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Les voyages forment la jeunesse... Même à 45 ans
Mais les grands voyages en voiture fatiguent...
Notre fille Céline mariée à un pur Suédois habite Stockholm depuis 1989. Pour la naissance de son deuxième enfant, Gabrielle en 1994, nous avons décidé d'aller la voir...en voiture.
Déjà deux années avant pour la voir installée dans sa nouvelle vie, nous y étions allés en avion. Voyage rapide, deux heures seulement.
Pour la voiture, c'est une autre histoire. Orléans / Stockholm, plus de 2200 km ...
Il fallut réserver un ferry deux mois à l'avance pour la traversée de Kiel en Allemagne à Stockholm.
Mais le voyage par la route, Orléans / Kiel, plus de 1000 km... Nos jumeaux n'avaient que 12 ans.
Céline m'avait bien expliqué :
-« Tu verras papa, il faut que tu traverses toute l'Allemagne dans le sens de la hauteur, sur les anciennes pistes à chars de la dernière guerre. Transformées en autoroute, il y a cinq voies. Je te conseille de te mettre sur la troisième voie... »Brave petite, cette troisième voie, des heures entières à...180 à l'heure en pointe (en Allemagne, pas de réglementation).
Toute la traversée de l'Allemagne s'est faite pratiquement la nuit. J'avais rendez-vous à 8h du matin pour embarquer sur le Ferry.
Parti de l'après-midi d'Orléans, je me sentais fort pour ne pas louper le coche.
Les jumeaux dormaient tant que la voiture roulait. Mais dès que papa s'arrêtait pour se reposer, on entendait
: « Sa roule plus, on peut pas dormir... »Alors, papa prenait un café bien fort dans une station service et reprenait la route...
Toujours sur ma troisième voie, il m'arrivait de somnoler, les yeux mi-clos... A 130 à l'heure. C'est ma femme qui surveillait la route... chance pour nous, la route était très droite sur des centaines de km.
A un moment, ma femme annonce dans le plus grand calme (heureusement)
: « tiens bien ta route, on va se faire doubler... »Effectivement, dans un bruit d'enfer, une voiture énorme me double suivi d'une autre qui double encore...
Moi à 130, doublé facilement à 160, mais la troisième voiture, une flèche que je n'ai même pas pu voir, elle devait être à plus de 200.
Les jumeaux me laissèrent quand même quelques heures de repos entières sur une aire de repos.
Bien à l'heure pour embarquer, je savourais cette traversée en me reposant de cette folle randonnée.
Je n'ai plus de grand souvenir pour le retour, mais comme je n'avais pas d'heure de fixer pour un quelconque rendez-vous (si vous loupez l'heure d'embarquement, pas question de prendre le suivant...), je pense que nous avons pris tout notre temps pour rentrer à la maison.
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