secondes avant d’abandonner, soudainement, la partie pour regarder en direction du bar. Le barman s’était absenté, ce qui sembla la soulager. De mon côté, je commençai à me demander si je n’avais pas affaire à une prostituée. Après tout, ça n’aurait pas été si étonnant ! On était au 19ème étage de l’hôtel Mélia à la Défense, un endroit fréquenté en majorité par des hommes qui brassaient beaucoup d’argent.... Peut-être même que le serveur touchait sa part, va savoir ! Pourtant, je compris rapidement que la jeune femme qui se tenait en face de moi ne cherchait absolument pas à séduire qui que ce soit. Je la vis même tenter de maîtriser le tremblement de ses doigts, un peu à la manière d’une enfant prise en faute. Est-ce que cela m’attendrit ? C’est possible. Est-ce que cela attisa ma curiosité ? C'est certain. Après avoir vérifié qu’aucun touriste de l’hôtel ne nous regardait, je lui fit signe de continuer : puisqu’elle était là, autant l’écouter.
Elle avait rencontré John Charpentier ici-même, au Skyline Lounge Bar, il y a un peu plus d’un mois, alors qu’elle officiait en tant que serveuse intérimaire. En temps normal, j’aurais considéré cette histoire avec le même mépris que si l’on m’avait obligé à visionner un téléfilm de fin d’après-midi sur M6. Et pourtant, le héros principal étant John Charpentier. Je choisis de l’écouter avec un certain intérêt. John Charpentier, pour ceux qui ne le savent pas, est l’un des plus célèbres traders actuels. Le meilleur, même. Une sommité, un cador, un prince... aussi mystérieux que réputé. L’intuition qui m’avait amené en ce lieu ne m’avait donc pas trompé. Le Skyline était « the place to be ». Situé en plein cœur de la Défense, il bénéficiait à la fois de la clientèle de l’hôtel de luxe qu’il coiffait et de la proximité avec toutes les banques et autres établissements financiers internationaux. D’après la rumeur, la grande majorité des courtiers de Paris étaient des habitués du lieu. Ils fréquentaient l’établissement principalement le soir, après la fermeture des marchés. Pourtant, d’après ma blonde interlocutrice, certains appréciaient parfois de faire leur transactions ici, au calme, dans la journée. Des indépendants pour la plupart, les yeux rivés à leur ordinateur, observant des courbes de valeurs multicolores et perpétuellement en mouvement. Plus exceptionnellement, on y croisait également des gens comme John Charpentier qui cherchaient juste à se ressourcer le temps d’un café ou d’un cocktail. Ils appréciaient particulièrement l’endroit pour ce qu’il était : un pur établissement élitiste au décor design et raffiné. C’est d’ailleurs en admirant sa vue imprenable sur les plus grands monuments de Paris que la jeune serveuse et lui avaient sympathisé... puis qu’il l’avait invitée à sortir. On imagine la suite. Un vrai conte de fée. Ou pas...
Le soir même, il l’avait convaincue d’investir ses économies dans des placements financiers sûrs. Une véritable aubaine pour cette jeune femme modeste qui pouvait ainsi espérer voir son avenir prendre une meilleure tournure. Pourquoi aurait-elle eu des doutes ? John Charpentier était un des meilleurs traders de France. Un homme à la réputation solide, connu pour ses succès sur la plupart des grandes places financières du monde, un homme discret également, dont peu de photos étaient parues dans la presse. Il avait la réputation de fuir les journalistes et les reporters TV. Même les gens du métier savaient peu de choses sur lui. Seuls quelques courts articles dans la presse financière relayaient son actualité. Je savais, par exemple, qu’il avait été récemment engagé à prix d’or par un consortium de placements basé à la Défense et qu’il y faisait, comme à son habitude, des miracles. J’avais moi même l’ambition de le rencontrer un jour, avec le secret espoir de profiter de son expertise et, pourquoi pas, d’intégrer son équipe... Ce qui expliquait sans doute pourquoi j’avais laissé cette fille me parler. Mais la suite de son histoire me doucha quelque peu.
L’homme qu’elle me décrivait n’était pas John Charpentier. Dans les rares articles de presse qui lui avaient été consacrés et que j’avais pu consulter, on évoquait un homme proche de la cinquantaine et plutôt introverti. Celui dont me parla la jeune femme était jeune, la trentaine comme moi, et était plutôt exubérant. D’autre part, elle fut incapable de me décrire précisément la nature des placements financiers qu’il avait effectués pour elle. Des « produits vanille » c’est tout ce qu’elle sut me dire. On ne peut pas faire plus vague. Pour ceux qui l’ignorent peut-être, c’est un simple terme générique pour certains produits spéculatifs. Elle n’avait ni reçu, ni détail des opérations effectuées. Seul son découvert bancaire attestait que des virements importants avaient été opérés vers un compte inconnu. Et bien évidement le faux John Charpentier ne donnait plus signe de vie depuis une semaine. Son numéro de téléphone avait même été résilié. Elle s’était faite berner.
Lorsque je lui annonçai que je ne pouvais rien faire, elle se décomposa. On peut la comprendre. Personne n’aime se faire avoir. J’allais lui conseiller gentiment de porter plainte, d’aller voir la police et donc de me débarrasser rapidement le plancher... sauf que le serveur choisit justement ce moment là pour réapparaître. Il me proposa un autre cocktail, cadeau de la maison, se confondit en excuses puis entraîna la jeune femme manu militari derrière le bar où je les entendis se disputer durant de longues minutes. Je finis par reprendre tranquillement la lecture de mon journal et le calme sembla revenir peu à peu. Tout bien considéré, cet intermède avait été plutôt distrayant. Sauf pour la fille, bien sûr. Mais c’était son problème, pas le mien. Plus tard, le serveur m’apporta le cocktail promis et je me mis à le siroter tout en contemplant la vue magnifique à travers les baies vitrées. C’était pour ça que j’étais venu, pour être honnête. Les immeubles des plus grandes banques étaient là, devant moi. Ceux des compagnies d’assurance également, ainsi que ceux moins connus de fonds de pensions et autres organismes d’investissement. C’était mon futur univers professionnel. Je venais d’être recruté comme assistant trader dans une célèbre banque française dont j’espérais gravir rapidement les échelons. J’étais ambitieux et je l’assumais.
Lorsque je rejoignis le bar une heure plus tard pour régler ma note, je fis un bref détour par la terrasse nord, histoire de ne pas partir sans voir ce que les guides touristiques considéraient comme l’un des meilleurs points de vue sur Paris. Et c’est ainsi que je repérai à nouveau la blonde de tout à l’heure, non loin d’un groupe de touristes. Elle se tenait à la rambarde, raide comme une statue, le regard dans le vague. Autour d’elle, un groupe de sexagénaires américains s’extasiait sur le panorama et notamment sur la tour Eiffel... mais pas elle. Un pressentiment me serra la gorge. Avant que j’ai eu le temps d’y réfléchir, j’avais franchi les quelques mètres qui me séparaient d’elle. Un réflexe. Un stupide réflexe. Je me maudis intérieurement car je savais qu’en faisant ça je risquais de récolter plus d’ennuis que de bénéfices, ce qui n’était pas du tout dans mes principes.
Je vins m’adosser à la rambarde à côté d’elle sans la regarder. Elle ne bougea pas. Prenant l’air le plus cool possible, je finis par lâcher. — Dites, vous ne comptez pas sauter, au moins ? On n’est plus en 1928, vous savez ? Bingo. Mon sarcasme la fit réagir immédiatement — Et pourquoi pas, répondit-elle avec colère. Qui s’en soucierait ? Sûrement pas vous. Je répondis par une moue indifférente. — C’est pas faux ! Mais pensez à votre ami le barman. Il va sûrement perdre son job si vous faites cette bêtise. À sa tête, je compris que j’avais touché un autre point sensible. — Oh ! Ils vous ont virée vous aussi ? Et j’imagine que je ne suis pas le premier client que vous importunez à cause de ce pseudo John Charpentier qui vous a arnaqué. Elle acquiesça et le silence devint subitement lourd. À sa respiration, je compris qu’elle se préparait vraiment à sauter, qu’elle allait le faire probablement dès que les touristes se seraient éloignés. Il ne resterait bientôt plus que moi entre elle et le vide. On le savait tous les deux. Elle marmonna. — Vous devriez partir. Ce n’est pas votre affaire.
Avec autorité, je pris la jeune femme par le bras, exactement comme le serveur l’avait fait peu de temps avant et je la sortis sans aucun ménagement de la terrasse. Avant qu’elle ait eu le temps de dire ouf, je l’avais littéralement jetée sur le fauteuil de tout à l’heure, faisant trembler le verre vide de mon cocktail resté sur la table. Elle protesta et tenta de se relever. — Vous êtes fou. Laissez moi ! Je la repoussai à nouveau sur le dossier puis lui fis signe de rester tranquille. Elle se calma. Je sortis mon portable. Après deux minutes à pianoter dessus je lui tendis l’appareil. — Tapez votre numéro de compte bancaire ! — Quoi ? NON ! — Tapez ce putain de numéro de compte bancaire ! Vous craignez quoi ? Que je vous vole vos dettes ? Tapez-le ! Elle obtempéra. Puis elle me laissa faire. Lorsque je m’assis à ses côtés, elle se contenta de me faire de la place en prenant une mine boudeuse. Seul signe qu’elle savait parfaitement que sa vie était dorénavant entre mes mains, ses doigts se remirent à trembler... ce qu’elle tenta de cacher en croisant les bras. Quant à moi, je fis ce que j’avais à faire et ce que je savais parfaitement faire : lire des lignes de comptes bancaires, réfléchir, consulter des sites d’actualité boursière, organiser des mouvements de fonds, des transferts d’actifs, de dividendes. Je maîtrisais mon sujet exactement comme l’aigle sait voler, avec énergie, force et majesté. D’un regard, je fis même en sorte que le serveur nous laisse tranquille. L’après-midi se déroula ainsi, dans le décor feutré du Skyline bar redevenu désert, le silence uniquement entrecoupé de brèves conversations avec des contacts que j’avais dans différentes agences de courtage. Ni elle ni moi, nous ne bougeâmes tant que ce ne fut pas fini. Bientôt, la nuit tomba.
Lorsque je la quittai enfin, saine et sauve 19 étages plus bas, j’avais renfloué ses comptes. Sans rentrer dans le détail, mon précédent travail de courtier consistait à placer l’argent de riches retraités. Ceux-ci ne comprenaient pas toujours ce que j’en faisais mais comme ça leur rapportait de confortables dividendes, ils s’en fichaient. Bref, l’argent circulait, sautait d’un investissement à un autre tel un courant à la fois sauvage et domestiqué, bla bla bla... Je n’avais eu qu’à détourner temporairement une partie de ce courant vers le compte de la jeune femme. Mes retraités en concluraient que la bourse avait parfois des hauts et de bas et finiraient par oublier. De son côté, la blonde écervelée avait économisé un saut dans le vide. Et quant à moi, j’avais tout simplement gagné le fait de commencer ma nouvelle vie de trader par une bonne action... Ha ha ! Non je déconne ! Vous me voyez dans le rôle du preux chevalier ? Sérieusement ? Moi non ! Par contre, réfléchissez simplement à ceci. J’avais parfaitement su gérer un risque (celui de me retrouver potentiellement associé à un fait divers sordide). J’avais aussi su investir au bon moment et faire un montage financier complet pour ma cliente. Et enfin j’avais débarrassé le Skyline Lounge Bar d’une potentielle emmerdeuse suicidaire, ce que ne manqua pas de remarquer le serveur et ce qui m’assura par la suite d’avoir une table réservée à toute heure du jour et de la nuit. Une excellente opération, vous en conviendrez.
Bien sûr, je ne revis jamais cette jeune femme. Je ne me souviens même pas de son nom. Mais je finis tout de même par rencontrer John Charpentier, le vrai, 5 ans plus tard. C’était lorsqu’il se fit virer de son poste pour délit d'initié et qu'il fut remplacé par un jeune loup aux dents longues : votre serviteur. Je doute qu'il aurait jamais apprécié l'ironie de la situation. Moi si... Je l'avoue !
Bonne journée à toutes et tous
petrus
Messages : 1653 Points : 1633 Date d'inscription : 20/05/2014 Age : 79 Localisation : Tarn & Garonne
Sujet: bonjour et bon samedi !! Sam 12 Jan - 7:08
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 12 Jan - 8:22
Bonjour a tous passer un bon Samedi , dans ma petites Camargue il a gelée .
Bon weekend gros bisous
Invité Invité
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 12 Jan - 10:34
bonjour a tous je vous souhaite un tres bon Week end a tous bisous
Christaline Membres
Messages : 1307 Points : 1361 Date d'inscription : 27/02/2017 Age : 56 Localisation : Limousin, 87.
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Sam 12 Jan - 11:47
Comment allez vous les ami(e)s? Bien j'espère!
Ma petite soeur est sortie de l’hôpital mardi mais elle a interdiction de faire le moindre effort pendant 1 mois... Elle doit porter des bas de contention, qui montent jusqu'en haut des jambes... Apparemment, l’hôpital se serait trompé, dans son traitement pour le sang, ils lui auraient donné un trop forte dose!!! Pffff... Heureusement que la pharmacie s'en est aperçue!!! Ils ont appelé l'hôpital pour leur signaler.... Ma soeur aurait pu faire une hémorragie.... Ha ça craint le monde hospitalier....
Sinon ma minette se maintient, elle est toujours maigre, mais ça va pour son âge... Et oui, elle aura 17 ans en mars ma tite vieille.... lol Bon assez parlé de moi... lol
Nous avons un temps humide ce matin, dans un sens, il fait moins froid, mais d'un autre côté, je préfère quand il fait froid, car on a du soleil, et c'est quand même plus agréable!
Je vous souhaite de passer un bon week-end et vous envoie des tonnes de bisous du coeur...
* gigi *
Messages : 555 Points : 571 Date d'inscription : 04/01/2019
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 13 Jan - 0:01
a tous
bon dimanche reposez vous
onde positive a ceux qui en on besoin
Auzelles Membres
Messages : 743 Points : 747 Date d'inscription : 24/09/2017
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 13 Jan - 5:14
L'éphéméride du jour...
Aujourd'hui, nous fêtons les Yvette ainsi que les Jutte. Bonne fête mon amie d'enfance Prénoms fêtés autrefois : Hilaire. Demain, nous fêterons les Nina.
Le 13 janvier est le 13e jour de l'année du calendrier grégorien. Il reste 352 jours avant la fin de l'année, 353 en cas d'année bissextile. C'était généralement le 24e jour du mois de nivôse dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du cuivre.
à Marseille : le soleil se lève à 8h 08 le soleil se couche à 17h 29 durée d'ensoleillement : 8h 20 (+2mn
Citation du jour : « Une poule est seulement la façon d'un œuf de faire un autre œuf. » Samuel Butler
Dicton du jour : « À la Saint-Hilaire, le vin gèle dans le verre. » « Soleil et chaleur à la Saint Hilaire n'indiquent pas la fin de l'hiver. »
Proverbe du jour : « Toute connaissance est souvenance. »
Événement du jour : 1898 : La lettre ouverte d’Emile Zola au président de la République Félix Faure, dans laquelle il dénonce l’affaire Dreyfus, paraît dans le journal l’Aurore. L’écrivain s’insurge contre la condamnation au bagne à perpétuité de cet officier français juif. Dans un contexte de montée de l’antisémitisme dans le pays, Alfred Dreyfus était accusé à tort d’avoir livré des renseignements confidentiels à l’ennemi allemand quatre ans plus tôt. Dans le même temps, d’autres militaires avaient été acquittés pour des faits similaires. 1930 : Mickey, déjà célèbre en dessin animé, apparaît pour la première fois en bandes dessinées. 2012 : Le navire de croisière Costa Concordia s'échoue et fait naufrage à proximité de l'île de Giglio (Italie). On dénombre 32 morts.
L'historiette du jour : Quand le chat n'est pas là... de Pagineuse J'avais six ans. Je passais encore mes vacances chez ma grand-mère à la campagne, loin de tout. Sa maison avait plusieurs pièces, mais après la mort de mon grand-père et le départ à la ville de ses enfants, ma grand-mère ne les utilisait plus toutes. Ma grand-mère vivait surtout dans la grande cuisine qui était mieux chauffée. Il y avait même un divan où elle faisait parfois la sieste. La salle à manger, et surtout le salon, étaient particulièrement sombres car les fenêtres avaient de grands rideaux épais à cause des courants d'air ; ils étaient le plus souvent fermés et ma grand-mère n'avait vraiment pas la force de les ouvrir tous les matins. Et pourquoi faire ? Personne n'y allait plus.
Lire la suite:
Sauf un chat aux longs poils argentés qui me semblait briller dans l'obscurité. Il faut dire que la salle à manger m'effrayait un peu et je n'aimais pas y entrer toute seule. Alors, j'attendais l'arrivée de Bonhomme pour l'explorer car, lui, n'avait peur de rien. Il se faufilait le long du mur aux rideaux fermés. Il avait peut-être l'impression de pénétrer dans une forêt profonde... Je guettais sa sortie et, petit à petit, j'ai essayé de deviner d'où il allait resurgir, car ce sacré Bonhomme restait parfois caché assez longtemps, comme s'il partait à l'aventure. Peut-être grimpait-il sur l'un des rebords des fenêtres cachées par les rideaux ? Peut-être regardait-il dehors comme sur un écran de télévision ? Peut-être dormait-il... Moi, je n'osais pas tirer sur ces rideaux bleu nuit, en plus il y avait parfois une araignée, ou des choses rampantes qui y vivaient et des mites s'y étaient installées. Elles s'envolaient à mon approche et j'avais l'impression qu'elles m'attaquaient. Bonhomme s'en fichait complètement. Il marchait d'un pas lent et assuré en se dandinant comme un gros malabar. C'est moi qui l'avait nommé Bonhomme. Ma grand-mère ne l'appelait pas, elle ne l'appelait jamais d'ailleurs et elle le chassait aussitôt quand elle s'apercevait de sa présence. Elle lui faisait des espèces de kss, ksss, kssss d'un air méchant. Lui faisait semblant de s'éloigner et, quand elle s'était retournée, il filait mine de rien se camoufler vers son endroit secret. Un soir, je ne l'ai pas vu ressortir. Mais, malin comme il était, je l'avais sans doute manqué. Le lendemain, il n'est pas réapparu. Je me suis inquiétée mais je ne pouvais pas en parler à ma grand-mère puisqu'elle le délogeait. Je suis sortie de la pièce et puis je l'ai un peu oublié parce qu'il a fait tout-à-coup une belle journée, et j'ai joué dehors jusqu'au soir. Après le dîner, j'ai juste entrouvert la porte, mais je l'ai aussitôt refermée car il m'a semblé entendre des petits cris bizarres ! Et s'il y avait des fantômes quand Bonhomme ne venait pas ? Ou c'était peut-être les insectes qui s'en donnaient à cœur joie et faisaient la fête ? Le surlendemain, toujours personne. Ma grand-mère avait peut-être renvoyé définitivement Bonhomme... comme un élève pas sage ? À midi, comme grand-mère était dans la cuisine, j'ai à nouveau entrebâillé la porte, parce qu'elle aurait le temps de me sauver la vie si un fantôme apparaissait. J'ai timidement tendu l'oreille... Rien. J'ai bravement fait un pas... Rien. Deux pas, trois, quatre... et là encore j'ai entendu de tous petits cris... J'ai voulu reculer, mais je ne voyais rien bouger, et j'ai attendu. J'ai eu raison. Un instant plus tard, la tête de Bonhomme a soulevé un rideau. Il m'a regardé, droit dans les yeux... comme s'il me voyait pour la première fois ! Moi aussi, je l'ai regardé ! Je lui ai rendu son regard ! Il a fini par baisser la tête et a disparu sous le rideau. Je me suis avancée doucement vers lui, mais il a senti que je m'approchais et il est revenu, cette fois l'air carrément mauvais, le poil hérissé ! Je ne l'avais jamais vu dans cet état ! il jouait vraiment au vilain bonhomme ! C'est à ce moment-là que les petits cris sont devenus plus forts, et j'ai fui sans demander mon reste, illico presto dans la cuisine . J'ai demandé tout bas à ma grand-mère si elle avait déjà vu un fantôme. Elle a haussé les épaules, je me suis sentie vexée et n'ai pas insisté. J'ai eu tort. Je sais maintenant qu'il faut discuter des choses inconnues qui font peur, mais j'avais six ans et ne connaissais rien de la vie. J'ai quand même bien dormi cette nuit-là, sans faire un seul cauchemar. Et je me suis bizarrement réveillée en super forme, comme pour un jour de fête, un anniversaire, une bonne nouvelle, une lettre que le facteur déposerait sur la table de la cuisine en criant d'abord : « Madame Michèèèle ? » pour prévenir ma grand-mère. Je me rappelle avoir senti l'odeur d'un gâteau. Mais j'ai rêvé, c'était bien trop tôt pour que ma grand-mère ait déjà fait cuire une tarte, un clafoutis ou du pain perdu, que j'adorais. Je m'étais trompée, il y avait bien une odeur, mais c'était celle d'une omelette ! Ma grand-mère était déjà allée au poulailler chercher des œufs fraîchement pondus et je l'ai dévorée comme si je n'avais pas mangé depuis cent ans. Puis, comme le soleil s'était lui aussi levé de bonne heure, j'ai courageusement poussé la porte de la salle à manger : j'ai été une deuxième fois récompensée car il faisait presque clair malgré les rideaux ! Comme si les rayons du soleil passaient par dessous et par dessus. Et là, miracle, j'ai vu une toute petite tête pointer de dessous le rideau, les cris ont recommencé, de petits cris comme ceux d'une souris de dessin animé ! La tête de Bonhomme est apparue à son tour, il a attrapé dans sa gueule la sorte de chose qui s'agitait sous le rideau et l'a faite disparaître. J'ai crié moi aussi, ce qui a fait venir ma grand-mère (et j'avais dû crier fort pour qu'elle vienne aussi vite !). Elle n'a pas été effrayée du tout, elle a, au contraire, poussé un soupir en disant : — C'est vrai qu'elle avait grossi, j'aurais dû y penser... Elle est aussitôt repartie mais vite revenue avec une boite et un vieux torchon dedans, elle a soulevé le rideau, et j'ai vu, moi aussi, plein de petits chats qui avaient l'air affamé, effrayé, perdu ! Je lui ai demandé : — Mais où est Bonhomme ? Tu l'as chassé ? — De quel bonhomme tu parles, ma jolie, tu veux plutôt parler de Miss ? m'a demandé ma grand-mère tout en ramassant les chatons pour les installer dans la boîte. C'était donc Miss... et pas Bonhomme ! Une sacrée bonne femme, cette Miss ! Elle m'avait bien eue... Mais le lendemain, quand je l'ai appelée Ms, Mss, Msss... elle a eu l'air de me faire un sourire complice. Sauf que... ma grand-mère avait descendu la boîte avec les chatons dans la cave où il faisait vraiment très sombre, où la porte grinçait, où l'escalier était raide, et où il faisait froid... En fin de compte, j'ai appris à ne plus avoir peur du noir. J'avais trop envie de les voir ces bébés chats. Quelques jours plus tard, quand les chatons ont commencé à escalader les marches de l'escalier en se cassant la figure, j'en ai choisi un qui avait l'air plus riquiqui que ses frangins, et j'ai décidé de l'appeler pour de bon Bonhomme, avant de l'annoncer fièrement à ma grand-mère. C'est drôle, elle aussi m'a souri et a esquissé un pas de danse...
Bonne journée à toutes et tous
petrus
Messages : 1653 Points : 1633 Date d'inscription : 20/05/2014 Age : 79 Localisation : Tarn & Garonne
Sujet: bonjour et bon dimanche !! Dim 13 Jan - 5:54
Opaline Membres
Messages : 1232 Points : 1234 Date d'inscription : 28/05/2014 Age : 78 Localisation : Bouches-du-Rhône
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 13 Jan - 8:54
Bonjour tout le monde, Temps pluvieux et venteux. Je vais en profiter pour ranger un placard ou démonter le sapin, ou bien les deux :241
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Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 13 Jan - 9:24
Bonne journée a toutes et tous pour ce Dimanche ou je vais aller dansée il fait pas chaux lol gros bisous a mes amis (e)
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Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 13 Jan - 10:26
bonjour a tous dernier jour de repos et demain on reprend une nouvelle semaine bonne journée bisous
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Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 13 Jan - 12:17
à tous
bisous
Christaline Membres
Messages : 1307 Points : 1361 Date d'inscription : 27/02/2017 Age : 56 Localisation : Limousin, 87.
Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 13 Jan - 15:50
Coucou! Comment ça va? Temps humide en ce dimanche... Passez une bonne fin de journée et prenez soins de vous surtout! Je vous fais d'énormes bisous
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Sujet: Re: bonjour ensoleillé Dim 13 Jan - 16:19
Bonjour à tous Ce matin pas de gelée, brouillard et cet après-midi bien couvert Ce matin ménage, lessive Cet après-midi repos au chaud vu le temps annoncé ou qu'il fait Je regarde la télé Bonne journée à tous.